Mon réveil a été difficile vendredi matin alors que je ressens beaucoup de fatigue après avoir joué pendant 26 minutes jeudi.

J'ai les muscles du corps endoloris et c'est normal puisque c'est la première fois de ma carrière que je passe autant de temps sur la glace lors d'un match de 60 minutes en séries. Pour être franc, 26 minutes c'est beaucoup. Après le match, j'étais brûlé. J'ai bu huit bouteilles d'eau immédiatement après la rencontre tellement j'avais soif.

Il faut dire que c'est la première année où je joue autant. Cette saison, c'est la première fois de ma carrière que ma moyenne de temps de glace par match dépasse les 20 minutes. C'est facile de s'habituer à jouer 20 ou 22 minutes par rencontre. Mais quand on dépasse 24 minutes, c'est comme un point de non-retour. C'est très difficile et c'est impossible de s'y habituer.

C'est pourquoi la journée de repos entre les matchs est très importante. Il faut se reposer et prendre soin de soi. On va patiner pendant 30 minutes au maximum. Dans le fond, c'est juste pour dire qu'on fait quelque chose durant cette journée. Il faut se délier les jambes, mais ce n'est pas le moment de passer beaucoup de temps sur la glace parce qu'à ce temps-ci de l'année, ce n'est plus le temps de faire des pratiques pour qu'on nous enseigne un système. On sait ce qu'on a à faire.


Une défaite qui n'en est pas une

J'ai bien aimé le match qu'on a joué jeudi, même si le résultat n'a pas tourné en notre faveur. On a égalisé la marque à 3-3 en troisième et je pensais vraiment qu'on allait battre les Devils. On a très bien joué contre une équipe qui a de bons défenseurs et Martin Brodeur. Lorsque tu marques trois buts face aux Devils, tes chances sont bonnes normalement. On a confiance en nos moyens et on sait qu'on est en mesure de les battre.

Sur le plan personnel, notre trio a fait du bon boulot. On se dit avant chaque rencontre qu'il faut frapper les défenseurs adverses. En finissant nos mises en échec contre eux, on va les fatiguer et on les force à nous donner la rondelle. C'est ce qu'on a fait. J'ai donné trois mises en échec à Colin White, un joueur qui peut poser des gestes de frustrations par moment mais c'est important de s'impliquer physiquement contre lui. Par contre, contre un défenseur comme Brian Rafalski, il est plus difficile de le frapper puisqu'il est plus agile.


Le matin du match

Chaque matin d'un match, j'ai souvent la même routine. Je ne saute pas sur la glace pour conserver mes énergies. Je vais plutôt m'étirer les jambes et par la suite je retourne à l'hôtel pour me reposer. C'est de cette façon que je connais du succès et souhaitons que samedi, le résultat soit très différent.

Là-dessus je vous souhaite une bonne journée et merci à tous ceux qui nous appuient.

*Propos recueillis par Renaud Lavoie