Les images de Jarred Tinordi se faisant passer le knock-out ont rapidement fait le tour de la planète hockey et il faut s’inquiéter sur l’impact que cela pourra avoir sur la suite de sa carrière.

L’ancien choix de première ronde des Canadiens est reconnu pour son style robuste et il est évident qu’il recevra d’autres invitations à se bagarrer à son retour au jeu. Et comme l’histoire prouve que la plupart des joueurs ne s’en remettent jamais, cela laisse extrêmement songeur.

C’est précisément pour cette raison que le cas Tinordi me fait peur. Plusieurs joueurs ont ensuite été échangés avant de voir leur carrière s’éteindre ailleurs. Heureusement, il est encore jeune et n’est pas encore complètement établi dans la Ligue nationale de hockey.

Chose certaine, ce n’est pas le temps pour le directeur général Marc Bergevin de s’en débarrasser. Il faut laisser le temps faire son œuvre afin de permettre à Tinordi de se concentrer uniquement sur le hockey. Espérons simplement qu’il ne suive pas les traces de George Parros.

Pendant que Tinordi évoluait dans la Ligue américaine, un autre ex-choix de première ronde, Nathan Beaulieu, est en train de faire sa place tranquillement, mais sûrement dans la LNH.

Dans les faits, depuis que Michel Therrien lui fait confiance, Beaulieu va bien. Aux côtés de Sergei Gonchar, il poursuit son développement essentiellement grâce à son coup de patin.

Cependant, Beaulieu devra un jour ou l’autre être en mesure d’exceller en avantage numérique, étant donné qu’il est vu comme le digne successeur d’Andrei Markov. Si Gonchar est avec l’équipe, c’est surtout parce que Beaulieu n’est pas encore totalement prêt.

À long terme, Beaulieu doit s’établir comme l’un des quatre premiers défenseurs des Canadiens et évoluer sur la deuxième vague en supériorité numérique dans le pire des cas. Pour le moment, son niveau de confiance ne lui permet pas encore d’assumer ce rôle.

Les prochaines semaines lui permettront d’acquérir énormément d’expérience, puisque le jeu se resserrera grandement à l’approche des séries éliminatoires. Beaulieu doit accumuler les minutes de jeu importantes en deuxième moitié de saison contre les équipes de tête.

Supériorité numérique : revenir à la base

Après avoir remporté six matchs de suite pendant les Fêtes, les Canadiens n’ont enregistré qu’un point sur une possibilité de quatre contre le Lightning et les Penguins la semaine passée.

Évidemment, les insuccès en avantage numérique sont au cœur de ce léger passage à vide. À vrai dire, les supériorités numériques cassent le rythme de l’équipe au lieu de lui en donner!

La solution? Pratiquer, pratiquer et pratiquer. Sauf que les équipes de la LNH n’ont pas tant de temps que cela pour pratiquer. Alors, les joueurs des Canadiens doivent revenir à la base en simplifiant le jeu au maximum et en envoyant des rondelles au filet.

À l’image d’un frappeur au baseball qui connaît une léthargie, les entraîneurs lui demandent d’essayer de faire contact avec la balle. En ce moment, le jeu en supériorité numérique va tellement mal que les joueurs donnent l’impression de ne pas vouloir être sur la glace.

Étoiles : Pacioretty et Subban injustement ignorés

Malgré un début de saison fort respectable, les Canadiens n’auront qu’un représentant au match des étoiles et il s’agit du gardien Carey Price.

Beaucoup d’accent est mis sur le travail de Price, mais des gars comme Max Pacioretty et P.K. Subban auraient tout autant mérité le droit de disputer cette rencontre.

Pacioretty est vraiment un joueur transformé depuis qu’il a une lettre sur son chandail. Tout comme Beaulieu, c’est incroyable ce qu’un joueur peut accomplir lorsqu’il sent qu’il a la confiance de ses patrons.

*Propos recueillis par RDS.ca