P.K. Subban admet ses torts, mais...
Canadiens jeudi, 16 avr. 2015. 10:16 jeudi, 16 avr. 2015. 13:11
BROSSARD – Au lendemain de son coup de hache asséné à Mark Stone, des Sénateurs d’Ottawa, P.K. Subban est venu expliquer son geste à la suite de l’entraînement du club auquel Pierre-Alexandre Parenteau n’a pas participé.
Selon ses dires, Subban ne voulait absolument pas atteindre Stone au poignet droit. En fait, Subban prétend qu’il était impliqué dans une confrontation devant le filet et qu’il voulait seulement signifier sa présence à son adversaire et qu’il s’est élancé sans vraiment regarder.
« J’étais devant le filet et nous étions déjà en infériorité numérique donc je ne cherchais vraiment pas à être puni à mon tour. Je voulais seulement lui laisser savoir que je le surveillais. J’ai laissé tomber mon bâton et je tentais uniquement de jouer avec robustesse », a mentionné Subban devant une masse de journalistes.
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« Évidemment, je ne peux pas y aller d’un tel coup, mais je ne visais pas personne. J’ai assez souvent l’impression d’être une cible alors je ne vise pas les autres », a-t-il justifié ensuite.
Les Sénateurs – qui réclamaient une suspension pour le défenseur du CH – ont révélé que Stone souffre d’une microfracture au poignet droit et que sa présence est incertaine pour la suite de la série. D’ailleurs, notre collègue Pierre LeBrun d’ESPN a dévoilé que l’entraîneur Dave Cameron devra discuter avec la Ligue nationale pour ses propos discutables sous la frustration.
« D’abord, Dave est un ami et il a été mon entraîneur. On se connaît depuis un certain temps. Je lui avais d’ailleurs souhaité bonne chance il y a quelques semaines et j’ai peut-être un peu trop insisté parce qu’ils ont réussi à se qualifier pour les séries. J’ai un grand respect pour lui et son équipe », a répondu Subban à ce propos.
Le vis-à-vis de Cameron, Michel Therrien, ne souhaitait nullement joindre un combat verbal comme on a pu assister il y a deux ans avec Paul MacLean. Fidèle à son approche cette saison, il a répété à maintes reprises qu’il se concentre sur son équipe et le match à venir.
« On se concentre maintenant sur le prochain match, c’est tout ce qui importe », a dit Therrien qui était fier que son équipe soit la seule à domicile à avoir gagné le premier match.
Au bilan, le défenseur du Tricolore a admis que l’arbitre avait pris la bonne décision même si ça le dérangeait de voir Stone revenir à l’action dans la partie.
« Si je dois commenter le travail de l’arbitre, je dirai que sa décision était la bonne. Quand un joueur est étendu sur la patinoire, il y a un seul verdict à rendre. Si j’avais été à sa place, j’aurais sûrement fait la même chose », a reconnu Subban.
« Mais c’est frustrant de voir l’autre joueur finir le match et être même impliqué dans une petite mêlée à la fin de la partie », a-t-il tout de même reconnu.
Subban s’est également empressé de contredire les allégations de Bryan Murray, le directeur général des Sens, selon lesquelles il aurait menacé Stone avant d’y aller de coup virulent.
« C’est du hockey de séries et mon niveau de compétition est très élevé sauf que je n’ai jamais menacé personne. D’ailleurs, je ne suis pas le plus fort sur la patinoire et je ne recherche pas les bagarres. J’essaie seulement de jouer avec intensité entre les sifflets », a soutenu l’auteur de deux passes dans sa courte prestation.
En ce qui concerne Michel Therrien, il avait une réponse bien simple aux accusations de Murray, un vieux routier de la LNH.
« Ça fait assez longtemps que je suis dans le hockey. J’en ai entendu des vertes et des pas mûres, mais j’ai toujours eu comme principe que ce qui se dit sur la glace ou entre deux bancs doit y demeurer », a noté le pilote du CH.
Pas un coup si violent selon Subban
Le numéro 76 a répété qu’il n’avait aucunement l’intention de blesser son opposant et qu’il n’a jamais agi ainsi dans sa carrière. Il a donc répondu à toutes les questions alors qu’il s’était faufilé en douce la veille avant l’arrivée des médias.
« Je n’avais pas à être présent. Je ne crois pas qu’on voulait que je parle aux journalistes. J’étais un peu fâché ce matin de voir que l’attention était portée sur mon coup. Mitchell et Flynn auraient mérité de retenir l’attention davantage », a-t-il justifié.
Repentant de ses actions dans le lancement de cette série, Subban désire se reprendre dès que possible.
« En tant qu’assistant au capitaine et l’un des meneurs de l’équipe, je dois faire un meilleur travail sur la discipline. C’est la chose la plus regrettable à mes yeux, j’ai eu l’impression d’un peu laisser tomber mes coéquipiers », a laissé tomber le centre d’attraction de la journée.
Frustré, comme on a pu le constater sur les images captées près du banc du Canadien, il se sentait encore plus coupable quand les Sens ont touché la cible deux fois durant sa sanction.
« Ma punition n’en valait certainement pas la peine, ils ont marqué deux buts pendant que j’étais puni. Écoutez, je dois être plus discipliné. On avait parlé de l’importance de la discipline avant la série et c’est la dernière chose que je voulais faire », a prononcé Subban.
L’important membre de la brigade défensive du CH regrette peut-être son geste, mais il est loin de croire que son coup était violent. Du moins, s’il le compare à ceux encaissés durant sa carrière.
« J’étais frustré de voir qu’il était étendu sur la glace. À plusieurs reprises cette saison, j’ai reçu des coups de bâton et j’espérais souvent voir une punition après un tel jeu. En séries, il y a encore plus d’émotions. J’étais frustré », a-t-il répété.
« J’ai déjà encaissé des coups de bâton beaucoup plus violents. Je ne crois pas qu’il s’agissait d’une frappe violente. Je ne savais même pas où j’étais pour le frapper. Mais en même temps, ce n’était pas un jeu intelligent, surtout avec l’arbitre situé près de moi. Je pourrais pointer du doigt bien des gens, mais le blâme revient uniquement à moi », a poursuivi Subban.
La deuxième rencontre, qui promet, sera disputée vendredi ce qui laisse une autre journée à Stone pour recevoir des traitements et les joueurs défient souvent les diagnostics durant les séries. Le dangereux attaquant a trouvé le moyen de revenir dans le match à quelques occasions, mais l’adrénaline du moment peut expliquer bien des choses.