Si Claude Julien n’a pas hésité à mentionner qu’il détestait le Canadien et qu’il en faisait autant des Bruins quand il dirigeait à Montréal, son homologue Michel Therrien n’a pas voulu franchir ce pas à la veille du premier match de la série.

Fini l'attente!

Il sera intéressant de voir si ce discours changera au fil de la confrontation, qui s’annonce longue et éprouvante, mais Therrien a préféré joué sa carte préférée lorsque questionné sur les propos de Julien.


« On se concentre sur nous, ce n’est pas à propos des Bruins, mais plutôt sur le fait de se préparer pour la première partie », a répondu l’entraîneur du CH.

Quand un journaliste s’est montré plus insistant en demandant s’il détestait les Bruins, Therrien a préféré rire et refuser de commenter.

Son gardien Carey Price a choisi une approche tout aussi diplomatique en précisant que le mot détester n’était pas idéal pour qualifier la relation entre les deux organisations.

Si Therrien n’est pas tombé dans le piège de jeter de l’huile sur le feu à l’approche du match numéro un dans l’hostile amphithéâtre de Boston, on sentait que tout le monde était impatient d’en découdre avec les Bruins.

« L’important, c’est que ça commence! Les joueurs sont vraiment excités et nous avons hâte. Je sens beaucoup d’engouement au sein de notre groupe et les papillons ont commencé à se faire sentir quand nous avons su mardi vers l’heure du souper que le premier match aurait lieu jeudi », a raconté Therrien.

Un peu partout dans le vestiaire, les adversaires des Bruins confirmaient l’avis de leur entraîneur en s’empressant de dire à quel point ils étaient excités que la série prenne son envol bientôt.

« On est content d’enfin pouvoir jouer et arrêter de s’entraîner! », a avoué Price qui était détendu et souriant pour sa rencontre avec la presse.

« Ce matin (mercredi), on avait le sentiment qu’on avait encore plus un but à notre portée parce que nous attendions depuis un certain temps », a enchaîné Price qui avait l’impression de vivre un camp d’entraînement en accéléré.

Le principal défi risque donc d’être de remettre la machine en marche et rapidement à un niveau.

« Dès que nous aurons repris la routine et que nous serons replongés dans les sensations du match, ce sera correct », a expliqué Price qui a été atteint à l’épaule gauche par un lancer de Max Pacioretty, mais il a été en mesure de poursuivre après s’être tordu de douleur pendant quelques secondes.

Au lendemain d’une journée de répit, les enthousiastes troupes de Michel Therrien ont même sauté sur la patinoire avant l’heure prévue pour travailler sur certaines situations de match.

Une fois de plus, l’accent a été placé sur les unités spéciales en vue de la confrontation face aux Bruins de Boston qui ont excellé à ce chapitre lors de la première ronde. En effet, les hommes de Claude Julien ont présenté un impressionnant pourcentage d’efficacité de 37,5 en supériorité numérique et ils ont brillé à 90 % en infériorité.

Avant que le groupe ne saute sur la glace, Alex Galchenyuk a patiné alors qu’il poursuit son processus de remise en forme.

Après avoir éliminé le Lightning de Tampa Bay en quatre matchs, le Canadien amorcera sa série face aux Bruins à la suite d’une pause de neuf parties. Tout a été dit et étudié à propos de la confrontation entre ces deux rivaux historiques alors il ne reste qu’à attendre le départ de leur 34e affrontement éliminatoire.

La deuxième rencontre devrait avoir lieu samedi à partir de 12 h 30 et cet horaire inhabituel plaît à certains joueurs comme Pacioretty.

« Personnellement, j’aime jouer des matchs en après-midi. Ça permet de revivre des journées que tu fais seulement te lever et aller jouer au hockey. C’est bien de ne pas avoir trop de temps pour réfléchir au match », a-t-il précisé.

Les combinaisons de l’entraînement : 

Pacioretty-Desharnais-Vanek
Prust-Plekanec-Gallagher
Bourque-Eller-Gionta
Moen-Brière-Weise

Gorges-Subban
Markov-Emelin
Bouillon-Weaver
Murray-Tinordi