Les Penguins de Pittsburgh pourraient bien voir les Red Wings de Detroit soulever la Coupe Stanley dans leur amphithéâtre pour une deuxième fois en deux ans.

Ce scénario serait calamiteux pour les Penguins, qui méritent beaucoup mieux.

Pour une deuxième année de suite, les Penguins pourraient voir les Red Wings soulever la coupe Stanley dans leur amphithéâtre. Un scénario qui serait calamiteux pour cette organisation qui mérite un meilleur sort.

Gagner la coupe Stanley n'est pas une tâche facile, mais ça demeure un exploit d'atteindre la finale de la LNH deux saisons d'affilée. Toutefois, ce serait encore plus difficile pour les Penguins d'avaler une deuxième défaite consécutive à l'étape ultime puisque cette chance ne se présente pas à toutes les saisons.

Le vétéran des Penguins Bill Guerin n'a pas remporté la coupe Stanley depuis 1995 alors qu'il portait l'uniforme des Devils du New Jersey. Les séries 2009 représentent probablement sa dernière occasion.

«Je suis conscient que c'est probablement ma dernière chance, mais on ne sait jamais ce que l'avenir nous réserve», explique Guerin. «Ils devront m'expulser de cette ligue parce que j'ai l'intention de continuer aussi longtemps que je pourrai. L'occasion se présente en ce moment pour moi, un vétéran de 38 ans, mais également pour mes coéquipiers de 22 ans… Il faut saisir l'occasion car ça peut prendre 14 ans avant d'y revenir.»

Son entraîneur Dan Bylsma a vécu beaucoup de déceptions en tant que joueur; il n'a jamais gagné une finale. Bylsma s'est incliné en finale de la coupe Stanley en 2003 alors qu'il évoluait pour les Mighty Ducks d'Anaheim et en finale de la Ligue américaine avec les Hawks de Moncton en 1994.

«C'était décevant», confirme Bylsma.

Chez les Red Wings, on déteste perdre et on mise sur une culture victorieuse.

«Tu dois tout donner pour remporter les grands honneurs», raconte Kris Draper. «Nous ne voulons pas revivre le sentiment désagréable de la défaite en finale en 1995. Nous avons connu du succès et des déceptions. Quand tu atteins cette étape, tu veux donner ton maximum pour ne pas avoir de remords.»

L'entraîneur des Wings Mike Babcock soulève un point fort intéressant : avec le plafond salarial qui prévaut dans la LNH il s'avère encore plus difficile pour une organisation d'accéder à la finale de la coupe Stanley.

Une grande confiance en Fleury

Marc-André Fleury a accordé cinq buts sur 21 lancers samedi soir, mais ses coéquipiers n'ont aucune intention de lui jeter la pierre pour la défaite.

Fleury devra connaître deux matchs parfaits s'il souhaite toucher à la coupe Stanley vendredi.

Il a connu du succès à domicile lors de ses 4 derniers matchs, avec une moyenne de buts accordés de 2,50 durant cette séquence.

«Je crois qu'il va rebondir, il semble toujours en grande forme. Il a un bon caractère pour que ce genre de soirée ne l'affecte pas et retrouver son aplomb», indique Guérin.

«Ce n'était pas de la faute à Marc-André. Je l'ai retiré pour lui donner la chance de prendre une pause. Nous avons une grande confiance en lui et je sais qu'il est le genre d'athlète pour relever ce défi», soutient Bylsma.

Un calendrier avec quelques congés

Le calendrier devient de plus en plus favorable pour les Red Wings.

Detroit aura une journée de plus pour se reposer puisque le prochain match aura lieu mardi.

Il faut dire que le calendrier de la LNH est particulier cette année, alors que les 5 premiers matchs de la finale ont été disputés en 8 jours.

Maintenant, les journées de congés seront plus nombreuses.

Les Penguins ont donc plus de temps pour digérer la défaite de samedi.

«Lundi, nous allons nous présenter à l'aréna pour tenir un bon entraînement et regarder ce que nous pouvons ajuster. Mardi, nous allons être motivés au maximum et nos partisans aussi. Nous tenterons tout ce qui est possible pour forcer le septième match», dévoile Maxime Talbot.

D'après un reportage de Renaud Lavoie