Si le portrait de la saison régulière est annonciateur de celui en séries éliminatoires, la série entre le Canadien et le Lightning de Tampa Bay ne devrait pas produire un tonnerre offensif.

Cet avis est d’ailleurs partagé par certains joueurs du Tricolore dont Daniel Brière et Brian Gionta.

« Je ne m’attends à rien de très différent, le Lightning constitue une bonne équipe qui limite le temps de réaction de ses adversaires », a confirmé le capitaine qui rappelle que le coût des erreurs est toujours amplifié en séries.

Afin de s’octroyer le contrôle de la confrontation, le Canadien devra entamer l’affrontement du bon pied sur la patinoire du Tampa Bay Times Forum.

« Nous avons bien fait cette saison à l’étranger donc ça devrait continuer ainsi. Il faudra établir une lancée dès le début de la série et en espérant que notre niveau d’expérience plus élevé (comparativement à l’an passé) aidera », a continué le vétéran de 35 ans.

En quatre matchs, une seule équipe est parvenue à inscrire trois buts dans la même rencontre et ça s’est produit lors du dernier duel, un gain de 3-1 des hommes de Jon Cooper contre le Tricolore.

Ceci dit, la troupe de Michel Therrien réalise qu’un certain Steven Stamkos peut changer l’allure d’une rencontre en un seul lancer et que l’attention à l’électrisant joueur sera déterminante. Le défi s’amplifiera durant les rencontres à Tampa puisque l’entraîneur du CH n’aura pas le loisir de déléguer les joueurs de son choix pour le surveiller.

« Nous n’aurons pas le dernier changement pour les matchs à l’étranger, mais nos joueurs connaissent bien leurs responsabilités. De plus, on ne veut pas perdre notre rythme en se fiant uniquement sur les confrontations souhaitées. Après avoir bien évalué leurs matchs, le Lightning utilise une stratégie assez semblable », a déclaré Therrien.

« Nous avons affronté le Lightning quatre fois cette saison et certains entraîneurs semblent être encore plus axés sur l’importance d’autant certains joueurs à d’autres. Tout de même, nous sommes prêts pour tous les scénarios possibles », a précisé Lars Eller dont la contribution défensive pourrait être rehaussée.

Éviter que ce soit l’histoire d’un seul trio

Sauf exception, les ouvertures et les occasions de marquer rétrécissent une fois que les éliminatoires sont enclenchées. Dans ce sens, le Canadien devra trouver une façon d’obtenir une contribution plus variée car son premier trio sera pratiquement plus surveillé que les tactiques des services secrets américains dévoilées par Edward Snowden.

« Tous les joueurs ont une responsabilité à ce niveau à mes yeux, on ne peut pas se fier seulement sur un trio », a expliqué Therrien lorsque questionné sur la possibilité d’accorder plus de latitude offensive à Tomas Plekanec et ses ailiers.

L’apport offensif pourrait aussi venir d’un défenseur qui s’est cependant montré plus discret en fin de campagne. En effet, P.K. Subban n’a pas touché la cible depuis 19 parties et voici la commande de son entraîneur au sujet de son jeu.

« Il se doit d’être l’un des piliers de notre défense. On veut le voir jouer du hockey responsable et créer de belles occasions pour notre équipe. Les séries, c’est un nouveau défi, il ne faut pas l’oublier et certains joueurs sont capables de se surpasser dans un tel contexte. On veut toujours qu’il soit un joueur qui fasse la différence pour nous et quand l’ouverture est présente, il a le feu vert », a assuré Therrien.

Le pilote du Canadien a également mentionné qu’il appréciait la contribution d'Eller et son trio avant qu’un virus ne vienne l’affecter. Eller risque d'ailleurs d'être affamé étant donné que ses séries ont pris fin dès le premier match en 2012-13. 

Bien sûr, un rendement appréciable en supériorité numérique serait plus que bienvenu. Ce n’est donc pas surprenant que le Canadien ait consacré du temps de qualité à cette facette lundi surtout à l’absence de production (0 en 23) lors des huit derniers matchs du calendrier régulier.