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RÉSULTATS

Suzuki-Caufield : complicité confirmée!

Cole Caufield - Getty
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MONTRÉAL - Nick Suzuki est clairement remis de la blessure qui a miné son camp d'entraînement. En quelques présences dans le cadre de son tout premier match préparatoire, le jeune capitaine a chassé tous les doutes.

 

Au fil de ce premier match, il a orchestré de belles poussées en zone ennemie. Il a distribué de belles passes. En 25 présences totalisant plus de 22 minutes de temps d'utilisation, il a poussé la défensive des Sénateurs sur les talons à plusieurs reprises.

 

Ah oui! Il a aussi préparé deux des quatre buts marqués par le Canadien qui s'est incliné 5-4 aux mains des Sens, qui seront à prendre beaucoup plus au sérieux cette année.

 

Malgré une autre défaite, une sixième consécutive depuis le début du calendrier préparatoire, les partisans n'ont pas semblé quitter le Centre Bell en colère.

 

Au contraire.

 

Ils semblaient même ravis de voir ce que le capitaine a accompli dans le cadre de son premier match.

 

L'entraîneur-chef Martin St-Louis semblait tout aussi ravi par le retour en forme et en force de celui qui sera le fer de lance de l'attaque du Tricolore cette année et pour plusieurs saisons à venir.

 

Cole Caufield l'était plus encore. Plus content que son coach. Plus content que les partisans.

 

Il était même aux anges si je me permets de traduire un brin ou deux librement la réponse de Caufield à qui un collègue a demandé qu'elle réaction l'habitait avec le retour de son joueur de centre.

 

Il faut dire que Caufield s'est fait offrir un but de toute beauté par Suzuki qui lui a refilé une passe plus belle encore dans le cadre d'un jeu sensationnel. Un jeu amorcé le long de la bande en haut de territoire ennemi alors que Suzuki a esquivé une mise en échec pour ensuite s'avancer et mystifier la défensive des Sens avec une passe savante.

 

« Une vraie passe de la Ligue nationale », comme l'a qualifiée Cole Caufield.

 

En maraude sur le flanc gauche, Caufield s'offrait en cible à l'écart des quatre adversaires qui trimaient dur pour écouler la pénalité.

 

Quand on regarde la reprise, on se dit que Caufield a eu le beau rôle. Le rôle facile. Qu'il n'a eu qu'à décocher un tir dès la réception de la passe effectuée par Suzuki. Un tir que le gardien Anton Forsberg n'a eu aucune chance de bloquer tant le jeu s'est déroulé à vitesse grand V devant lui.

 

C'est en partie vrai.

 

«Quand tu joues avec Nick, tu dois être prêt en tout temps. Ce gars-là peut faire de la magie avec la rondelle. Tenez : la passe qu'il m'a faite sur le but était vraiment sensationnelle. Je ne sais pas si vous avez remarqué le nombre de patins entre lesquels la rondelle est passée. Je l'ai vu arriver à la dernière seconde seulement, mais comme j'étais sur mes gardes et que je m'attendais à tout, je n'ai pas raté mon coup. Des jeux comme celui-là, Nick peut en réaliser tous les soirs. D'où l'importance de toujours être», a expliqué Caufield.

 

Ce jeu qui a mené au premier d'une longue série de buts que Caufield marquera cette saison en avantage numérique sur une passe savante de Nick Suzuki – j'estime que Caufield en marquera une bonne douzaine de cette façon – illustre à merveille la complicité qui lie les deux jeunes joueurs sur la patinoire.

 

Une complicité qui s'est développée la saison dernière. Une complicité qui s'est solidifiée au cours de l'été alors que les deux coéquipiers sont aussi devenus des amis hors de la patinoire. Une complicité qui n'a visiblement rien perdu de son efficacité si on en juge par le but de Caufield et les quelques belles poussées que les deux joueurs ont effectuées aux dépens des Sénateurs.

 

«La complicité sur la patinoire est avant tout une question de communication. Le fait d'être ami ne nuit certainement pas, mais l'important c'est de se parler. De comprendre ce qu'on fait sur la patinoire et de chercher des façons d'être meilleurs encore», a ajouté Caufield.

 

Confiné à l'infirmerie où il subissait des traitements au terme de son premier match de la saison, le capitaine n'a pu commenter sa première sortie ou expliquer de son côté la complicité qui le lie à son ailier as marqueur.

 

Ça viendra. Ce qui compte d'abord et avant tout pour le Canadien et ses partisans c'est que la complicité soit bien présente. Qu'elle soit bien installée. À la lumière du premier match, elle semble même bien ancrée.

 

Evans-Pitlick

 

Ce qui est vrai pour le duo Suzuki-Caufield, l'est tout autant pour le duo Jake Evans – Rem Pitlick.

 

Et ce n'est pas parce que Pitlick et Evans se retrouveront au sein d'un quatrième trio que la complicité qui les unit est moins importante pour autant.

 

Au contraire!

 

Car dans le rôle ingrat qui attend ce duo, les deux complices doivent non seulement limiter au minimum les erreurs défensives et surtout les buts accordés qui peuvent en découler, mais ils doivent aussi démontrer qu'ils peuvent aussi contribuer à l'attaque pour non seulement justifier leur place au sein de la formation, mais la conserver.

