MONTRÉAL - Une foule de partisans arborant les couleurs du Canadien de Montréal s'était déjà formée à 14h devant le Centre Bell, alors que la ville retient son souffle en attendant la partie de jeudi soir, qui pourrait propulser l'équipe en finale de la Coupe Stanley pour la première fois depuis 1993.

Alors que ce qui pourrait être le match décisif de la demi-finale coïncide avec la Saint-Jean-Baptiste et une nuit de pleine Lune, ils sont nombreux à y voir un signe.

« C'est écrit quelque part qu'ils vont gagner », selon Daniel Savignac, qui soutient fièrement le Tricolore depuis déjà cinquante ans. Des victoires, il en a vécues, et il « sent des choses qu'on a déjà vues dans les années 70 et 80 ».

Son ami Stéphane Paillé abonde en ce sens: « L'équipe joue en équipe, les gars sont unis, le timing est là, c'est beau de les voir jouer. »

Tous deux peuvent témoigner de l'effervescence qui habite les rues de Montréal. « Depuis ce matin, on est dans le Vieux-Port et on se promène. Juste parce qu'on a un chandail du Canadien sur le dos, il a plein de gens qui nous parlent », raconte Daniel Savignac.

Une grande famille

« C'est une grande famille, les partisans du Canadien », a-t-il expliqué, ajoutant que ce « grand moment » va « nous souder à travers le Canada ».

Bien que les deux amis écouteront la partie chacun chez soi, pandémie oblige, cela ne les empêchera pas de rester en contact tout au long de la soirée pour vivre ce moment ensemble et avec leurs proches.

Price à son meilleur, appuyé dans l'aspect leadership

Alexander Ferlacoirazzn est l'un des premiers partisans arrivés sur l'avenue des Canadiens-de-Montréal. Sans contenir son excitation, il affirme n'avoir « jamais vu la ville de Montréal si joyeuse ». C'est « une grande ville, entièrement unie » sous la même bannière.

Anticipant des festivités qui feront du bien à tous après plus d'une année d'isolement, il se dit prêt à « célébrer comme si la pandémie n'avait jamais existé », tout en respectant les mesures sanitaires, bien sûr.

Adopter le Tricolore

Dans la file menant au Centre Bell, James Drawer attend avec fébrilité le grand moment, et une victoire promise par « le destin ».

Pourtant, quand il a immigré d'Angleterre en 2014, il « ne connaissait rien du hockey ». Il a été rapidement émerveillé par « l'atmosphère » créée quand « toute une ville se réunit autour d'une équipe ».

Maintenant, il se fond sans mal dans la foule bleue, blanche et rouge. « Pour moi, c'était une façon simple d'apprendre à aimer la ville et le hockey, et c'est devenu ma manière de m'intégrer à la culture canadienne », confie-t-il.

Molly Pinkerton-Jarvis a une histoire semblable. Arrivée de France depuis seulement deux ans, et même si le hockey est « encore une chose nouvelle », elle possède déjà son chandail des Canadiens. « J'ai fait deux heures de route pour venir à Montréal », raconte-t-elle, ajoutant qu'elle a toujours été très sportive.

Ce sont des amis montréalais qui l'ont introduite à la Sainte-Flanelle, qu'elle a adoptée avec joie, car « le hockey, c'est la vie canadienne ».