BROSSARD, Qc - Les journalistes n'ont pas fait une fleur à Michel Therrien pour son 50e anniversaire de naissance. Après avoir été entarté par Brendan Gallagher vers la fin de la séance d'entraînement, l'entraîneur a eu à dissiper des doutes au sujet de la relation qu'il entretient avec P.K. Sukkan.

Si Therrien n'hésite pas à pointer du doigt le défenseur vedette après les défaites pour les erreurs qu'il commet, il le fait dans un but précis, pas pour le dénigrer ou parce qu'il l'a pris en grippe.

« Diriger, c'est soutirer le maximum d'un joueur, a-t-il d'abord fait valoir. Dans le cas de P.K., nous reconnaissons tous le talent qu'il possède et nous voulons l'aider.

« Un des premiers commentaires que j'ai faits à mon arrivée en poste, a-t-il ensuite rappelé, a été de dire que j'avais hâte de travailler avec lui. C'est un pur-sang, et il faut que tu le guides parce qu'il va te faire gagner aux courses de chevaux. »

Réitérant qu'un athlète de la trempe de Subban représente le plus beau des défis pour un entraîneur, Therrien a relevé les beaux progrès qu'il a réalisés depuis la saison dernière.

« Nous croyons qu'il peut élever son jeu à un autre niveau, et il le croit aussi. Nous sommes là pour l'aider à atteindre son plein potentiel. Jean-Jacques Daigneault (entraîneur des défenseurs) passe beaucoup de temps avec lui, et il accomplit un travail formidable. »

Il ne faut donc pas y voir un désaveu de sa part quand il évite de se prononcer quant aux chances de Subban de mériter un poste au sein d'Équipe Canada, en vue des JO de Sotchi. Et on ne doit pas prendre au pied de la lettre les remontrances qu'il adresse publiquement à Subban, comme il l'a fait après la défaite de 4-1 au Colorado, samedi.

« Il y a un objectif derrière ça, c'est sûr. Et jusqu'à maintenant, on ne se tire pas trop mal d'affaire », a conclu Therrien.

Jeudi dernier, le lauréat du trophée Norris avait désamorcé la situation en affirmant avoir la couenne dure.

« Ce n'est pas dans ma définition de tâche de juger comment l'entraîneur se comporte à mon endroit. Je ne me préoccupe pas de ça, avait-il dit. Ma tâche est de faire le travail sur la glace. Je me concentre uniquement là-dessus. On me paie pour jouer au hockey, pas pour exprimer mes sentiments. »