PITTSBURGH - André Savard savoure pleinement l'expérience qu'il vit à titre d'un des adjoints à l'entraîneur Michel Therrien. Mais il prêterait l'oreille très attentivement si on lui proposait d'effectuer un retour comme dirigeant d'une équipe.

"J'aime ça travailler au deuxième étage, a dit Savard, lundi. J'aime tout ce qui a trait au recrutement, bâtir des équipes. C'est sûr que si on m'offrait la possibilité de revenir comme directeur général, ça m'intéresserait."

L'ancien directeur général du Canadien, qui est sous contrat pour une autre saison avec les Penguins, a dit avoir fait une croix sur le métier d'entraîneur-chef. Il apprécie de travailler dans l'ombre de Therrien, l'entraîneur qu'il a congédié en 2002 à Montréal.

"Je m'adapte facilement aux emplois, peu importe comme dirigeant ou entraîneur. Ici, je me plais dans ce que je fais. On me donne plusieurs tâches à remplir, les principales étant les défenseurs et le jeu en infériorité numérique. J'ai mon mot à dire, je me sens impliqué."

Il a appris à connaître Therrien sous un autre jour. Il trouve également qu'il s'est amélioré au cours des dernières saisons.

"Michel est animé d'un grand désir de vaincre, je dirais que c'est sa principale qualité. Il a du Michel Bergeron dans le nez. Ce ne sont pas tous les entraîneurs qui peuvent transmettre leur soif de succès.

"Il ne néglige également rien dans la préparation. Il est méticuleux, il ne laisse rien au hasard, en plus de communiquer beaucoup avec les joueurs. Il est exigeant, mais il pousse les joueurs sans exagération, positivement. Il connaît la limite."

Disant être plus mature qu'à ses débuts à la barre du Tricolore, Therrien dit avoir appris des erreurs du passé.

"La maturité ne vient pas uniquement avec les cheveux gris. J'estime être un meilleur entraîneur. C'est ce qui est plaisant dans ce métier, on peut continuellement s'améliorer."

Therrien dit puiser son inspiration principalement chez Jacques Lemaire, l'actuel entraîneur du Wild du Minnesota qui a dirigé Therrien à sa dernière saison dans les rangs juniors.

Les deux hommes ont pu par la suite tisser des liens plus serrés au sein de l'organisation du Canadien.