BROSSARD - Ayant retrouvé ses repères, le Canadien est parvenu à s’accrocher au premier rang du classement de la LNH qu’il partage avec les Ducks d’Anaheim et ce, malgré les récents déboires du jeu de puissance.

Face à ce rendement très encourageant, les joueurs ne sont pas naïfs ou menteurs, ils savent qu’ils ont arraché des points sans que leur efficacité soit optimale, mais ils ne sont pas étonnés pour autant de leur position enviable.

« Non, ça ne me surprend pas, on a joué du bon hockey et surtout récemment. On a récolté de bonnes victoires d’équipe et Carey (Price) a aussi joué d’excellents matchs pour nous aider à gagner. C’est vraiment une question d’équipe dernièrement et tout le monde met l’épaule à la roue », a déclaré Pierre-Alexandre Parenteau.

Bien sûr, l’inefficacité de l’avantage numérique représentait le point le plus négatif chez le Canadien et les entraîneurs ont dû perdre quelques cheveux – ou les voir grisonner – à chercher des solutions. Par contre, Sergei Gonchar vient changer la dynamique et les nouvelles stratégies employées jeudi soir contre les Bruins ont encouragé les troupes.

Plusieurs membres de l’équipe ont mentionné qu’ils ont apprécié les nouvelles combinaisons dont la présence de deux gauchers (Gonchar et Andrei Markov) ou deux droitiers (P.K. Subban et Tom Gilbert) ensemble à la ligne bleue.

« C’est bénéfique de présenter différents aperçus aux autres équipes. On a beaucoup travaillé là-dessus et on essaie aussi de provoquer plus de punitions », a avoué Subban et on doit lui donner raison car les Jets et les Bruins ont respectivement été punis trois et cinq fois contre Montréal.

« C’est certain que ça aide quand tu obtiens plus qu’une ou deux occasions (en supériorité numérique), ce ne serait pas assez. Quand tu en as trois ou quatre, tu touches plus à la rondelle et tu te sens mieux dans cette phase de jeu. On a pu remarquer une différence jeudi, on a bien contrôlé la rondelle et on a provoqué plusieurs chances », a détaillé Parenteau qui adore le fait de se retrouver avec quatre gauchers ce qui augmente la menace des lancers sur réception.

Inutile de se réjouir trop rapidement puisque l’unique but du CH en cinq occasions sur le jeu de puissance est survenu tard dans la rencontre, mais les joueurs sont persuadés que l’influence de Gonchar sera considérable.

« Il est vraiment fiable et expérimenté. Il sait exactement comment jouer et il bouge si bien la rondelle que je me dis que les choses peuvent seulement s’améliorer. En plus, c’est une si bonne personne et il s’intègre déjà très bien à l’équipe. Il aura un impact évident sur notre équipe et c’est agréable d’apprendre d’un joueur comme lui », a mentionné Subban sans se plaindre de laisser son partenaire habituel (Markov) à Gonchar.

Therrien et ses adjoints ont même décidé de mettre en scène une petite compétition interne sur l’avantage numérique pour inciter les différentes combinaisons à redoubler d’ardeur.

« Ça allait tellement mal qu’il fallait essayer quelque chose. Il y a beaucoup de joueurs dans notre équipe qui peuvent réussir des jeux. (Face aux Bruins) Ce n’était pas encore parfait, mais il faut bâtir là-dessus », a déclaré Parenteau qui avouait que l’ambiance était géniale avec une fiche de 12-4-1.

En ce qui concerne le côté défensif des unités spéciales, le Tricolore se situe au neuvième échelon dans la LNH et Manny Malhotra constitue un atout de taille dans cette dimension même s’il n’a pas encore récolté un seul point en 17 matchs.

« Bien sûr, tout le monde veut amasser des points, mais je ne me concentre pas seulement sur ça. J’ai d’autres mandats et responsabilités sur la patinoire. Si mon travail est à la hauteur à ce niveau, je suis content et les points vont arriver », a soutenu celui dont personne ne peut douter de son efficacité sur les mises au jeu (64,1% au 1er rang de la LNH).

Malhotra n’a nul besoin de s’inquiéter de sa production offensive puisque son entraîneur est ravi de sa contribution.
 

Les échos de l'entraînement du CH

« Il accomplit un excellent travail, tous les joueurs ont des responsabilités dans notre équipe et lui ça commence avec les mises au jeu. Il retire beaucoup de fierté d’être l’un des meilleurs de la LNH à ce sujet. C’est un rôle très important pour nous et il est aussi utilisé sur le premier désavantage numérique », a insisté Therrien.

Chose certaine, l’apport de Lars Eller ne peut pas passer inaperçu surtout qu’il mène la Ligue nationale avec quatre buts gagnants. Le Danois a touché la cible à ses trois derniers matchs et il semble avoir retrouvé l’esprit mental opportun.

« Pour que la confiance soit au rendez-vous, ça prend une bonne attitude et ça implique des sacrifices. Il a aussi confiance en ses coéquipiers qui l’entourent », a ciblé l’entraîneur.

« La chimie, c’est souvent difficile à expliquer, mais avec la rapidité de (Jiri) Sekac, la détermination de (Brandon) Prust et l’éthique de travail d’Eller, on voit des résultats quand on met tous ces éléments ensemble », a vanté Therrien à propos du trio efficace qu’il complète avec ceux-ci.