Le hockey m'a procuré plusieurs magnifiques souvenirs. Je ne pourrais jamais oublier cette vie de famille qui régnait chez le Canadien de Montréal dans les années 1970 et je n'oublierai jamais ce fameux but gagnant que j'ai marqué face aux Bruins de Boston en 1979, filet qui a changé mon existence.

Ce but en prolongation contre Gilles Gilbert et les Bruins de Boston lors du septième match de la demi-finale de la coupe Stanley, en 1979, est sans contredit mon plus beau souvenir au hockey dans les rangs professionnels.

Ce que les années m'ont permis de constater, c'est que ce but est non seulement bien gravé dans ma mémoire mais encré également dans la mémoire de plusieurs partisans de l'équipe. D'ailleurs, près de 28 ans plus tard, on m'en parle très souvent.

Les gens se souviennent que Guy Lafleur avait marqué le but égalisateur en fin de partie, mais je peux vous confirmer que personne n'a oublié mon but qui a propulsé notre équipe en finale. D'ailleurs, au Temple de la renommée à Toronto, ce but figure parmi les dix premiers des 250 buts les plus importants. C'est tout un honneur.

Je constate de plus en plus que ça été un but très important non seulement pour moi dans ma vie mais aussi dans l'histoire du Canadien de Montréal.

Ken Dryden m'a parlé de ce but le 30 janvier dernier au Centre Bell lors de la soirée en son honneur.

Si ce but occupe une haute place dans mes souvenirs personnels, je suis avant tout un joueur d'équipe et les souvenirs collectifs occupent une place prépondérante dans ma mémoire. Je ne pourrai jamais oublier ma première conquête de la coupe Stanley en 1976 contre les Flyers de Philadelphie ou encore mon premier camp d'entraînement avec le Canadien en 1971. J'avais été vraiment impressionné à ma première journée au camp quand j'ai croisé au Forum Frank Mahovlich, Henri Richard et Yvan Cournoyer notamment.

Les années 1970, ce n'est pas uniquement le but de Lambert, mais c'est aussi l'histoire d'une bande de 20 gars unis comme dans une famille. Avec tout le succès que nous avons connu, je ne peux pas oublier mes compagnons d'armes. Nous étions tissés serrés. J'en ai eu une autre belle preuve lors de la soirée hommage à Dryden quand j'ai aperçu Rick Chartraw qui avait voyagé depuis la Californie pour assister à la fête de notre gardien. Ken a donné un autre bel exemple de ces liens qui nous unissaient, en invitant à sa fête Hélène Larocque, la veuve de Michel Larocque, et ses deux enfants.

Au niveau amateur

Je n'oublierai jamais la conquête du tournoi de hockey midget de Drummondville en 1966. Mon coéquipier, Marcel Dionne, avait été choisi joueur par excellence du tournoi. J'en étais alors à ma première vraie saison dans le hockey organisé.

Je garde aussi d'excellents souvenirs de mes années juniors avec les Rangers de Drummondville. Je ne peux pas oublier cette belle rivalité avec les Remparts de Québec de Guy Lafleur.

Je ne peux pas oublier non plus quand j'ai été repêché par les Red Wings de Detroit à l'âge de 20 ans. J'avais été le troisième choix des Wings (40e au total) et le deuxième joueur du Québec sélectionné. J'avais appris ma sélection à la maison en écoutant la radio avec mes parents. J'étais très fier.


*propos recueillis par RDS.ca