Lou Lamoriello a surpris tout le monde, y compris ses joueurs, lundi, quand il a annoncé qu'il avait pris la décision de congédier son entraîneur Claude Julien avec une semaine à faire à la saison régulière.

Les Devils ont pourtant remporté quatre de leurs cinq derniers matchs. L'équipe occupe le premier rang de la division Atlantique.

Julien présentait un dossier de 47-24-8 à sa première campagne à la barre de l'équipe.

"Performance est un mot difficile à définir. Nous sommes en bonne position, mais je n'aimais pas notre façon de faire", a indiqué le directeur général de la formation, Lou Lamoriello. "À l'approche des séries, je ne croyais pas que nous allions dans la bonne direction."

C'est la deuxième fois en autant de saisons que Lamoriello congédie son entraîneur-chef pour prendre sa place derrière le banc.

"Lou ne prend jamais de décision sur un coup de tête, a confié le gardien Martin Brodeur à RDS. Je suis certain qu'il ne s'est pas levé ce matin et qu'il a décidé de congédier l'entraîneur. Ça faisait sans doute longtemps qu'il y pensait. Il a dû regarder comment l'équipe se comportait, l'attitude des joueurs. Pour lui, c'est très important que les joueurs se sentent bien et évoluent dans une atmosphère favorable. Il a dû voir quelque chose qu'il n'a pas aimé pour prendre une aussi grosse décision en toute fin de saison."

"Quand on est arrivé à l'entraînement aujourd'hui, les entraîneurs adjoints nous attendaient, tout comme notre directeur général, mais Claude n'y était pas. On s'est bien douté de ce qui se passait et je crois que tout le monde était sous le choc", poursuit Brodeur, qui a sa petite hypothèse sur ce qui aurait pu inciter son patron à apporter un changement aussi radical.

"À cause du plafond salarial, on n'a pas eu la chance comme certaines autres équipes d'ajouter de la vie au sein de notre alignement à la date limite des transactions. Peut-être que c'est le moyen qu'a trouvé Lou pour injecter un peu d'enthousiasme dans l'équipe. On va voir si ça portera fruits comme dans le passé."

"Notre rôle consiste à écouter ce qu'on nous dit et les raisons fournies, a déclaré le capitaine Elias. La direction nous a dit que ça nous donnait une meilleure chance d'atteindre notre objectif qui est de gagner la coupe Stanley."

Lamoriello a pris son étonnante décision moins de 24 heures après une victoire de 3-1 sur les Bruins de Boston.

"Il ne faut pas toujours s'arrêter aux victoires et aux défaites, a insisté le gagnant de trois coupes Stanley depuis 1995, la dernière remontant à 2003. Il faut considérer l'ensemble du portrait. On ne peut pas dire que 102 points n'est pas une excellente réussite. C'est extrêmement positif.

"Mais je dois considérer toutes sortes de facteurs."

En plus des nombreux blessés, Julien a été confronté à un problème de plafond salarial qui l'a forcé à recourir à plusieurs joueurs des ligues mineures.

"Je pense que tout le monde doit accepter ses responsabilités, incluant moi-même", a convenu Lamoriello.

Avec des informations de la Presse Canadienne.