Un départ gênant et frustrant pour St-Louis
MONTRÉAL – Dans un contexte de reconstruction, Martin St-Louis apparaît serein après la plupart des défaites. Mais celle-ci, minée par une horrible première période, il ne parvenait pas à la digérer aussi facilement.
« La deuxième période et la troisième ne veulent vraiment rien dire après une première de même. C'est plate… », a sèchement commenté St-Louis avec le regard furieux.
L'entraîneur a raconté que de telles performances l'achalent. Il est bien prêt à vivre avec les hauts et les bas d'une reconstruction, mais un tel manque d'engagement ne peut que faire ressortir son esprit compétitif.
D'ailleurs, sa courte réponse était éloquente à savoir comment il souhaitait que ses joueurs se sentent après leur première période.
« Gênés », a-t-il résumé en un seul mot.
« Ils savent que je n'étais pas content », a-t-il ajouté plus tard.
Avec ses quelques réponses teintées de frustration, on s'est demandé comment St-Louis aurait géré un départ aussi décevant de son équipe à son époque de joueur. On présume que ç'aurait bardé sur le banc.
À ce sujet, le vétéran confrère Marc De Foy lui a demandé s'il manquait de leadership dans son groupe pour gérer un contexte comme celui-ci.
« Je ne sais pas, je ne suis pas une petite mouche qui entend tout ce qui se dit dans la chambre. Mais c'est inacceptable notre première période. J'ignore si ce fut communiqué dans la chambre entre les joueurs.
« On va corriger des choses, mais aussi le problème d'avoir eu une période comme ça », a assuré l'entraîneur.
La réaction de St-Louis se justifiait également par le fait que son équipe venait de stopper une séquence de sept défaites avec une performance plus encourageante.
« Après cette grosse victoire, on aurait dit qu'on a pris ce match légèrement. Pourtant, il n'y a aucune partie facile dans cette ligue. En plus, contre une équipe comme le Kraken qui joue très bien par les temps qui courent. Pourtant, on savait ce qui nous attendait », a confié Nick Suzuki avec incompréhension.
« C'est frustrant, on joue de manière très inconstante présentement », a résumé Arber Xhekaj qui a lui-même connu une soirée décevante.
Ce thème était récurrent en discutant avec les quatre joueurs (Suzuki, Xhekaj, Montembeault et Slafkovsky) qui ont rencontré les médias après le match.
« On a essayé de bâtir à partir de la victoire de samedi, mais ce n'est pas arrivé. On ne jouera pas à ce niveau au prochain match, on ne l'avait pas du tout en première période. Ça nous a fait mal », a noté Slafkovsky qui a été au cœur de quelques séquences intéressantes offensivement.
Le seul trio qui a connu une prestation plus convaincante demeure celui de Jake Evans, Joel Armia et Evgenii Dadonov. Ce n'était rien pour consoler l'entraîneur.
« Ouais, ce trio nous procure de la constance dans leur jeu. Mais ça prend plus que ça, on avait trop de passagers dans ce match, surtout en partant », a cerné St-Louis.
« On n'est pas assez bon comme équipe pour avoir des passagers », a-t-il insisté.
Même s'il avait été laissé de côté depuis deux matchs, Mike Hoffman était loin d'avoir le goût de manger les bandes. Il aurait aussi fallu que Jonathan Drouin soit plus incisif dans ses actions et la liste pourrait continuer.