MONTRÉAL - Zack Kassian sait très bien que son manque de constance l'a possiblement sorti de Vancouver.

Le nouveau venu du Canadien de Montréal ne s'est pas défilé au moment d'échanger pour la première fois avec les médias montréalais, jeudi, au cours d'une téléconférence : il devra fournir le même effort pendant 82 matchs.

« C'est une ligue dure sur les jeunes joueurs. C'est la meilleure ligue au monde et vous devez vous présenter tous les soirs, a-t-il dit de Muskoka, en Ontario. Quand vous vieillissez, vous gagnez en maturité. Je compte livrer de gros matchs cette saison.

« Plus le temps passe, plus vous savez ce que vous devez faire à chaque jour pour afficher de la constance. J'ai appris beaucoup au cours de mes années passées à Vancouver et je suis très excité à l'idée de repartir à neuf avec le Canadien. »

Acquis en compagnie d'un choix de cinquième tour en 2016 en retour de l'attaquant Brandon Prust, le patineur de 24 ans n'a eu que de bons mots sur son passage à Vancouver, où il a connu sa meilleure saison en 2013-2014, récoltant 29 points en 73 matchs, dont 14 buts. Tandis que le Tricolore se cherche un attaquant du top-6, le colosse de six pieds trois et 214 livres ne se voit pas nécessairement remplir ce rôle.

« Honnêtement, je ne regarde pas les choses de cette façon, a-t-il déclaré. Comme vous le savez, le Canadien est une équipe talentueuse, avec de la profondeur. Peu importe où on voudra me faire jouer, si ça aide l'équipe à gagner, je serai heureux de le faire. Que ce soit parmi les six premiers ou les six derniers, ça m'importe peu. Si vous regardez les équipes qui connaissent du succès, elles ont quatre lignes capables de jouer.

« Peu importe où l'entraîneur me demandera de jouer, je compte m'y épanouir et aider l'équipe à gagner. »

Ne craignant pas le jeu physique (il a écopé de 124 et 81 minutes de punitions à ses deux dernières campagnes), Kassian se voit comme un joueur à la fois teigneux et talentueux.

« Assurément un bon mélange des deux. Je ne crains pas de faire circuler la rondelle et jouer physique, mais j'aime aussi fabriquer des jeux et marquer des buts. Quand je suis à mon mieux, je crois que je peux faire les deux. »

Même s'il se sentait peut-être moins désiré à Vancouver, il n'a pas demandé une transaction.

« Pas du tout. J'ai adoré Vancouver. La ville, ses gens, sont super. Par contre, j'étais ouvert si l'équipe voulait me transiger. Je suis plus que satisfait de me retrouver en un endroit où je suis désiré. [...] Je pense que ce sera parfait pour moi, Montréal. »

Sur ce point, son nouveau patron Marc Bergevin lui a donné raison. En conférence de presse en matinée, le directeur général n'a pas manqué de souligner que Kassian est plus jeune, a un meilleur gabarit et présente plus de potentiel à l'attaque que Prust, en plus de coûter 750 000 $ US de moins pour la dernière année de contrat qu'il reste aux deux joueurs.

« Je suis très excité de me retrouver à Montréal. Le Canadien a toujours été l'équipe favorite de mon père. »

Dos : pas d'inquiétude

Kassian a raté près de la moitié de la saison en raison d'une blessure au dos et d'une fracture à une main l'an dernier, mais il se dit en excellente santé.

« Je suis en santé. Je me suis légèrement déplacé quelque chose dans le dos l'an dernier, mais tout est en ordre maintenant. Ce n'est que de la malchance. »

« Au moment où on se parle, c'est très bien. Avant de compléter la transaction, on a pu étudier son dossier médical et pour son dos, il n'y a pas de dommage struturel, a noté Bergevin. Ce n'est pas quelque chose qui nous inquiète. »