Ce sont les deux points qui comptent
Hockey vendredi, 4 mars 2011. 17:12 mercredi, 11 déc. 2024. 10:53
À Atlanta mardi, j'en conviens, ça n'a pas été un grand match. Le Canadien a juste assez bien joué pour gagner, mais en fin de compte, ce sont les deux points en banque qui sont importants.
Il ne faut pas nécessairement se formaliser avec les performances ordinaires du Canadien. Il suffit de regarder à travers la LNH pour s'en convaincre. Il y a quelques jours, les puissants Bruins de Boston ont difficilement battu Ottawa 1-0. Washington a eu besoin de la prolongation pour venir à bout des Islanders de New York. À ce stade de la saison, on retrouve plusieurs clubs qui jouent sans pression et qui alignent des jeunes, qui tentent de mériter un poste pour l'an prochain. Donc, il ne faut pas s'en faire.
Des fois, des équipes assurées de participer aux séries ne mettent pas toujours la pédale au fond comme ce fut le cas en Floride où le Canadien a quand même eu la vie facile. L'équipe a gagné et Carey Price a obtenu le jeu banc dans un gain de 4-0. L'important, je le répète, ce sont les deux points au classement.
Je pense que Jacques Martin commence à se préparer aux séries éliminatoires parce qu'il a commandé une réunion d'équipe pour s'assurer que tout le monde soit sur la même longueur d'onde. Martin veut aussi s'assurer que tous les joueurs fassent le travail en zone défensive. Ça me fait dire que tranquillement, l'entraîneur passe en mode séries. Jeudi soir, j'ai regardé les parties Los Angeles/Phoenix et Detroit/San Jose, et ça jouait en tabarouette comme en séries éliminatoires.
Actuellement, il y a des équipes qui jouent comme si elles étaient en séries et pour cause parce qu'elles luttent pour une place en séries. Qu'on pense aux Sabres de Buffalo, qui ont deux matchs en main sur les Rangers de New York, qui ne gagnent plus. À cela, Toronto s'ajoute dans le portrait. Je pense qu'on va assister à toute une fin de saison.
Quand le Canadien a affronté les Canucks à Vancouver la semaine dernière, personne ne s'est posé la question à savoir si l'équipe allait bien jouer. On savait que l'équipe jouerait bien et le Canadien a finalement battu l'une des meilleures formations de la LNH. Le Canadien affiche son plus beau visage quand il se mesure aux meilleurs clubs du circuit. Alors qu'on a l'impression que les gars se préparent moins bien contre les équipes de deuxième ordre. Un relâchement, c'est humain alors que lors des matchs contre les puissances, les gars ont tendance à se regrouper parce qu'ils ont peur de se faire déclasser et ils ont tendance aussi à mieux jouer en équipe.
La gestion des défenseurs
Le Canadien mise actuellement sur huit défenseurs, ce qui oblige l'entraîneur Jacques Martin à jouer à la chaise musicale match après match. Je pense que la gestion de Jacques est bonne, car il ne veut pas laisser ses joueurs trop longtemps dans les estrades. Pour ce qui est de son sixième défenseur, il va le choisir en fonction de l'adversaire. Par exemple, il choisirait Paul Mara lors d'un match physique contre Boston. Contre la Floride, qui n'est pas une grosse équipe, Jacques a bien fait d'opter pour Alexandre Picard, qui n'avait pas joué depuis trois semaines. Contre une équipe rapide comme Tampa Bay, je pense qu'on pourrait assister au retour de Yannick Weber.
Je pense que pendant encore un certain temps, Jacques va essayer d'insérer les trois défenseurs pour leur permettre de rester impliqués émotivement. En raison de la position du Canadien au classement, Jacques peut se permettre de jongler avec ses défenseurs.
Scott Gomez joue avec le feu
Scott Gomez, auteur d'un but à ses 23 derniers matchs, s'est permis trois présences de plus de 90 secondes contre les Panthers jeudi. Ce sont trois présences nettement trop longues, car une présence normale ne devrait pas dépasser une minute. Si Scott est demeuré 1:34 lors d'une seule présence, ça veut dire que pendant au moins 34 secondes de cette présence, il ne s'est pas passé grand-chose pour lui sur la patinoire.
Je sais que Gomez a seulement sept buts cette saison, soit le même nombre que David Desharnais qui a disputé 37 parties de moins, mais je pense que l'entraîneur ne veut pas casser la baraque avec ça parce que l'équipe gagne.
Gomez ne produit pas comme il le devrait. Si le Canadien ne gagnait pas, Martin changerait sa stratégie, mais puisque l'équipe a du succès et que Gomez est un vétéran, on se montre plus patient.
