BROSSARD - Le récent premier choix du Canadien au repêchage, Nikita Scherbak, était tout autant emballé et enjoué, lundi, qu'il l'était à la suite de sa sélection au 26e rang de la séance de repêchage de Philadelphie, il y a une dizaine de jours.

Chaussant les patins pour la première fois dans son nouvel uniforme au camp de développement de l'équipe, Scherbak a dit aux nombreux journalistes qu'il a été emporté dans un véritable tourbillon depuis le 27 juin.

« C'est fou. Parfois, j'ai de la difficulté à réaliser ce qui m'arrive. »

Sur la glace, le Russe a bien paru, particulièrement dans les exercices de patinage.

Son enthousiasme tranchait avec l'attitude plus appliquée sur la tâche de son prédécesseur de l'an dernier, Michael McCarron, qui a admis ressentir une plus forte pression cette année.

« Il n'y avait aucune pression, l'an dernier. C'est différent cette année, a-t-il ajouté en souriant. C'est le marché de Montréal, et c'est correct comme ça. »

Le colosse McCarron, 25e joueur réclamé de l'encan de 2013, a dit qu'il est plus fort physiquement qu'il y a un an et qu'il redouble d'ardeur afin d'améliorer sa vitesse, comme on le lui demande.

De la Rose plus imposant

À ses côtés, le deuxième choix de l'an dernier (34e au total), le Suédois Jacob de la Rose, était fort détendu. De la Rose a dit avoir ajouté une quinzaine de livres à sa charpente de six pieds trois pouces. Il pèse maintenant 203 livres.

Après s'être frotté à la compétition de la Ligue élite suédoise, de la Rose s'estime prêt à faire le saut dans les rangs professionnels en Amérique, que ce soit dans la Ligue américaine ou la LNH. Au sein de l'équipe de Leksand, l'attaquant s'est bâti une fiche de 13 points (7-6) en 49 matchs.

« J'ai joué en moyenne 15 minutes par match et ç'a été un bonne saison pour moi. J'estime que j'ai progressé dans tous les aspects de mon jeu. Ç'a été positif de jouer dans une ligue d'hommes. »

De la Rose, qui se décrit comme un attaquant complet fiable en défense et un travailleur acharné, juge être rendu à l'étape de s'adapter au style de jeu nord-américain.

« Je dois apprendre à jouer sur les plus petites surfaces. Le jeu est plus linéaire et robuste ici qu'en Europe, a-t-il énoncé. C'est différent, mais pas tant que ça. Les prises de décisions doivent se faire plus rapidement. C'est le plus grand ajustement. »

Le jeune Suédois âgé de 19 ans est un attaquant que le directeur général Marc Bergevin a identifié comme un des candidats potentiels pour l'obtention d'un poste au sein d'un des trois premiers trios.

« Je veux simplement jouer comme je peux le faire et on verra, a-t-il répondu. J'essaie de travailler le plus fort possible. Le rêve de tous les joueurs ici est de porter les couleurs du Canadien, et c'est le mien aussi. Est-ce que ce sera pour moi cette saison, l'autre d'après ou la suivante? L'avenir le dira. »

Le camp de développement s'est mis en branle avec un 51e joueur, lundi. L'attaquant Stefano Momesso, fils de l'ancien hockeyeur Sergio Momesso, s'est ajouté au groupe. Le camp se poursuit pendant toute la semaine et il est accessible aux amateurs au Complexe sportif de Brossard.