MONTRÉAL - Jean Charest n'a pas l'intention de radier l'ancienne vedette de la Ligue nationale de hockey (LNH), Guy Lafleur, de l'Ordre national du Québec, a indiqué samedi le porte-parole du premier ministre, Hugo D'Amours.

Ce dernier a affirmé que M. Charest avait appris en lisant le quotidien La Presse samedi matin qu'un comité se penchait sur le dossier, dans le but de lui faire une recommandation, après le prononcé de la sentence de M. Lafleur, le 18 juin.

L'ancienne vedette de la LNH a été reconnu coupable le 1er mai dernier d'avoir livré des témoignages contradictoires en cour au procès de son fils Mark.

La directrice générale de l'Ordre national du Québec, Suzanne Moffet, a pour sa part expliqué qu'il y a des dispositions prévues dans la loi de l'Ordre, pouvant mener à une radiation, si quelqu'un est reconnu coupable d'un crime. Elle a cependant précisé que la radiation est très rare.

Si le premier ministre n'a pas l'intention de radier Guy Lafleur de l'Ordre national du Québec, le conseil des ministre devra tout de même se pencher sur la recommandation du comité de l'Ordre si celui-ci choisit de poursuivre sa démarche.

Pour sa part, le premier ministre Charest estime que Guy Lafleur a été nommé chevalier de l'Ordre en raison de sa contribution importante à la société québécoise, notamment comme hockeyeur. Il croit aussi que la vie de Guy Lafleur ne se résume pas un seul événement, notamment ses récents problèmes avec la justice.

Guy Lafleur, ancien joueur étoile du Canadien de Montréal, est Chevalier de l'Ordre national du Québec depuis 2005. ll est également membre de l'Ordre du Canada et du Temple de la renommée du hockey depuis 1988.

Une porte-parole du Conseil consultatif de l'Ordre, Lucie Caron, a indiqué sur les ondes de RDI qu'il y avait plusieurs étapes avant la révocation. L'Ordre souhaite, entre autres, donner la chance au membre de se faire entendre. De plus, a-t-elle ajouté, la "pratique est de ne pas se prononcer avant que toute les procédures judiciaires ne soient complétées".