Après un été très achalandé, Marc Bergevin est en train de mettre les touches finales sur la formation montréalaise. Cette fois, ce sont des pièces de soutien qui se joignent au Bleu-Blanc-Rouge sous la forme de Michael Frolik et Corey Perry. Bergevin leur a offert des contrats identiques d’un an d’une valeur de 750 000$.

 

Avec une saison écourtée et condensée à l’horizon, la profondeur pourrait être plus cruciale que jamais et c’est exactement ce que ces deux ajouts offrent à Montréal. Aucun d’entre eux ne devrait voir de temps dans le top-6 offensif pour Claude Julien à moins d’une catastrophe, mais ils apportent tous deux des forces qui pourraient aider le CH à améliorer ses faiblesses.

 

Corey Perry

 

À 35 ans, les meilleures années de Corey Perry sont très clairement derrière lui. Il n’est plus le joueur vedette qui a remporté les trophées Hart et Maurice Richard en 2010-2011. Perry est maintenant un vétéran qui amène du leadership et une présence physique sur le 3e ou 4e trio. Dans ce rôle à sa première saison hors de l’organisation des Ducks en 14 ans, Perry a marqué 21 points en 57 matchs pour les Stars en saison régulière.

 

Il a évidemment fait part de leur parcours impressionnant jusqu’à la finale de la Coupe Stanley, amassant 9 points en 27 rencontres, dont le but gagnant en double prolongation face au Lightning pour forcer un 6e match.

 

Il est le 3e joueur d’au moins 6 pi po qui se joint au club montréalais cette saison, après Josh Anderson et Joel Edmundson. Son gros gabarit ne sert pas qu’au jeu physique, il lui permet aussi de s’imposer dans le bas de l’enclave pour déranger le travail du gardien, ce qu’il a prouvé lors des séries éliminatoires.

 

Tableau Corey Perry

 

Ses 11 tirs du bas de l’enclave en avantage numérique en séries n’ont été devancés que par Anders Lee (13). Perry a prouvé qu’il peut encore être efficace dans un rôle réduit, notamment comme présence devant le filet sur les unités spéciales, quelque chose dont le CH a besoin. Montréal, par 2 minutes d’avantage numérique, s’est classé 21e en tirs du bas de l’enclave et 27e en tirs déviés en 2019-2020. Perry n’est évidemment pas une solution miracle, mais il pourrait faire partie de la solution pour redresser l’avantage numérique du Canadien et se rapprocher d’un taux d’efficacité de 20%.

 

Perry est aussi le 5e joueur avec une Coupe Stanley à son actif à se joindre au Tricolore cette année, suivant Frolik, Joel Edmundson, Tyler Toffoli, et Jake Allen. Il sera intéressant de voir quel rôle lui confiera Claude Julien. Dans le meilleur des cas, il évolue dans le bas de la formation et comme spécialiste en supériorité numérique, possiblement sur la 2e vague. Si ses 35 ans viennent le rattraper et que son jeu chute drastiquement, il peut tout de même apporter du leadership et de l’expérience au club. Une signature sans risque, vu le faible coût, qui a le potentiel d’avoir un impact notable sur le club.

 

Michael Frolik

 

Contrairement à Perry, Michael Frolik n’a jamais été une vedette dans la LNH. Il a commencé la saison avec les Flames de Calgary et a connu des ratés, à l’image de la formation albertaine, avant d’être échangé aux Sabres de Buffalo, n’amassant qu’un maigre 6 buts et 14 points avec les deux clubs. Avant cette chute de production, Frolik était assez constant, récoltant au moins 15 buts lors de 5 des 6 dernières saisons. Rien d’exceptionnel, mais un genre de production qui a sa place dans le bas de l’alignement.

 

Ce que Frolik apporte également, c’est une présence énergique en échec avant. Si l’on regarde sa performance en 2018-2019, saison lors de laquelle il a marqué 16 buts et 34 points, il était l’un des meilleurs joueurs des Flames en échec avant, relativement au temps de jeu.

 

Tableau Michael Frolik

 

S’il retrouve la forme, il pourrait aider le Tricolore à ce chapitre, qui se trouve en milieu de peloton pour les chances de marquer en échec avant au 17e rang. La plus grande force du Canadien est sa profondeur, ce qui leur permet d’envoyer des joueurs frais sur la patinoire tout au long du match et de mettre de la pression sur l’adversaire. Frolik ajoute à cette force pour Montréal en offrant un autre joueur énergique à l’arsenal de Claude Julien.

 

Frolik est également capable de se faire valoir en infériorité numérique avec près de 80 minutes de jeu à court d’un homme l’an dernier. En termes de production, Frolik pourrait se retrouver quelque part entre Paul Byron et Joel Armia s’il fait partie de la formation régulière du CH. Une dizaine de buts et 25 à 30 points seraient mission accomplie pour l’ailier de 32 ans lors d’une saison écourtée.

 

 

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