Victor Mete avait des ailes face aux Bruins
Canadiens mercredi, 6 nov. 2019. 00:13 mercredi, 11 déc. 2024. 03:10
MONTRÉAL – Victor Mete avait des ailes face aux Bruins de Boston et il pouvait bien afficher un sourire radieux puisque le Canadien a trouvé le moyen de l’emporter contre cet adversaire coriace.
Il aurait fallu aimer le risque pour prédire une performance de deux buts de sa part. On parle d’un défenseur qui avait touché la cible une seule fois en 134 parties. C’est pourtant ce qu’il a réussi et ce sera intéressant de voir si les choses vont vraiment débloquer pour lui.
Mete n’a pas tardé d’insister sur le support démontré par ses coéquipiers.
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« C’est énorme, les gars me disaient tout le temps de rester hot avec mon seul but! C’est une façon de me taquiner, mais de me motiver en même temps. C’est une belle sensation de sentir leur appui », a raconté avec franchise celui qui a failli forcer un spectateur à marier sa copine alors qu'il a frôlé le tour du chapeau.
Jumelé à Jeff Petry pour ce duel contre les Bruins, le défenseur de 21 ans a exposé une chimie prometteuse avec ce partenaire. Claude Julien n’hésitera sûrement pas à reproduire l’expérience afin de miser sur un tandem plus costaud formé par Shea Weber et Ben Chiarot contre certaines équipes.
« En discutant de la situation en matinée, on a décidé de placer des joueurs imposants et robustes pour leur (le trio de Patrice Bergeron, David Pastrnak et Brad Marchand) rendre la vie difficile. Ben a traversé une période d’adaptation avec quelques matchs plus difficiles, mais ça va mieux présentement et son jeu se dirige dans la bonne direction. Il est plus confortable dans notre jeu collectif, c’était une prestation solide de sa part », a vanté Julien.
« On avait parlé de cette idée en début de saison quand on pensait aux équipes qui ont de gros trios forts. Ce n’est certainement pas à l’avantage de Victor de se défendre contre eux. Il faut être capable de s’ajuster même si ça ne crée pas la meilleure combinaison pour relancer l’attaque », a-t-il ajouté.
Mete s’adaptera aux préférences des entraîneurs avec plaisir. Il voulait surtout s’attarder sur l’impact de ce triomphe contre les menaçants Bruins.
« Ça démontre qu’on est une équipe puissante, on peut tenir notre bout contre n’importe quel adversaire. Voilà ce qu’on tenait à démontrer », a lancé Mete.
Cette conclusion n’aurait jamais été envisageable sans le travail inspiré de Phillip Danault, Brendan Gallagher et Tomas Tatar contre le redoutable trio des Bruins.
« C’est vrai qu’on a réussi à les contenir, mais ils sont très bons et on ne devra pas les sous-estimer lors du prochain match contre eux », a lancé Danault d’emblée.
À ses yeux, c’est clair que l’appui de Weber et Chiarot a été déterminant. On entend si souvent les entraîneurs parler du rendement en « unité de cinq » et c’était un exemple éloquent.
« Oui, les défenseurs étaient vraiment très actifs et ils étaient fatigants à affronter. Ils font mal et ce n’est jamais plaisant de jouer contre des défenseurs comme eux. On avait un gros défi, on était prêts mentalement et physiquement. On a fait la job », a convenu Danault avec une touche de fierté.
Ce qu’ils ont dit
« La saison est encore jeune, mais c’est le signe d’une bonne équipe, d'un club résilient. On n’a jamais jeté l’éponge peu importe le pointage. On a été récompensés pour cet effort comme c’est arrivé quelques fois cette saison », a noté Chiarot au sujet de résultat contre Boston.
« Personne n’a été ébranlé par tout ce qui se passait dans ce match. Je trouve que, dans l’ensemble, on a joué un match plutôt solide. On aurait pu marquer plus souvent même », a jugé
Weber.
« Le plus important, c’était cette grosse victoire pour l’équipe. On savait qu’ils allaient pousser très fort après la première période et on a très bien répondu face à ce défi », a commenté Paul Byron qui ne voulait pas trop s’attarder sur son premier but après une telle victoire.
« On sait ce qu’il est capable de réussir. Il a connu un départ un peu lent, mais on connaît tous ses atouts. C’était un gros match et il s’est présenté. C’est l’un des joueurs sur lesquels on compte beaucoup », a reconnu Julien sur Byron.
« C’est vraiment impressionnant de jouer autant de matchs, il s’est dédié à sa carrière. Je lui lève mon chapeau et c’était un beau geste de classe de nos partisans », a mentionné Weber relativement à l’hommage réservé à Zdeno Chara.