TORONTO - Chris Simon devrait connaître son sort d'ici quelques jours et il risque fort d'écoper la plus longue suspension imposée par la LNH depuis celle à Todd Bertuzzi il y a trois ans.

En attendant, l'attaquant des Islanders a été suspendu pour une période indéfinie pour le coup de bâton au visage qu'il a asséné à Ryan Hollweg des Rangers de New York.

"Il est suspendu indéfiniment en attendant une audition. Je ne peux rien dire d'autre", a déclaré le préfet de discipline de la LNH, Colin Campbell, à la Presse Canadienne.

Simon pourrait aussi être accusé au criminel.

Un porte-parole de la procureure générale du comté de Nassau Kathleen Rice a déclaré vendredi que "aucune décision n'a été prise" quant à savoir si des accusations seront portées ou non.

"Nous allons revoir le film de l'événement", a indiqué Eric Phillips.

C'est aussi la sixième fois que Simon est suspendu par la LNH, ce qui ne jouera pas en sa faveur.

Simon a attaqué Hollweg jeudi soir après que ce dernier lui eut servi une mise en échec jugée légale.

L'attaquant des Rangers est resté étendu sur la glace pendant plusieurs minutes sans bouger et Simon a immédiatement été chassé de la rencontre pour tentative de blessure.

Hollweg a fini par s'en remettre et revenir au jeu, n'ayant eu besoin que de quelques points de suture pour une coupure à une joue.

Ce coup de bâton au visage n'est pas sans rappeler celui de Marty McSorley à l'endroit de Donald Brashear il y a sept ans. McSorley avait alors été suspendu pour les 21 derniers matchs de la saison, puis jusqu'en février de la saison suivante, mais il n'a plus jamais rejoué.

"Je pense que c'est aussi grave que ce que McSorley avait fait à Brashear. Vous ne pouvez tout simplement pas frapper un joueur au visage à deux mains avec un bâton", a déclaré Sean Avery, des Rangers, qui n'est pas un ange lui-même.

Bertuzzi avait été suspendu pour les 13 derniers matchs de la saison régulière et la durée des séries éliminatoires après avoir sauvagement attaqué Steve Moore par dernière. L'attaquant des Canucks de Vancouver à cette époque avait ensuite été empêché de jouer où que ce soit pendant toute la saison du lock-out.