Une expérience formatrice pour un groupe assoiffé d'apprendre
MONTRÉAL – Ce n'est jamais banal de disputer un match au Centre Bell, même quand il s'agit de la première de six parties préparatoires. Xavier Simoneau l'a confirmé avec une autre réponse savoureuse, et honnête, de sa part.
« Juste d'arriver dans le garage, c'était le fun! Je suis reconnaissant de jouer ces matchs, mon rêve d'enfance se réalise. Mon but est d'en jouer plusieurs », a lancé Simoneau qui apprécie chaque moment de cette autre audition avec le Tricolore.
En matinée, l'attaquant tenace admettait qu'il n'était « pas dans le bateau, mais qu'il s'en venait derrière avec son petit canot ».
Ce petit canot lui sert à merveille depuis le début de sa carrière. Même si tous les pronostics ne lui laissaient aucune chance, à cinq sept pouces et 178 livres, il parvient à réussir de belles séquences comme sa passe rapide à Joshua Roy sur le premier but du CH.
Une progression se remarque par rapport à ses deux matchs préparatoires disputés l'an dernier.
« J'avais travaillé fort, mais on dirait que c'était juste ça. Pour atteindre un certain niveau, c'est bien de travailler fort, mais il faut que tu te fasses voir autrement. C'est mon but. J'ai fait de belles choses, ça paraît d'avoir joué l'an passé », a décrit Simoneau.
« Je me sens plus en confiance, je veux accomplir plus de jeux comme dans la Ligue américaine la saison dernière. J'ai prouvé que je suis capable d'aider offensivement et défensivement », a ajouté Simoneau qui n'était pas entièrement satisfait de sa prestation.
Pour Roy, ce but démontrait que son talent peut s'exprimer dans la LNH.
« C'est encourageant, j'ai travaillé fort. C'était un beau jeu de leur part », a répondu Roy qui vantait la contribution de Jesse Ylönen et Simoneau.
« Il a eu de belles touches, tu le vois, il est très intelligent. Il sait où ses coéquipiers sont et il sait comment trouver de l'espace. Il joue avec de bonnes intentions », a analysé Martin St-Louis.
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L'entraîneur du Canadien parle souvent de jauger ses risques de manière efficace. À ce chapitre, Roy a fait d'immenses progrès dans les dernières années.
On comprend cependant que Logan Mailloux devra s'attarder à cette réalité.
« Dans le junior, les gars attaquent plus l'adversaire que l'espace. La LNH, c'est plus un jeu d'échecs que le junior. C'est vrai que, parfois, tu dois jouer aux dames. Mais la partie d'échecs est beaucoup plus importante que celle de dames », a comparé St-Louis pour faire ressortir le côté stratégique de ce calibre.
« Ce n'est pas du junior, tout est plus rapide. Tu voyais qu'ils avaient de très bons joueurs de l'autre côté comme (Jack) Hughes, c'est un joueur extraordinaire », a justement admis Roy.
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Une très jeune brigade défensive
Considérant la jeunesse de son noyau, il fallait s'attendre à ce que la formation du Canadien manque d'expérience pour ce premier duel préparatoire.
Tout de même, ça demeurait fascinant de constater que Jordan Harris était le plus vieux membre, à 23 ans, de la brigade défensive contre les Devils.
« Il n'y avait pas vraiment de philosophie dans ce choix, a avoué St-Louis. On essaie de donner des matchs à tout le monde. C'était bien, ils sont parvenus à bien se débrouiller. Ces jours-ci, ils sont exposés à plusieurs choses, par rapport à nos concepts de jeux, on essaie de ne pas trop en donner. On a des exemples pour pouvoir leur enseigner. »
Le gardien Samuel Montembeault convenait que cette inexpérience était palpable.
« On avait une brigade défensive très jeune, ils étaient peut-être un peu nerveux en début de match, ils ont tenté des jeux un peu trop compliqués. Par la suite, ils étaient plus à l'aise et j'ai bien aimé Logan dans le dernier droit du match », a-t-il soumis.
« C'était le fun et exigeant en même temps. Tu pouvais voir ceux qui se démarquent, ça saute aux yeux, comme Hughes qui était difficile à contenir. Mais c'était un bon test », a déclaré Mailloux.
Quant à David Reinbacher, qui était jumelé à Kaiden Guhle, il a identifié ses priorités pour la suite du camp d'entraînement.
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« Le jeu dans la zone défensive, les batailles pour la rondelle et effectuer les jeux plus rapidement », a lancé l'Autrichien qui a apprécié la communication avec Guhle.
Lors de leurs prochaines sorties au Centre Bell, ils seront déjà plus familiers avec cet environnement intimidant.
« Juste de sauter pour l'échauffement, c'était plutôt fou. J'ai essayé de ne pas regarder autour, mais ce n'était pas évident. Je me suis presque brisé le cou à regarder la foule. C'était pas mal cool », a décrit Mailloux.