« Je me retrouve avec plusieurs caméras devant moi, mais c’était véritablement un effort de groupe », a insisté P.K. Subban en visant juste comme lors de son but face à Tuukka Rask.

Nul doute, Subban a donné le ton à cette rencontre de multiples façons, mais tous ses coéquipiers ont dû contribuer à leur manière pour arracher cette victoire contre un adversaire redoutable comme les Bruins.

« On travaille bien en équipe, ça commence avec les entraîneurs pour s’assurer que nous jouons avec confiance. Ensuite, ça se transporte à notre gardien et finalement à notre effort collectif. On se tient les coudes serrés et c’est agréable de jouer dans un tel groupe », a ajouté Subban qui figure parmi les meilleurs pointeurs des séries 2014.

« Ce fut un excellent match nettement supérieur aux deux parties à Boston. Nous sommes très satisfaits de notre prestation », a renchéri Lars Eller qui a justement repéré Subban pour orchestrer son spectaculaire but.

À ce sujet, l’énergique défenseur était le premier étonné de pouvoir filer fin seul vers Tuukka Rask.

« Lars a fait un beau jeu et, pour être honnête, j’étais vraiment surpris et un peu nerveux de m’approcher seul devant Rask. J’ai pu feinter et le déjouer », a-t-il décortiqué.
Pour Price, le travail d’équipe part de ses défenseurs qui continuent de se démener pour lui faciliter la vie.

« Mes défenseurs ont bien joué durant toutes les séries et la saison aussi. Ce fut encore le cas dans ce match », a vanté l’auteur de 26 arrêts.

Quant à l’entraîneur, ce boulot collectif mène à des décisions éprouvantes comme de retrancher des joueurs qui peuvent aider sa troupe et il a encore souligné le comportement de ses athlètes.

« J’apprécie beaucoup notre approche sérieuse (business attitude). Parfois, on doit prendre des décisions difficiles en raison de notre profondeur, mais nos joueurs qui doivent rater des matchs démontrent qu’ils prennent leur travail au sérieux », a expliqué Michel Therrien.

La leçon a été retenue

La conclusion du match regroupait des ingrédients inquiétants pour le Canadien et ses partisans alors que les Bruins menaçaient de compléter une autre remontée. Cependant, le Tricolore a trouvé une solution pour éviter d’échapper une autre victoire.

« Je crois que nous avons appris des deux autres matchs, nous n’avons pas paniqué même si nous savions qu’il allait tout donner », a proposé Eller.

Dans son filet, Carey Price a trouvé le moyen de savourer ce moment.

« Nous avons assez de leadership pour prendre le taureau par les cornes et résister. Ce sont les situations que nous voulons vivre comme athlètes, ça rend les parties si excitantes. C’était amusant et c’est ma seule façon de le décrire. On rêve de cela dans notre enfance », a dévoilé Price.

Des joueurs de soutien très utiles

L’énumération serait trop longue s’il fallait tous les nommer, mais plusieurs joueurs de soutien du Tricolore ont eu leur mot à dire dans ce triomphe en commençant par Douglas Murray qui n’avait pas joué depuis le 10 avril.

« On voulait miser sur une présence physique en défense et ce n’était rien contre Francis Bouillon qui avait bien fait depuis le début des séries. J’ai beaucoup aimé son implication et son jeu simple », a fait remarquer son coach.

En ce qui concerne le principal intéressé, il était satisfait de sa prestation et il a avoué avoir apprécié son solide coup d’épaule à l’endroit de Patrice Bergeron qui risque de se méfier le prochain coup.

« Il a probablement été un surpris que je le frappe sur cette séquence, mais la situation s’est présentée », a commenté Murray avec calme, mais un petit sourire aussi.

Mike Weaver mérite également une mention pour ses nombreux lancers bloqués et son dévouement. Si Weaver étonne malgré son statut de vétéran, le jeune Michaël Bournival continue de gagner des points à ses premières séries éliminatoires.

Son rôle a été majeur en offensive pour le Canadien.

« On sait exactement à quoi s’attendre de sa part et il a progressé durant toute l’année. Par sa rapidité, il parvient à appliquer une excellente pression sur le porteur du disque et c’est pour cela que je n’ai pas eu peur de l’envoyer sur la glace en fin match, je savais ce qu’il pouvait accomplir », a indiqué Therrien.

En terminant, Therrien a expliqué sa vision derrière la séparation de son premier trio alors que Thomas Vanek a cédé sa place à Brendan Gallagher.

« Si on remonte à dix matchs avant les séries, ce trio ne produisait pas assez à cinq contre cinq. J’ai donc parlé aux joueurs mardi matin pour leur annoncer ma décision qui visait à trouver un équilibre d’énergie sur tous les trios et j’ai aimé le résultat », a conclu Therrien qui a souligné la magnifique passe de Vanek sur le premier but des siens.