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MONTRÉAL – Cinq observations à la suite de la défaite de 4-3 en prolongation du Canadien face aux Stars de Dallas, samedi soir.

Une autre avance sabotée

Si on nous avait dit que le Canadien marquerait trois buts contre les Stars, on n’aurait pas détesté leurs chances de signer une première victoire cette semaine. Si en plus on nous avait dit qu’il marquerait les trois premiers buts du match, on aurait presque osé dire que c’était dans la poche. D’abord parce que les Stars, s’ils sont arrivés à Montréal avec la troisième meilleure moyenne de buts alloués (2,49) de la LNH, ont aussi la 25^e attaque la plus productive du circuit. Et aussi parce que, comme l’a laconiquement fait remarquer Carey Price après la rencontre, « c’est inhabituel dans cette ligue » de perdre une avance de trois buts.

Mais on a bel et bien eu droit à un effondrement en règle au Centre Bell. Une bourde de Marco Scandella, une pénalité douteuse décernée à Joel Armia et un cadeau accordé par Price auront mis la table pour un dénouement somme tout pas si surprenant en temps supplémentaire.

C’est la huitième fois en 25 occasions cette saison que le Canadien perd un match dans lequel il était avantagé au pointage après deux périodes.

Deux-en-deux : rien à faire pour Price

C’était la quatrième fois cette saison que Price disputait un deuxième match en autant de jours. C’était la quatrième fois qu’il subissait la défaite dans ces circonstances. Dans ces quatre matchs, il a accordé un total de 16 buts.

Price a pourtant peu à se reprocher pour cette plus récente déconvenue. Il a mal paru sur le but égalisateur en troisième, un tir de loin de Blake Comeau dont il a brièvement perdu la trace. Peut-être aurait-il pu placer sa mitaine devant le puissant tir de Tyler Seguin lors d’un avantage numérique des Stars en deuxième. Mais les deux autres buts qu’il a accordés ont été le résultat d’une impardonnable gaffe d’un de ses défenseurs et d’une magistrale pièce de jeu d’un joueur appartenant à l’élite.

Le raisonnement est peut-être simpliste, mais le dénouement de la prolongation a favorisé l’équipe qui comptait sur le gardien le plus reposé. Avant que Price ne soit déjoué une deuxième fois par Seguin, son vis-à-vis Ben Bishop s’est dressé tel un mur devant Tomas Tatar, Ben Chiarot et Nick Suzuki. Parce que les Stars ont le luxe de pouvoir compter sur un solide gardien auxiliaire en la personne d’Anton Khudobin, Bishop en était seulement à son 38^e départ de la saison samedi. Jamais il n’a disputé plus de quatre matchs consécutifs depuis le début du calendrier. Price, en revanche, a été d’office pour 12 des 13 derniers matchs du CH.

Peut-être que les responsables de la défaite n’étaient pas tous sur la glace samedi.

Weal, un digne remplaçant

Surprise lors du dévoilement de la formation de Claude Julien : le nom de Jonathan Drouin n’y figurait pas et avait été remplacé par celui de Jordan Weal. En uniforme pour la première fois en huit matchs, Weal allait compléter la paire formée de Nick Suzuki et Ilya Kovalchuk.

Le joueur de soutien s’est avéré un substitut de qualité. Son trio a été responsable de six des onze tirs au but du Canadien en première période, puis il a lui-même marqué – un peu malgré lui - le deuxième but des siens en deuxième période. Weal freinait dans le demi-cercle de Ben Bishop quand la passe de Suzuki à son intention a dévié sur un de ses patins et s’est retrouvée dans le fond du filet.

Weal a rendu la politesse à Suzuki en lui offrant une belle chance de marquer en troisième. Il a joué pendant plus de quinze minutes et a été crédité de trois tirs au but. Drouin, dans les quatre matchs qui avaient suivi son retour d’une blessure à un poignet, en avait cadré un total de quatre.

En conférence de presse, Claude Julien a précisé que Drouin avait subi une entorse à la cheville mercredi à Boston et qu’il avait joué blessé vendredi à Pittsburgh.

Evans au centre

L’incapacité de Nate Thompson à participer au match – il était incommodé par un virus - a forcé Julien à se trouver un nouveau pivot pour son quatrième trio. C’est ainsi que Jake Evans a retrouvé sa position naturelle après avoir disputé les cinq premiers matchs de son premier séjour dans la LNH à l’aile.

Dès le camp des recrues, en septembre, Evans avait signifié sa volonté d’améliorer ses résultats dans le cercle des mises en jeu et ce fut l’un de ses combats quotidiens pendant sa deuxième saison avec le Rocket de Laval. Naturellement, on s’est dit qu’on garderait un œil là-dessus contre les Stars.

Le bilan final n’est ni gênant, ni impressionnant. Evans, qui avait perdu les deux mises en jeu qu’il avait prises dans ses cinq parties précédentes, a terminé le match avec un taux de réussite de 50 % (4-en-8) dans les cercles. Il a gagné deux mises en jeu en zone défensive, dont une contre le vétéran Joe Pavelski, mais en a perdu deux contre Mattias Janmark.

Dans l’ensemble, ça n’a pas été les gros chars pour le Canadien au chapitre des mises en jeu. Suzuki et Phillip Danault ont tous les deux remporté seulement 29% de leurs duels. Max Domi a été le plus efficace dans ce domaine avec 8 réussites en 14 tentatives (57%).

Armia s’approche

En marquant le premier but du match dès la 62^e seconde de jeu, Joel Armia a fait un pas de plus vers l’atteinte d’un nouveau sommet personnel en termes de production offensive. L’imposant Finlandais compte maintenant 15 buts et 28 points en 48 matchs. En 2017-2018, sa dernière saison avec les Jets de Winnipeg, il avait totalisé 29 points en 79 parties. ​​