P.K. Subban veut mieux appuyer son partenaire de jeu, Andrei Markov
Canadiens jeudi, 21 janv. 2016. 16:28 mercredi, 11 déc. 2024. 07:28BROSSARD – Personne n’a eu besoin de prier P.K. Subban pour qu’il vienne à la défense d’Andrei Markov, son partenaire de longue date, qui demeure une inspiration au sein du Canadien selon le représentant de l’équipe au Match des étoiles.
Subban ne s’en cache pas, il n’a pas apprécié le traitement qui a été réservé à Markov dans le cadre d’une soirée à oublier pour le défenseur russe mardi contre les Bruins de Boston.
« Je ne vais pas me sentir mal pour lui parce qu’il ne veut pas que personne le fasse. Mais il joue dans la LNH depuis tellement longtemps et son parcours veut tout dire. Je trouve que c’est un peu irrespectueux de s’attaquer à lui après tout ce qu’il a accompli pour cette équipe et cette organisation », a tranché Subban.
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« Tout le monde joue de mauvais matchs et j’ai commis de pires erreurs que les siennes mardi et je vais sûrement en commettre d’autres encore. »
« Il s’est toujours comporté comme un professionnel et il fait face à la musique. Pour tout vous dire, j’espère pouvoir jouer aussi bien que lui quand j’aurai 37 ans », a enchaîné le droitier de 26 ans.
Ce n’est pas tout, Subban se sent quelque peu responsable de la période plus creuse de Markov.
« En tant que son partenaire à la défense, je dois m’assurer de le supporter et de mieux jouer à ses côtés. Quand un but survient, il y a rarement un seul responsable et ce premier but avait commencé par une erreur de ma part », a indiqué Subban.
Quelques minutes plus tard, ce fut au tour de Marc Bergevin d’ajouter sa voix à celle de Subban et Therrien.
« Je comprends qu’on questionne l’utilisation de Markov. Il demeure une partie importante de notre équipe. Certains soirs, nous voudrions garder son temps de jeu un peu plus bas, mais c’est parfois plus facile à dire qu’à faire. Je crois qu’il va rebondir », a nuancé le directeur général qui n’était pas aussi enflammé que l’entraîneur dans ses propos.
Tanné de parler!
Véritable verbomoteur, Subban en a assez de décortiquer les performances et les problèmes de son équipe. Il trépigne d’impatience à l’idée de passer de la parole aux actes.
« Pour être honnête, je suis tanné de parler. Allons simplement montrer ce qu’on peut vraiment accomplir. Personne ne soucie de ce qu’on a dire, les gens veulent voir ce que l’on peut faire sur la patinoire », a clamé Subban.
Même si la plupart des joueurs prétendent qu’ils ne s’attardent pas à la couverture médiatique, ils ressentent très bien la pression de leurs amateurs sur l’équipe.
« Cette ville prend le hockey très à cœur et c’est une bonne chose, ça peut simplement nous aider à devenir plus forts quand on traverse des périodes comme celle-ci », a exprimé Subban.
Ironiquement, ça pourrait être en retrouvant le plaisir de jouer que le Canadien renouera avec la victoire. Avec son caractère pour le moins particulier, Subban le sait mieux que quiconque.
« Je n’ai pas besoin de personne pour me rappeler que c’est un jeu à la base et qu’on doit s’amuser. En général, j’ai probablement un peu trop de plaisir à faire ce métier. On doit prendre une bonne respiration et réaliser qu’on fait encore partie de la course aux séries. Ce serait une belle histoire de pouvoir renverser la vapeur et je sais qu’on peut le faire », a-t-il avancé.
D’un tempérament moins joyeux, Lars Eller ne manque pas pour autant de confiance pour la suite des événements.
« Je considère qu’on se crée assez de chances pour gagner des matchs. On fait donc les bonnes choses et ça finira par rapporter des dividendes. Je ne suis pas inquiet, ça va finir par changer », a insisté le Danois qui a produit 14 points en 47 matchs.
Quant à Tomas Plekanec, qui n’a pas encore marqué son 10e but de la saison, il se rabat sur son expérience pour garder l’optimisme dans ses pensées.
« On a prouvé par le passé qu’on pouvait être une excellente équipe et c’est à nous de le faire de nouveau. C’est difficile et c’est frustrant, mais on va se sortir de ce trou. Tout le monde a le succès de l’équipe à cœur et ça aide d’avoir vécu des moments plus difficiles pour parvenir à donner un coup de barre », a relaté le Tchèque.
Au cours des huit dernières années, le Canadien a été exclu des séries à une seule occasion. C’était en 2011-12 et Subban ne tient véritablement pas à revivre cette sensation amère.
« J’ai déjà raté les séries avec le Canadien. On sait à quel point c’est difficile d’aspirer à la coupe Stanley. Le plus important, c’est de se concentrer sur le moment présent. On ne peut pas continuer de songer à nos récentes défaites », a tenu à influencer l’Ontarien.
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Si les propos de Bergevin ont retenu l’attention dans cette journée, le dernier mot du vestiaire est revenu à Subban.
« C’est quand ça ne se passe pas bien qu’on voit le vrai caractère des gens. Parfois, il faut encaisser des coups pour le reste de l’équipe et Marc a cette responsabilité en tant que directeur général. C’est pourquoi les joueurs l’aiment autant, c’est un grand meneur », a-t-il conclu.