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CLASSEMENT

MONTRÉAL – C’est l’histoire de la saison du Canadien, il invente des façons de perdre sans toujours être le coupable de la défaite. Mais, au final, il n’y a que le résultat qui compte et ça se reflète au classement.

Une fois de plus, le Tricolore était en excellente posture pour l’emporter à la suite d’un début de match inspiré et axé sur la vitesse, sa plus grande force. Pourtant, cette stratégie s’est estompée par la suite et les Canucks ont graduellement renversé la vapeur.

Comme c’est arrivé trop souvent en 2019-2020, le Canadien a abouti dans le camp des malheureux. L’attaquant Jordan Weal a été très franc face à cette réalité.

« Ça nous est arrivé tellement souvent cette année. On prend les devants et on travaille très fort, mais une chose ou une autre finit par se produire. Je pense à leur troisième but, Carey (Price) fait l’arrêt, mais la rondelle se coince près de sa clavicule et elle rebondit dans le filet. Ça n’arrive jamais un tel rebond. On dirait que c’est juste une autre partie durant laquelle on aurait pu obtenir deux points », a déploré Weal.

Puisque les scénarios menant à la défaite se multiplient, Weal, ses coéquipiers et ses entraîneurs n’ont pas trouvé la recette miracle pour corriger le tir.

« Si on savait ce qui explique cela, ça ferait longtemps qu’on aurait appliqué cette formule. On ressent autant de frustration que les partisans, j’en suis certain. On veut tellement gagner dans ce vestiaire, on essaie de notre mieux, mais quelque chose finit par se produire. C’est difficile quand ça reproduit souvent pendant l’année », a-t-il admis.

Weal a d’ailleurs tenu à mentionner que son équipe avait imposé le rythme.

« Je trouve qu’on a dicté le ton pendant la plupart de la partie. C’est une bonne équipe, leur premier trio a tellement de talent. Ils ont repris l’ascendant pendant une quinzaine de minutes, mais c’est bien normal. Le reste du match, on poussait vers eux », a soutenu Weal qui n’était pas le seul dans le vestiaire du Canadien à retenir du positif de cet affrontement.

« Dans l’ensemble, je trouve qu’on a bien utilisé notre vitesse. Quand c’est le cas, on représente une équipe difficile à affronter. On doit limiter les revirements. Malheureusement, en deuxième période, on a joué de manière moins directe au lieu de foncer vers l’avant. Dans l’ensemble, c’était quand même un match assez solide de notre part », a déclaré Max Domi.

De l’avis de Paul Byron, ce match ne se classe pas parmi les matchs bousillés par le Tricolore.

« Je ne trouve pas que ce match ressemble à d’autres avances échappées cette saison. On a continué de foncer, on ne jouait pas sur les talons. Je trouve que notre partie a été bonne, on avait de l’agressivité dans nos actions. C’est vraiment le rendement sur le désavantage numérique qui n’a pas été à la hauteur. On sait que les unités spéciales sont tellement importantes », a maintenu le marchand de vitesse.

Rien n’a fonctionné en prolongation

La marge d’erreur est minuscule en prolongation à trois contre trois et le Canadien le sait bien. Ça n’a pas empêché Jeff Petry de manquer de justesse dans ses actions. Ses erreurs ont contraint le CH dans sa zone et la fatigue a fait le reste. Domi a manqué de ressources au pire moment ce qui a ouvert la porte au but victorieux de Tyler Toffoli.

« C’est difficile, la fatigue s’installe et ils attaquent sans cesse. Il faut jouer de manière intelligente, mais on a laissé un deux contre un dans l’enclave. J’ai fait une terrible lecture sur cette 

séquence et je n’ai pas donné l’occasion à Carey d’effectuer l’arrêt. Le résultat est vraiment poche », a déclaré Byron qui était peut-être le moins à blâmer sur la séquence.  

« Il faut jouer de manière plus serrée, ça fait partie du jeu et on doit s’assurer de suivre nos joueurs. Ça ne sera pas facile de digérer celle-ci, mais on doit se préparer pour la prochaine rencontre », a indiqué Domi.  

On a fini par croire que le Canadien allait se rabattre à provoquer un dégagement refusé puisqu’il ne parvenait pas à quitter son territoire. Domi a sèchement balayé du revers de la main cette hypothèse suggérée par un collègue et Brendan Gallagher a suivi la même approche.

« Il faut s’emparer de la rondelle, la conserver, effectuer un jeu, c’est la nature de la prolongation à trois contre trois. Habituellement, l’équipe qui commet une erreur finit par encaisser le but décisif », a-t-il réagi.

Le mot de la fin sur la prolongation est revenu à Price qui n’est pas friand de cette formule. Voici sa réponse quand la prolongation a été comparée à un coup de poker.

« C’est ainsi que la LNH souhaite que ça se passe, ils ont ce qu’ils veulent », a répondu le gardien en faisant la moue.

Ce qu’ils ont dit

« Ce trio a fabriqué beaucoup de chances offensivement. Paul patine et il va au filet, Weal a joué quand même un bon match en allant au filet lui aussi. Ce trio a créé des chances offensives et s’est bien présenté », a jugé Julien au sujet de l’unité de Domi, Byron et Weal.  

« Je trouve que je fais ça depuis les deux derniers mois. Chaque fois que j’ai été dans la formation, j’ai réussi à accomplir des choses peu importe mes partenaires. Je pense que je le fais même depuis avant Noël. Je dois juste continuer de le faire », a dit Weal, qui ne manque jamais de confiance en lui, à propos de sa soirée positive.

« C’est un joueur polyvalent, c’est pour ça qu’on le voit à différentes places. Chaque fois qu’il est employé, on voit de belles choses. Pour lui, c’est de le démontrer de match en match. Parfois, ça glisse un peu donc c’est d’être plus régulier de match en match », a rétorqué Julien sur Weal.  

« Je ne sais pas, ce n’est pas en raison d’un manque d’effort. On veut corriger cette situation », a conclu Price quant à la mauvaise fiche du club au Centre Bell.