(RDS) - La publication du livre de Dave Morissette sur le dopage au hockey professionnel a fait déliers des langues commencent. Plusieurs athlètes admettent maintenant avoir pris des produits légaux comme le Sudafed. Mais savent-ils tous que ces produits sont nocifs pour la santé lorsque mal utilisés?

Des athlètes qui décèdent, des joueurs qui commencent à avoir des problèmes de santé, voilà la triste réalité du dopage sportif. L'ex-défenseur du Canadien Stéphane Quintal a eu des problèmes d'arythmie cardiaque. Or, il a déjà consommé des Sudafed, un décongestionnant pour la grippe que plusieurs hockeyeurs prennent comme des bonbons pour se stimuler.

"C'est peut-être relié à ça mon affaire, je le sais pas, a déclaré Stéphane Quintal. Les médecins ne peuvent pas le prouver médicalement. C'est ce qu'ils m'ont expliqué."

Récemment, Sergei Zholtok est décédé d'un arrêt cardiaque à l'âge de 31 ans. Bien qu'on n'ait aucune preuve que sa mort ait un lien avec la consommation de stimulant, on peut se poser des questions. Même chose pour Stéphane Morin décédé en 1998 en Allemagne. Le hockeyeur était âgé 29 ans.

"Il n'y a pas personne qui dit que tu peux en mourir, a ajouté Morissette. Tu apprends ça dix ans après. C'est sur qu'il y a des joueurs avec des déficiences cardiaques mais va-t-il falloir attendre qu'il y ait plus de morts encore?"

"Les stimulants sont très répandus dans la LNH et cela ne date pas d'hier, a dit Quintal. "Les Sudafed, une bonne partie des joueurs en prennent."

"C'est utilisé fréquemment par les professionnels, je le sais on les passait comme du bonbon dans les avions quand quelqu'un avait la grippe," a mentionné l'ancien entraîneur Jean Perron.

La consommation de stéroïdes anabolisants est moins répandue mais plusieurs joueurs de hockey en utilisent. "Je l'ai vu surtout sur des joueurs qui font le même travail que Dave, a ajouté Quintal. Rarement sur des joueurs de finesse mais certains gros joueurs, on le voyait d'après leur gabarit."

"Si on pense que c'est uniquement les « durs » on se trompe, il faut être niaiseux," croit Morissette.

Jean Perron se souvient d'avoir entendu parler des stéroïdes en 1982 lors d'un camp d'évaluation pour les espoirs midgets à Kingston "Je les regardais et je me disais: -"maudit qu'ils sont gros"... comparativement à notre temps. On avait 36 joueurs qu'on entraînait au gymnase. Quelqu'un m'avait dit un jour qu'il en connaissait 16 qui se piquaient déjà."

Le problème de dopage n'est pas nouveau. En 1992, la mort de John Kordic aurait du sonné l'alarme auprès des autorités de la LNH qui ont préféré fermer les yeux.