Toute bonne chose a une fin
Canadiens mardi, 18 nov. 2014. 00:54 mardi, 18 nov. 2014. 23:02MONTRÉAL – Qui craint-on quand les Penguins de Pittsburgh s’amènent en ville? Les Crosby, Malkin et Kunitz sont généralement les premiers noms qui viennent en tête.
Mais ces grandes vedettes n’ont pas trop fait de ravages mardi au Centre Bell. Non, sa première défaite en sept matchs, le Canadien la doit plutôt à la production offensive d’un certain Beau Bennett.
À son quatrième match de la saison dans la Ligue nationale, le jeune homme de 22 ans a été au cœur des trois premiers buts des visiteurs, qui l’ont facilement emporté par la marque de 4-0.
Bennett, dont le début de saison a été retardé de plus d’un mois en raison d’une blessure, a marqué un but et a été à l’origine de deux autres, ceux de Steve Downie et Brandon Sutter. Crosby, lui, n’a quand même pas été invisible, complétant la marque en fin de deuxième période.
Le Canadien a dominé la troisième période 14-2 au chapitre des tirs au but, mais Marc-André Fleury n’a pas bronché. Le natif de Sorel a été parfait devant 27 lancers pour enregistrer son quatrième jeu blanc de la saison et signer sa première victoire à Montréal depuis le 26 novembre 2011.
Les Penguins ont porté leur dossier sur la route à 7-1-1, le meilleur du genre dans tout le circuit Bettman.
Pour le Canadien, il s’agit d’une première défaite depuis le 4 novembre, alors qu’il avait été blanchi par les Blackhawks de Chicago. Trois de ses six revers lui ont d’ailleurs été infligés par voie de jeu blanc.
Maintenant que la série victorieuse du Canadien est chose du passé, permettez-nous de consacrer les Penguins comme la nouvelle équipe de l’heure dans la LNH. La troupe de Mike Johnston, qui n’a subi que trois défaites en temps réglementaire depuis le début de la campagne, a maintenant remporté dix de ses onze dernières parties.
Olli Maatta, qui était de retour en action deux semaines seulement après avoir été opéré pour être soulagé d’une tumeur cancéreuse au cou, a joué pendant 20 minutes et 14 secondes. Brassé par Max Pacioretty en début de match, il a été crédité d’un lancer au but, de deux tirs bloqués et a affiché un différentiel de plus-1.
Environ une heure avant la rencontre, le Canadien a annoncé que Mike Weaver devrait être laissé de côté en raison d’une blessure au haut du corps.
En première, tout était Beau
L’absence de Weaver a forcé Therrien à renouer avec une utilisation plus conventionnelle de son personnel de défenseurs. Avec six arrières à sa disposition, l’entraîneur a formé trois paires stables à la ligne bleue pour la première fois en quatre matchs.
Celle formée par Nathan Beaulieu et Tom Gilbert a passé un mauvais quart d’heure en première période.
Beaulieu a été directement responsable du premier but du match à 7:46 de l’engagement initial. Sa passe en diagonale à travers la zone défensive à l’intention de Dale Weise ne s’est jamais rendue à destination, trouvant plutôt la palette de Bennett placé en embuscade. Seul devant Price, le choix de première ronde des Penguins en 2010 a visé juste.
Bennett a hérité d’un autre revirement en zone du Canadien moins de deux minutes plus tard. Sans hésiter, son attention s’est portée sur Kristopher Letang, qui a rapidement vu Downie descendre sans surveillance à la droite de Price. Le Canadien, qui n’avait donné que sept buts lors de sa séquence heureuse, commettait soudainement le genre d’erreurs qui vous éloigne généralement de la voie du succès.
« On a perdu le momentum en partant, déplorait Michel Therrien après la rencontre. Sur le premier but, ils ont capitalisé sur un revirement qui ne doit pas se faire, et on a fait une mauvaise couverture sur le deuxième but. On ne peut se permettre un mauvais début de match contre une équipe de ce calibre. »
Therrien s’est montré clément envers Beaulieu, qui a continué d’obtenir ses présences régulières même s’il se retrouvait à moins-2 après à peine dix minutes de jeu.
« On est conscient qu’il a encore du travail à faire, mais c’est un jeune défenseur », a-t-il pardonné.
Bennett, lui, n’allait pas s’arrêter là. Il s’est de nouveau échappé avant la fin de la période, mais cette fois Price a su mettre sa mitaine au bon endroit.
Dans la première minute du deuxième tiers, Bennett a débordé P.K. Subban sur le flanc droit et a remis le disque à Sutter dans l’enclave. Price n’a jamais vu son lancer parfait aller se loger dans la lucarne.
Crosby rejoint Voracek
Les Penguins n’ont donc pas eu besoin d’être transportés sur le dos de leurs gros canons, mais Sidney Crosby n’allait quand même pas rentrer bredouille de Montréal.
En deuxième, le 87 est d’abord passé bien près de l’objectif quand son tir sur réception n’a été que partiellement bloqué par Price avant d’aller se buter sur le poteau. Alex Galchenyuk a lui aussi fait résonner la tige à l’autre bout de la patinoire quelques instants, alors que le Canadien tentait de réduire l’avance des Penguins lors de leur deuxième avantage numérique du match.
Mais Crosby a fini par y arriver. Les Penguins déployaient le meilleur jeu de puissance de la LNH quand le Kid, placé à la gauche de Price, a ramassé une rondelle dont personne ne voulait de l’autre côté du demi-cercle et l’a poussé dans une cage déserte.
Avec son 26e point de la saison, Crosby a rejoint Jakub Voracek au sommet du classement des marqueurs de la LNH.
Johnston a utilisé son meilleur joueur de centre pendant à peine 16 minutes. Malkin a joué encore moins occupé (15:56).
Crosby n’a remporté que le tiers des 21 mises en jeu auxquelles il a été envoyé. Lars Eller a été le meilleur du Canadien dans ce département avec un rendement de 9-en-12.