À sa première sortie médiatique depuis que le dénouement du dossier le plus urgent de son été, celui du contrat de P.K. Subban, Marc Bergevin n’a pas caché le soulagement qui l'habite d’avoir assuré la présence de son jeune poulain dans l’organisation à long terme.

« La signature de P.K. est une excellente nouvelle. On le compte parmi nous pour au moins les huit prochaines saisons - les meilleures années de sa carrière - et c’est une source de fierté pour nous. On va de l’avant avec ça », a-t-il affirmé devant les membres des médias, en marge du tournoi de golf annuel de Michel Therrien au club Le Mirage.

Les journées précédant la date fatidique du 1er août, date de la tenue de la séance d’arbitrage entre le jeune défenseur et la haute direction du Tricolore, ont apporté leur lot de spéculations. Bergevin reconnaît candidement que les négociations ont été épuisantes, mais il insiste pour dire que les négociations se sont déroulées dans le plus grand des respects.

« C’est certain que si tu peux éviter la procédure d’arbitrage, c’est préférable. Toutefois, j’ai trouvé que les deux parties ont fait ça avec beaucoup de classe. Tant P.K. que (son agent) Don Meehan sont des personnes respectées dans le monde du hockey.

« On savait qu’on disposait de 48 heures à partir du moment de la rencontre avant que l’arbitre ne rende sa décision. Des discussions ont eu lieu à l’interne et on avait bon espoir d’en arriver à une entente », a précisé le DG du Canadien.

Bergevin en a profité pour démentir certaines informations révélées en début de semaine à l’effet que c’est le propriétaire de l’équipe Geoff Molson, voyant que le processus s’éternisait, qui serait intervenu afin qu’une entente soit finalisée.

« Il n’y a eu absolument aucune pression subie par Geoff. C’est un travail d’équipe. Ça demandait beaucoup de travail, surtout que c’était le dernier dossier majeur à régler. Mais que ce soit le premier contrat professionnel d’un joueur à celui de grande magnitude comme celui de P.K., il y a toujours des discussions avec Geoff. Je lui fais part de mes intentions pour qu’il sache où on se dirige. Il a une confiance entière en nous, et les décisions appartiennent au groupe d’opérations hockey, tel que convenu lors des toutes premières entrevues d’embauche avec lui. »

Tandis que la province s’enflammait au fur et à mesure que se profilait à l’horizon la possibilité d’un contrat moins long d’une ou deux saisons, Bergevin est resté bien à l’abri de toutes les critiques formulées à son endroit.

« Je ne lis pas les nouvelles et je ne regarde pas la télévision. Je sais où je m’en vais, et comme je l’ai toujours dit, je ne suis pas ici pour gagner un concours de popularité », a-t-il persisté à dire.

Magasinage estival terminé?

Comme il se plaît souvent à le rappeler, Bergevin ne ferme jamais totalement la porte à l’idée d’améliorer de quelconque façon sa formation. Il a toutefois réitéré sa confiance en le groupe de joueurs mis en place.

« Je suis très satisfait d’où on en est. Pour l’instant, il n’y a pas beaucoup d’action à prévoir. Ça va peut-être bouger si le besoin s’en fait sentir au début du camp. »

Ne désirant pas se prononcer sur l’avenir du Québécois Francis Bouillon au sein de l'organisation montréalaise, Bergevin a tout de même lancé des fleurs au passage au vétéran arrière.

« Francis a un apport important avec l’équipe. Il est apprécié des entraîneurs et des coéquipiers. Il n’y a aucune garantie de son retour, mais nous allons demeurer en contact. C’est un gars de caractère qui donne tout ce qu’il peut à son équipe. Il a le respect de tous dans le vestiaire. »