Ryan O’Byrne ne figurait plus dans les plans du Canadien depuis un certain temps et Pierre Gauthier a réussi toute une affaire en le refilant à l’Avalanche du Colorado. Non pas que le grand numéro vingt est un si vilain joueur, mais la qualité du jeu offert par Alex Picard l’a tout simplement relégué au huitième rang dans la hiérarchie des défenseurs de l’équipe.

À moins de quelques blessures majeures, O’Byrne n’aurait pas joué d’autres matchs avec le Tricolore cette saison. À Hamilton, Weber, Henry et Carle peuvent s’amener en cas d’urgence et Jarred Tinordi poursuit son apprentissage dans la OHL.



Plutôt que de garder un joueur malheureux dans les gradins, Pierre Gauthier a été patient et avec les nombreux blessés à Denver, il a réussi à non seulement se débarrasser d’un contrat qui affecte la masse salariale de 1,4 million de dollars, mais en plus, il met la main sur un espoir québécois dont tout le monde dit du bien. Stéphane Leroux, la sommité du hockey junior, vous en parlera avec bien plus de précision que moi, mais Michaël Bournival impressionne déjà plusieurs observateurs.

Originaire de la Mauricie, tout comme lui, j’en entends parler depuis trois ans. À toutes les fois que je retourne dans mon St-Boniface natal, situé à côté de Shawinigan, il y a invariablement quelqu’un pour me dire du bien du jeune homme. Les gens de hockey parlent de sa vision du jeu, de sa combativité, de sa discipline et de sa forme physique exceptionnelle. Mes amis de St-Boniface qui l’ont vu grandir me disent qu’il mange du hockey et qu’il est dédié à son sport 24 heures par jour. Le parallèle est facile, on le compare à Martin Gélinas.



Cinq mois plus tard, c’est facile à dire mais paraît que Trevor Timmins l’avait vraiment dans sa mire, en juin dernier lors du repêchage, à Los Angeles. Avec Louis Leblanc, voilà donc deux espoirs francophones qui devraient jouer à Montréal avant longtemps sans oublier Gabriel Dumont qui fait ses classes à Hamilton et qui pourrait aussi venir aider l’équipe éventuellement.

O’Byrne jouera dans la LNH à temps plein

À Montréal, Ryan O’Byrne a malheureusement fait les manchettes pour une sacoche dérobée à Tampa et un but marqué dans son propre filet. Toutefois, il ne faut pas oublier que l’an passé, avant de se blesser, O’Byrne jouait du très bon hockey pour Jacques Martin.

Trop souvent hésitant avec la rondelle, il peut connaître du succès dans la LNH et hériter d’un poste à temps plein avec l’Avalanche, s’il s’applique à jouer sans se compliquer l’existence. Un gros défenseur droitier aura toujours droit à trois ou quatre chances. Pour O’Byrne en voici une deuxième.