 

« Nous tenons à être bons sur les 200 pieds de la patinoire », que Rem Pitlick a d'abord répondu en se cachant derrière un des clichés du hockey.

 

Après avoir parlé des qualités de passeur de Jake Evans, après avoir expliqué qu'ils venaient tous deux du moule universitaire qui les aide à bien se comprendre sur la patinoire, Pitlick a esquissé un sourire agacé lorsque je lui ai fait remarquer que c'est la vitesse et l'énergie que les deux hommes déploient à chacune des présences qu'ils effectuent qui sautaient aux yeux du haut de la galerie de presse.

 

En fait, c'est surtout lorsque je lui ai suggéré qu'ils se déplaçaient aussi vite et avec le même fracas que deux boules d'acier envoyées en même temps dans une « machine à boules » qu'il a semblé se demander s'il s'agissait bien d'un compliment et non d'une critique.

 

Et c'était vraiment un compliment!
 

« On doit mettre toutes les chances de notre côté. La vitesse et la combativité sont certainement des atouts qui peuvent nous aider », a finalement acquiescé Pitlick une fois la comparaison – peut-être un peu boiteuse j'en conviens – avec une machine à boules expliquée.

 

D'autres complicités à développer

 

Dans le point de presse qui a suivi la défaite aux mains des Sénateurs, Martin St-Louis a reconnu être le genre de coach qui tend d'abord à miser sur la complicité qui unit des duos pour ensuite ajouter le meilleur partenaire possible pour le compléter.

 

Mardi contre Ottawa, c'est Juraj Slafkovsky qui évoluait à la droite de Suzuki et Caufield. Disons que le jeune premier choix n'a pas démontré une complicité justifiant la poursuite de l'expérience.

 

Mais bon!

 

Slafkovsky disputait un deuxième match en deux soirs. Rien pour aider, les Sénateurs sont débarqués au Centre Bell avec un alignement très proche de celui qui sera envoyé sur la glace pour lancer la saison régulière la semaine prochaine.

 

Avec seulement deux autres matchs pour bien préparer son équipe en vue du début de saison, Martin St-Louis donnera-t-il une ou deux autres occasions à Slafkovsky de démontrer qu'il peut amorcer la saison au sein de son premier trio?

 

On verra.

 

Mais ça me semble risqué. Car si c'est un Josh Anderson qui doit hériter de ce rôle, il serait souhaitable de lui donner l'occasion de jouer avec Suzuki et Caufield le plus possible. Surtout qu'Anderson a lui aussi été limité à un seul match préparatoire jusqu'ici en raison d'une main minée par une araignée vorace...

 

Avec Evans et Pitlick, Joel Armia semble un bon candidat pour compléter un quatrième trio. Martin St-Louis l'a d'ailleurs reconnu après le match de mardi alors qu'il évite normalement de se mouiller quant à la composition de ses trios en vue de la saison qui approche.

 

Martin St-Louis a aussi confirmé qu'un duo Christian Dvorak - Brendan Gallagher semblait aller de soi. Surtout si ce duo arrive à développer le même genre de complicité qui unit déjà les duos des «premier» et «quatrième» trios.

 

Ça laisse le nouveau venu Kirby Dach à qui le coach cherche encore à offrir un complice.

 

Les deux derniers matchs préparatoires permettront peut-être d'établir les derniers duos. Ils permettront peut-être aussi d'identifier les meilleurs candidats pour compléter ces duos.

 

Mais rien n'est encore coulé dans le béton.

 

Car avec Sean Monahan qui est un autre centre d'expérience, Martin St-Louis devra muter un centre à l'aile. À moins bien sûr que les Dieux du hockey ne décident de s'en mêler en poussant un joueur ou un autre vers l'infirmerie.

 

D'ailleurs, Armia n'a pas complété la rencontre en raison d'une blessure à une main. S'il devait déclarer forfait, peut-être que Monahan pourrait venir piloter le quatrième trio et que c'est à titre d'ailiers que Pitlick et Evans mettraient alors à profit la complicité qu'ils ont développée.

 

« On n'est pas rendu là », que Martin St-Louis a tranché à la fin de son point de presse.

 

Je veux bien, mais la saison commence mercredi prochain. Il serait donc grand temps que le vrai camp commence…

 

D'autant plus que si la complicité remarquée au sein d'au moins deux duos d'attaquants est un brin rassurante, le peu de complicité liant les duos de défenseurs depuis le début des matchs préparatoires est quant à lui deux brins inquiétant.

 

Tellement, qu'il semble évident que l'état-major devra sérieusement consulter les listes de joueurs non protégés à la veille du début de la saison, histoire de voir s'il ne pourrait pas trouver un peu d'expérience en renfort.

 

Car en raison de l'absence de Joel Edmundson qui est toujours handicapé par des maux de dos, l'idée d'exposer autant de jeunes défenseurs derrière David Savard, Mike Matheson et Chris Wideman en tout début d'une saison qui s'annonce déjà ardue ne semble pas être la meilleure qui soit.

 

À suivre...

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