La maturité de Subban
P.K. Subban a gagné beaucoup de maturité au cours des dernières semaines. Il ne tente plus de voler le spectacle ou de trop vouloir en faire. On ne le voit plus monter la rondelle d'un bout à l'autre de la patinoire. Il fait exactement le travail qu'un défenseur doit faire et du coup, il ménage ses efforts. Il ne gaspille plus ses énergies pour rien.
Je le trouve nettement plus patient et quand c'est le temps de se porter à l'attaque, il y va, mais quand ce n'est pas le temps, il n'y va pas. On voit qu'il dose mieux ses efforts. S'il continue à jouer de la sorte, il sera un atout important pour les séries éliminatoires.
La main heureuse de Jacques Martin
Lars Eller et Andrei Kostitsyn traversent une belle période. Eller a deux buts et deux passes à ses cinq derniers matchs alors que AK46 a trois buts et quatre passes durant la même période. J'espère que ce n'est pas qu'un passage temporaire. Avec Travis Moen, ils forment un bon trio. L'entraîneur a eu la main heureuse à Vancouver en les réunissant.
On retrouve tous les éléments nécessaires sur ce trio. Eller a levé son jeu d'un grand et on voit qu'il joue nettement mieux au centre. Kostitsyn est un joueur de talent qui possède un bon lancer. Du côté droit, vous avez Moen, qui est un bon vétéran. Il fait son travail, il complète ses mises en échec et il est le premier sur la rondelle. En plus, ces trois joueurs sont gros. Il s'agit d'un trio qui ne joue pas nécessairement contre les meilleurs défenseurs des autres équipes. Cette ligne marque des buts et aide l'équipe à gagner. C'est tellement rafraîchissant pour un entraîneur d'avoir trouvé une combinaison comme celle-ci.
Une bonne acquisition
Brent Sopel se veut une bonne acquisition selon moi. Si on oublie son premier match alors qu'il cherchait ses repères avec son nouveau club, il fait du bon travail. Il est un arrière expérimenté et sa plus grande force est qu'il lit bien le jeu.
Sopel est un bon vétéran qui ne patine pas pour rien et j'aime comment il utilise son bâton. On le voit souvent intercepter et bloquer des lancers. Sans avoir payé trop cher, le Canadien a obtenu un gars d'expérience. Il n'est pas le plus rapide, mais en désavantage numérique, il fait du très bon boulot.
À noter que la chronique de Mario Tremblay fera relâche pendant deux semaines
*propos recueillis par Robert Latendresse
Il ne faut pas nécessairement se formaliser avec les performances ordinaires du Canadien. Il suffit de regarder à travers la LNH pour s'en convaincre. Il y a quelques jours, les puissants Bruins de Boston ont difficilement battu Ottawa 1-0. Washington a eu besoin de la prolongation pour venir à bout des Islanders de New York. À ce stade de la saison, on retrouve plusieurs clubs qui jouent sans pression et qui alignent des jeunes, qui tentent de mériter un poste pour l'an prochain. Donc, il ne faut pas s'en faire.
Des fois, des équipes assurées de participer aux séries ne mettent pas toujours la pédale au fond comme ce fut le cas en Floride où le Canadien a quand même eu la vie facile. L'équipe a gagné et Carey Price a obtenu le jeu banc dans un gain de 4-0. L'important, je le répète, ce sont les deux points au classement.
Je pense que Jacques Martin commence à se préparer aux séries éliminatoires parce qu'il a commandé une réunion d'équipe pour s'assurer que tout le monde soit sur la même longueur d'onde. Martin veut aussi s'assurer que tous les joueurs fassent le travail en zone défensive. Ça me fait dire que tranquillement, l'entraîneur passe en mode séries. Jeudi soir, j'ai regardé les parties Los Angeles/Phoenix et Detroit/San Jose, et ça jouait en tabarouette comme en séries éliminatoires.
Actuellement, il y a des équipes qui jouent comme si elles étaient en séries et pour cause parce qu'elles luttent pour une place en séries. Qu'on pense aux Sabres de Buffalo, qui ont deux matchs en main sur les Rangers de New York, qui ne gagnent plus. À cela, Toronto s'ajoute dans le portrait. Je pense qu'on va assister à toute une fin de saison.
Quand le Canadien a affronté les Canucks à Vancouver la semaine dernière, personne ne s'est posé la question à savoir si l'équipe allait bien jouer. On savait que l'équipe jouerait bien et le Canadien a finalement battu l'une des meilleures formations de la LNH. Le Canadien affiche son plus beau visage quand il se mesure aux meilleurs clubs du circuit. Alors qu'on a l'impression que les gars se préparent moins bien contre les équipes de deuxième ordre. Un relâchement, c'est humain alors que lors des matchs contre les puissances, les gars ont tendance à se regrouper parce qu'ils ont peur de se faire déclasser et ils ont tendance aussi à mieux jouer en équipe.
