Nick Suzuki admet qu'il a connu son pire match de la saison
Canadiens jeudi, 4 févr. 2021. 23:13 vendredi, 13 déc. 2024. 05:30
MONTRÉAL – À l’image du Canadien, Nick Suzuki a connu une soirée difficile. Le patineur de 21 ans est loin d’être le seul à en avoir arraché, mais il a affiché une franchise qui rassure son entraîneur-chef.
Étincelant depuis le lancement du calendrier écourté, Suzuki n’avait pas ses repères habituels sur la patinoire du Centre Bell.
« Ce fut définitivement mon pire match de l’année, je me battais avec la rondelle. En tant que trio, on a généré un peu d’attaque en troisième période. On avait discuté ensemble, on était frustrés de passer autant de temps en zone défensive », a d’abord soumis Suzuki.
« J’en ai arraché pour lire le jeu, j’étais perdu quelques fois dans la zone défensive et ce n’est pas mon habitude. Je dois corriger ça », a-t-il ajouté par la suite.
Cette réaction empreinte de franchise n’a pas étonné Claude Julien.
« Nick a connu une soirée vraiment difficile. Il a raison, ce fut son match le plus difficile de la saison, mais ça va arriver. Les athlètes fiers n’ont pas peur de le dire et c’est déjà un pas dans la bonne direction », a réagi son entraîneur.
Il n’y a pas toujours une corrélation entre la qualité d’une prestation et le rendement sur les mises au jeu. Mais, cette fois, ce fut le cas. Suzuki s’est contenté d’un taux de réussite de 27% (4 en 15).
« Ça doit assurément changer, je ne peux pas perdre autant de mises au jeu et particulièrement celle sur le troisième but. La rondelle a fini par aboutir dans notre but », a reconnu le centre droitier.
Rien pour aider, Jesperi Kotkaniemi (33%) a également été malmené dans le cercle des mises au jeu. Julien sait qu’il n’a pas le choix de composer avec ce risque cette saison.
« On en a déjà parlé, mais malheureusement, on est jeunes du côté des centres et on a encore des croûtes à manger. On va traverser des moments difficiles, mais la seule façon de passer au travers, c’est de leur donner de l’expérience dans ces situations en espérant qu’ils vont apprendre de ces moments. Deux jeunes ont terminé dans les 30%, c’est une grosse partie sur laquelle on doit s’améliorer », a noté Julien.
Les répercussions se remarquent jusque sur le jeu de puissance qui perd de son influence.
« Il y a un aspect important qui me frustre, c’est qu’on a perdu des mises au jeu de manière franche sur le jeu de puissance. C’est arrivé deux fois à cinq contre trois. On doit améliorer cette facette. Sinon, on doit simplement trouver une façon de concrétiser nos chances. Peut-être qu’on devra être un peu plus affamés », a visé Julien.
Ce qu’ils ont dit
-« Ils ont bien mieux joué que nous, ils ont été intenses sur l’échec-avant et on ne semblait pas prêt pour ça. On a eu de la misère à quitter notre territoire », a constaté Suzuki.
« Ce n’est pas en raison de ça, le blâme nous revient. Peu importe notre adversaire, on doit être prêts, on a déployé un match un peu brouillon. C’est une ligue exigeante, le défi est présent contre tous les opposants », a répondu Tomas Tatar quand un confrère a rappelé que le CH a perdu trois duels contre les Red Wings de Detroit, une équipe moins nantie comme les Sens, la saison dernière.
« Ça freine assurément l’élan. C’est toujours difficile de concéder un but en fin de période, mais ça laisse un goût amer d’en allouer deux. Cela dit, je trouve qu’on a plutôt bien rebondi en troisième période alors qu’on a imposé le rythme. On n’a toutefois pas été en mesure de concrétiser nos chances », a confirmé Price.
« Jake joue du très bon hockey présentement. On est reconnaissant de l’avoir avec nous, moi le premier », a répondu Price en se faisant questionner sur sa prestation comparée à celles de son adjoint Jake Allen.
« Ça procure toujours une motivation de jouer devant une foule, mais c’est à nous de la trouver présentement », a admis Price.
