Shea Weber est le candidat du Canadien de Montréal dans la course au trophée Bill-Masterton pour la saison 2019-2020.

 

Le capitaine du Tricolore a reçu huit votes de première place dans le cadre du scrutin mené auprès des journalistes affectés à la couverture du Canadien et qui sont membres de l’Association des journalistes professionnels de hockey (PHWA). Les 24 points obtenus par Weber lui permettent de devancer Karl Alzner – un vote de première place, trois votes de deuxième, un vote de troisième pour 10 points – Paul Byron et Branden Gallagher qui ont terminé au troisième rang avec sept points. Les deux votes de première place accordés à Byron lui permettent toutefois de devancer son coéquipier.

 

Weber sera maintenant en compétition avec les candidats de 30 autres formations de la LNH. Le gagnant sera sélectionné dans le cadre du scrutin mené cette semaine aux quatre coins de la Ligue. Cent cinquante-cinq journalistes et 20 analystes et descripteurs invités ont droit de vote cette année. En plus du trophée Bill Masterton, ils auront à élire les gagnants des trophées : Hart, Norris, Calder, Lady Byng et Selke en plus de composer les première et deuxième équipes d’étoiles et l’équipe d’étoiles composée des joueurs recrus.

 

Décerné depuis 1968, le trophée Bill Masterton récompense annuellement le joueur de la LNH qui s’est le plus imposé en matière de persévérance, d’esprit d’équipe et d’implication dans le monde du hockey.

 

La candidature de Weber se défend en raison des nombreuses blessures qu’il a subies au fil des dernières saisons. De fait, des rumeurs ont d’ailleurs faussement prétendu que sa carrière était menacée en février dernier alors qu’une blessure persistante à la cheville gauche l’a obligé à prendre une pause et à consulter un spécialiste – Robert Anderson – qu’il a rencontré à Green Bay au Wisconsin.

 

Le nom de Shea Weber ne figurait pas sur mon bulletin de vote.

 

Vrai que le capitaine a bel et bien surmonté des tas de blessures au fil des dernières années. Mais je considère que les journalistes dénaturent un brin ou deux ce trophée en associant persévérance et guérison.

 

Remarquez que c’est fort louable. D’ailleurs Max Pacioretty en 2012 et Saku Koivu dix ans plus tôt ont non seulement été élu candidats du Canadien, mais ont gagné le trophée Masterton en marge de leur retour sur patin après la mise en échec de Zdeno Chara dont a été victime Pacioretty et le cancer qui a foudroyé Koivu.

 

Cette année, chez le Canadien, des gars comme Dale Weise, Jordan Weal et Charlie Lindgren à qui j’ai offert mes votes de première, deuxième et troisième places ont affiché plus de persévérance à mes yeux pour revenir dans la LNH et tenté d’y rester que leur capitaine.

 

Je regrette bien davantage d’avoir omis le nom de Karl Alzner sur mon bulletin de vote que celui de Shea Weber quand on considère le fait que le vétéran défenseur a affiché une attitude irréprochable avec le Rocket de Laval où il a été repoussé par l’état-major de l’équipe en dépit le riche contrat – 23,125 millions pour cinq ans – qu’il a toujours en poche depuis son embauche à titre de joueur autonome par Marc Bergevin en 2017.

 

Personnellement, et sauf exception, j’aime mieux offrir des votes pour le Bill Masterton à des joueurs plus effacés qu’à des vedettes. Mais bon. Les élections n’ont jamais été et ne seront jamais une science exacte. Et ce n’est peut-être pas moi, mais mes collègues qui en fin de compte ont raison.

 

Weber participera en après-midi mardi (9 juin) à un appel conférence pour commenter son élection. À la demande du Canadien, il sera impossible de poser des questions sur la situation actuelle du Tricolore et le protocole de retour au jeu qui est en place. Ne serait-ce que pour cette exigence formulée par le capitaine, je suis heureux de ne pas avoir voté pour lui…

 

Anyway!

 

Outre Pacioretty et Koivu, Serge Savard (1979), Henri Richard (1974) et Claude Provost (1968) ont aussi gagné le trophée Bill Masterton à titre de joueur du Canadien de Montréal.

 

Weber, candidat du CH au Masterton