BROSSARD – Vendredi soir, à Buffalo, le Canadien tentera de faire un autre pas pour se rapprocher du portrait des séries éliminatoires et tout porte à croire que Paul Byron et Greg Pateryn participeront à cet effort.

Pateryn reviendra à l’action puisque Nathan Beaulieu et Jeff Petry n’ont pas été en mesure de s’entraîner jeudi. En fait, les nouvelles sont mauvaises au sujet de Petry dont le nom a été placé sur la liste des blessés. Il n’accompagnera pas ses coéquipiers pour le voyage de trois parties à Buffalo, en Arizona et à Denver.

Le bilan médical est plus encourageant pour Beaulieu qui embarquera dans l’avion.

« Ce serait difficile d’insérer Nathan dans la formation parce qu’il ne s’est pas entraîné depuis les deux derniers jours », a fait remarquer Michel Therrien.

Outre Petry, Carey Price – qui a patiné pendant environ 40 minutes jeudi –, Brian Flynn et Daniel Carr vont demeurer à Montréal.

Quant à Byron, il s’est blessé le 19 janvier contre les Bruins et il a donc raté huit matchs.

« Je me sens prêt à jouer, je dois continuer à faire des traitements et on verra vendredi », a brièvement déclaré le rapide patineur.

La présence de Lucas Lessio à l’entraînement collectif a causé une petite surprise. Il avait patiné avant celle-ci avec le préparateur physique Pierre Allard. Lessio est tombé au combat à son tout premier match avec le Canadien à Philadelphie le 2 février.

En ce qui concerne Jacob de la Rose, rappelé mercredi, il rejoindra le club montréalais à Buffalo.

Le CH croisera le fer avec les Sabres, qui ont perdu leurs trois plus récentes sorties. De plus, les hommes de Dan Bylsma en seront à une deuxième partie en deux soirs puisqu’ils se mesureront aux Flyers à Philadelphie jeudi.

Mardi, le Tricolore avait profité d’un contexte identique pour le Lightning pour l’emporter au Centre Bell.

Ben Scrivens héritera d’un quatrième départ d’affilée, mais Mike Condon devrait bientôt revenir devant la cage. Condon a sauvé les meubles à plusieurs reprises quand le Canadien traversait sa période la plus creuse et les trois matchs à l’étranger semblent un contexte intéressant pour l’envoyer dans la mêlée au moins une fois.

Pateryn doit bien doser ses ingrédients

Pour revenir à Pateryn, il attendait cette occasion depuis le 9 janvier contre les Penguins de Pittsburgh, un purgatoire de 12 parties qui a comporté quelques moments de torture psychologique.

« C’est difficile, mais il y a beaucoup de matchs dans une saison et tu peux te reprendre après des erreurs. Je dois m’assurer de garder les choses simples et minimiser mes erreurs. Je vais encore en commettre à l’occasion, mais elles ne doivent pas être aussi coûteuses », a convenu le droitier en référence à ses bourdes contre les Red Wings et les Penguins.

En étant limité à 11 parties depuis le lancement du calendrier 2015-2016, Pateryn n’a pas caché que ça devient parfois compliqué de cerner les plans du Tricolore à son sujet.

« Ça peut être le cas certain jours, quelques journées sont plus difficiles surtout que tu as beaucoup de temps pour penser quand tu es à l’extérieur de l’aréna », a confié Pateryn qui se console en se disant qu’il n’écoule pas la dernière année de son contrat.

Therrien ne s’est pas aventuré dans les détails avec Pateryn, mais il a exposé sa vision pour le défenseur de 25 ans.

« On veut juste qu’il se laisse aller et qu’il joue de façon naturelle. Il a démontré de belles choses, mais on a déterminé que d’autres défenseurs étaient situés devant lui », a déterminé l’entraîneur.

Le souhait de Therrien est légitime et justifié, mais il ne se concrétise pas si facilement puisque Pateryn doit limiter au maximum les bourdes.

« Tu ne peux pas jouer seulement pour survivre, tu dois essayer de faire une différence. Mais, en même temps, quand tu joues un style comme le mien c’est souvent une bonne chose de ne pas se faire remarquer. Je ne dois pas me placer dans de mauvaises situations », a décrit Pateryn, un défenseur défensif et robuste avant tout.  

Cependant, un athlète qui se retrouve à l’écart plus souvent qu’autrement peut en venir à vouloir modifier son identité sur la patinoire.

« Ça peut arriver plus tôt dans une carrière quand tu veux t’établir, tu peux essayer d’en faire un peu trop. Mais je l’ai appris, à la dure, cette année et l’année dernière. Maintenant, je veux être plus patient et laisser le jeu se présenter à moi », a admis l’Américain.  

En somme, l’équation devient un peu contradictoire alors que Pateryn cherchera à écarter les erreurs de son jeu, mais l’entraîneur veut le voir à son état naturel.

Ainsi, Pateryn utilise le temps libre à sa disposition pour continuer d’apprendre, et ce, sur toutes les facettes de la vie d’un athlète professionnel.

« J’en sais davantage sur la façon de se préparer mentalement et de se comporter sur la glace et à l’extérieur notamment. De plus, mes coéquipiers font un bon travail pour s’assurer que mon moral ne chute pas trop », a-t-il révélé. 

Quand il en ressent le besoin, Pateryn peut discuter de ses expériences avec Mark Barberio qui a été laissé de côté plus souvent qu’à son tour pendant deux saisons ou même avec le vétéran Tom Gilbert qui change de partenaire à la ligne bleue aussi souvent que de complet pour se présenter aux matchs.

Parlant de Gilbert, il a bien fait rire en discutant des combinaisons dans lesquelles il a été impliqué avec le Tricolore.

« Je pense que j’ai joué avec tout le monde maintenant! Donc je sais un peu comment tous les joueurs se comportent sur la glace. Ça fait partie du métier, mais plus tu le fais, plus tu deviens confortable », a raconté Gilbert en prenant les choses à la légère.

Pour le prochain duel, il sera vraisemblablement employé avec Barberio puisque Beaulieu et Petry sont absents. Gilbert ne cache pas que perdre ces deux défenseurs très mobiles n’est pas l’idéal.

« Évidemment, ils bougent bien la rondelle et sont d’excellents patineurs. D’ailleurs, c’est un aspect important de notre plan de bien envoyer la rondelle aux attaquants. Ils vont nous manquer, mais d’autres joueurs vont prendre la relève », a commenté l’athlète de 33 ans. 

Formation à l’entraînement

Galchenyuk-Plekanec-Gallagher
Pacioretty-Desharnais-Andrighetto
Fleischmann-Eller-DSP
Byron-Mitchell-Weise
Lessio

Markov-Subban
Barberio-Gilbert
Emelin-Pateryn

30 Minutes Chrono - sommes-nous trop durs envers Plekanec?