La gestion des défenseurs
Le Canadien mise actuellement sur huit défenseurs, ce qui oblige l'entraîneur Jacques Martin à jouer à la chaise musicale match après match. Je pense que la gestion de Jacques est bonne, car il ne veut pas laisser ses joueurs trop longtemps dans les estrades. Pour ce qui est de son sixième défenseur, il va le choisir en fonction de l'adversaire. Par exemple, il choisirait Paul Mara lors d'un match physique contre Boston. Contre la Floride, qui n'est pas une grosse équipe, Jacques a bien fait d'opter pour Alexandre Picard, qui n'avait pas joué depuis trois semaines. Contre une équipe rapide comme Tampa Bay, je pense qu'on pourrait assister au retour de Yannick Weber.
Je pense que pendant encore un certain temps, Jacques va essayer d'insérer les trois défenseurs pour leur permettre de rester impliqués émotivement. En raison de la position du Canadien au classement, Jacques peut se permettre de jongler avec ses défenseurs.
Scott Gomez joue avec le feu
Scott Gomez, auteur d'un but à ses 23 derniers matchs, s'est permis trois présences de plus de 90 secondes contre les Panthers jeudi. Ce sont trois présences nettement trop longues, car une présence normale ne devrait pas dépasser une minute. Si Scott est demeuré 1:34 lors d'une seule présence, ça veut dire que pendant au moins 34 secondes de cette présence, il ne s'est pas passé grand-chose pour lui sur la patinoire.
Je sais que Gomez a seulement sept buts cette saison, soit le même nombre que David Desharnais qui a disputé 37 parties de moins, mais je pense que l'entraîneur ne veut pas casser la baraque avec ça parce que l'équipe gagne.
Gomez ne produit pas comme il le devrait. Si le Canadien ne gagnait pas, Martin changerait sa stratégie, mais puisque l'équipe a du succès et que Gomez est un vétéran, on se montre plus patient.
La maturité de Subban
P.K. Subban a gagné beaucoup de maturité au cours des dernières semaines. Il ne tente plus de voler le spectacle ou de trop vouloir en faire. On ne le voit plus monter la rondelle d'un bout à l'autre de la patinoire. Il fait exactement le travail qu'un défenseur doit faire et du coup, il ménage ses efforts. Il ne gaspille plus ses énergies pour rien.
Je le trouve nettement plus patient et quand c'est le temps de se porter à l'attaque, il y va, mais quand ce n'est pas le temps, il n'y va pas. On voit qu'il dose mieux ses efforts. S'il continue à jouer de la sorte, il sera un atout important pour les séries éliminatoires.
La main heureuse de Jacques Martin
Lars Eller et Andrei Kostitsyn traversent une belle période. Eller a deux buts et deux passes à ses cinq derniers matchs alors que AK46 a trois buts et quatre passes durant la même période. J'espère que ce n'est pas qu'un passage temporaire. Avec Travis Moen, ils forment un bon trio. L'entraîneur a eu la main heureuse à Vancouver en les réunissant.
On retrouve tous les éléments nécessaires sur ce trio. Eller a levé son jeu d'un grand et on voit qu'il joue nettement mieux au centre. Kostitsyn est un joueur de talent qui possède un bon lancer. Du côté droit, vous avez Moen, qui est un bon vétéran. Il fait son travail, il complète ses mises en échec et il est le premier sur la rondelle. En plus, ces trois joueurs sont gros. Il s'agit d'un trio qui ne joue pas nécessairement contre les meilleurs défenseurs des autres équipes. Cette ligne marque des buts et aide l'équipe à gagner. C'est tellement rafraîchissant pour un entraîneur d'avoir trouvé une combinaison comme celle-ci.
Une bonne acquisition
Brent Sopel se veut une bonne acquisition selon moi. Si on oublie son premier match alors qu'il cherchait ses repères avec son nouveau club, il fait du bon travail. Il est un arrière expérimenté et sa plus grande force est qu'il lit bien le jeu.
Sopel est un bon vétéran qui ne patine pas pour rien et j'aime comment il utilise son bâton. On le voit souvent intercepter et bloquer des lancers. Sans avoir payé trop cher, le Canadien a obtenu un gars d'expérience. Il n'est pas le plus rapide, mais en désavantage numérique, il fait du très bon boulot.
À noter que la chronique de Mario Tremblay fera relâche pendant deux semaines
*propos recueillis par Robert Latendresse