MONTREAL - Donald Brashear a célébré son 37e anniversaire de naissance, mercredi. Et cette saison est déjà sa 15e dans la LNH. Mine de rien, le dur à cuire des Capitals de Washington pourrait faire sa rentrée cette saison dans le "club sélect" des joueurs ayant franchi les plateaux des 1000 matchs et des 2500 minutes de pénalités.

Brashear deviendra le 11e joueur de l'histoire de la ligue à surpasser les deux marques, s'il atteint le chiffre magique des 1000 rencontres. Afin d'y arriver, il devra prend part à 36 des 39 derniers matchs des Caps en saison régulière. Avant samedi, il avait 2517 minutes de punitions à sa fiche.

Les 10 joueurs qui font partie du "club des 1000-2500" sont: Dale Hunter, Tie Domi, Craig Berube, Rick Tocchet, Pat Verbeek, Chris Chelios, Dave Manson, Scott Stevens, Gary Roberts et Joey Kocur.

Brashear serait le premier Québécois du groupe. Même s'il a vu le jour à Bedford, en Indiana, aux Etats-Unis, il a grandi dans la région de Québec, à Val-Bélair précisement.

Pas mal pour un bagarreur qu'on ne voyait pas durer dans la LNH, après que le Canadien l'eût engagé à titre de joueur autonome le 28 juillet 1992.

"Ma durabilité représentera ma plus belle réalisation à la fin de ma carrière, a affirmé Brashear, samedi. Je me rappelle qu'à ma sortie des rangs juniors, beaucoup de gens disaient que je jouerais jamais dans la Ligue nationale. Quand j'ai atteint la Ligue nationale, plusieurs ont dit que je n'y resterais pas longtemps. Moi, j'ai toujours fait ce que je pensais que j'avais à faire. Et on doit admettre que s'il y a quelqu'un qui ne s'est pas trompé, c'est moi", a-t-il ajouté.

Le plus grand mérite de Brashear, c'est la capacité qu'il a eue de faire les ajustements au fil des saisons parce que la tâche de redresseur de torts a considérablement changé en l'espace d'une quinzaine d'années, particulièrement depuis la fin du lock-out en 2005.

"Ce n'est pas un 'job' facile, a-t-il mentionné. Les gens ont tendance à oublier que les règlements ont changé. Ils sont exigeants, ils veulent voir des bagarres et ils s'attendent à ce qu'on les gagne toutes. Les jeunes qui arrivent savent se battre, il n'y a pas de manchots.

"Et ca ne fonctionne plus comme à l'époque des Gord Donelly et John Kordic, a-t-il repris. On ne peut plus qu'être un bagarreur. On doit être capable de jouer, de patiner et de s'impliquer physiquement. Personnellement, j'ai toujours eu à coeur de m'améliorer dans tous les aspects, depuis ma première saison avec le Canadien."

Depuis son arrivée à Washington, Brashear a mis l'accent afin d'améliorer son coup de patin.

"Je ne veux pas me contenter d'un rôle de bagarreur. Je veux avoir du temps de glace, bien jouer défensivement. J'ai redoublé d'ardeur ces dernières années. J'ai suivi des cours de patinage. Je trouve que je suis plus agile et que j'ai amélioré ma rapidité d'exécution, surtout dans les espaces restreints. Ce n'est pas évident pour un joueur comme moi de freiner et de repartir rapidement. En ligne droite, je ne juge pas être lent."

Comme il le dit, d'évoluer au sein d'une équipe jeune comme les Capitals l'aide à rester jeune. La fougue et le leadership d'Alexander Ovechkin sont une source d'inspiration pour lui et toute l'équipe.

"Ovechkin est le joueur le plus impressionnant que j'ai côtoyé, le plus complet. Il est tellement talentueux et affamé. Il prêche par l'exemple dans tout ce qu'il fait, on ne peut pas faire autrement que d'essayer de le suivre", a résumé Brashear, qui espère poursuivre sa carrière pendant encore quelques saisons.