Un retour au travail difficile pour le Canadien
Canadiens lundi, 27 janv. 2020. 22:22 vendredi, 13 déc. 2024. 19:00SOMMAIRE
MONTRÉAL – Cinq observations à la suite de la défaite de 4-2 du Canadien aux dépens des Capitals de Washington lundi soir au Centre Bell.
Un bon départ pour Tatar
Les deux équipes n’avaient pas joué depuis huit jours et les effets de cette longue période d’inactivité se sont fait ressentir. N’en recherchez pas trop d’extraits demain après-midi à Canadien Express, mettons.
Mais Tomas Tatar était prêt. Il n’y avait pas deux minutes d’écoulées dans le match que le meilleur marqueur du Canadien faisait des siennes. Bloqué devant deux défenseurs après avoir pénétré en zone adverse, Tatar a patiemment gardé possession du disque pour évaluer ses options. Il a ensuite feint une passe à la remorque avant de revenir sur son côté fort pour glisser une passe vers Jeff Petry qui coupait au filet. Le défenseur a habilement passé la rondelle entre les jambières de Braden Holtby pour récompenser Tatar de son 44e point de la saison.
C’est plus tard la bonne pression de Tatar en zone neutre qui a permis à Phillip Danault de mettre les gaz vers la zone adverse et de forcer les Caps à écoper de leur première pénalité du match. Le Slovaque s’est aussi fait voler par Holtby après avoir reçu une sublime passe d’Ilya Kovalchuk avec dix secondes à faire au premier vingt. Dans les circonstances, un solide retour au travail pour le premier trio reconstruit du CH.
Price trahi par ses alliés
Carey Price aussi s’est montré en grande forme. Ce sont des bourdes de ses deux plus fiables alliés qui l’auront empêché de sortir gagnant de son duel contre Holtby.
La feuille de match dira que Travis Boyd a déjoué Price avec l’aide de Lars Eller et Brendan Leipsic au début de la deuxième période. La réalité, c’est que c’est Petry qui a bêtement fait dévier du patin une rondelle qui traversait le demi-cercle de Price. Le défenseur a tenté de réparer sa bourde, mais la lame de son bâton s’est buté à la jambière de Price pendant que la rondelle traversait cruellement la ligne rouge.
Price a aussi été exposé par une bourde de Shea Weber, qui a perdu la rondelle à Evgeny Kuznetsov dans un coin de la patinoire en fin de deuxième. Deux secondes plus tard, trois « gros max », le disque avait touché le bâton de deux autres joueurs des Caps et étaient déjà derrière Price. Avec de tels cadeaux, pas besoin d’Alexander Ovechkin – au repos forcé pour avoir fait l’impasse sur le Match des étoiles – pour gagner.
« Carey peut être aussi bon qu’il est, mais si on n’est pas mieux que ça en avant, ça ne changera rien », a résumé Claude Julien avec beaucoup de justesse.
Un coach à prendre avec des pincettes
Julien n’était d’ailleurs pas d’humeur à chercher des petites victoires morales après cette défaite contre la meilleure équipe de la LNH. Le point de presse du coach a à peine duré deux minutes et donnait l’impression qu’il serait volontiers parti pour une autre semaine de congé.
« C’est le message que je leur ai donné. S’ils le croient, tant mieux », a pesté l’entraîneur après qu’on lui ait dit que ses joueurs avaient identifié leur manque d’effort en deuxième période pour expliquer ce résultat défavorable.
« Je respecte le fait qu’on n’abandonne pas. On a vu en troisième période qu’on a vraiment travaillé fort pour essayer de revenir dans le match, mais on se creuse des trous par moments. Ce n’est pas toujours de la malchance. Souvent, c’est un manque de concentration. On a donné des 3-contre-1, on a donné des échappées, on a donné des choses de même. Si tu veux gagner des matchs, tu ne peux pas jouer de cette façon-là. »
Julien a ensuite décrit comme « sloppy » la deuxième période livrée par son équipe. Quand on lui a demandé de développer sur le sujet, il a répondu : « Il y a des choses que tu ne peux pas expliquer, les gars. Vous posez des questions, ‘Comment t’expliques ça?’, ben... je ne le sais pas. As-tu posé la question aux joueurs? Je ne sais pas. Je sais que notre préparation pour les matchs est d’une certaine façon et à moment donné, c’est aux joueurs de bien se concentrer et faire les choses qu’on demande. Quand ils ne le font pas, c’est ce qui arrive. »
Quand Suzuki vaut le prix d’entrée
Si vous cherchez une raison de continuer de vous accrocher à cette saison sans enjeu, on vous propose celle-ci : Nick Suzuki.
Comme l’a mentionné Julien, le Canadien a offert un effort louable pour tenter de revenir dans le match en troisième période et il s’en est fallu de peu pour que Suzuki soit considéré comme l’artisan d’une remarquable remontée.
À la sixième minute du dernier vingt, Suzuki a battu le défenseur Michal Kempny de vitesse pour récupérer la rondelle derrière le filet de Holtby, a jeté un regard furtif vers l’enclave et, après s’est approché du cercle des mises en jeu, a décoché une passe à l’aveuglette sur son revers en direction de Joel Armia. Le Finlandais a fait dévier la rondelle sur le poteau et Holtby l’a récupéré avec son gant alors qu’elle s’apprêtait à franchir la ligne rouge.
Trois minutes plus tard, Suzuki a hérité d’une passe de Nick Cousins à l’entrée du territoire adverse. Sur réception, la recrue a aussitôt redirigé la rondelle vers Dale Weise devant le filet et ce dernier a réduit l’avance des Caps à un but.
Un hommage à Kobe
Kobe Bryant a été un athlète qui a transcendé son sport. Le Canadien lui a livré un hommage sobre et touchant, ainsi qu’à sa fille Gianna, en diffusant sur l’écran géant un montage des plus beaux moments de sa carrière pendant l’interprétation de l’hymne national américain par Cherylyn Toca. L’initiative a été chaleureusement applaudie par les spectateurs qui avaient déjà trouvé leurs sièges.
#RIPMambaAndGianna pic.twitter.com/U2FSNbh3Yd
— Canadiens Montréal (@CanadiensMTL) 28 janvier 2020
La veille, Ovechkin avait été l’une des vedettes de la Ligue nationale à réagir au décès de l’icône de la NBA.
I’m so heartbroken. cant believe...Blessed to have chance to meet you. RIP Legend. 🙏🙏🙏 pic.twitter.com/TlpRZdVpu7
— Alex Ovechkin (@ovi8) 26 janvier 2020