Difficile de demander mieux comme premiers pas avec ma nouvelle équipe. Lors de mes deux premiers matchs avec les Blue Jackets de Columbus, nous avons vaincu les Red Wings de Detroit 8-2 et les Bruins de Boston 2-0.

Mardi, face aux Bruins, je disputais une première rencontre devant mes nouveaux partisans. J'ai vraiment été impressionné par l'ambiance qui régnait au Nationwide Arena. Certains coéquipiers m'ont affirmé que l'intérêt était à la hausse pour le hockey à Columbus depuis le temps des Fêtes.

Même si j'ai été impressionné par l'atmosphère qui régnait mardi, je mentirais si je disais que j'ai été surpris. Je suis régulièrement les activités de la Ligue nationale depuis le début de la saison et en regardant les faits saillants des matchs à domicile des Blue Jackets, je voyais qu'il y avait de bonnes assistances et que les spectateurs étaient enthousiastes.

Un silence qui dit tout

Pour revenir à la date limite des transactions, c'est sur la table des thérapeutes que j'ai appris l'échange qui m'a envoyé aux Jackets. Il y avait une télévision dans la pièce et j'entendais mon nom être prononcé de temps à autre, chose qui n'est pas inhabituelle en ce temps-ci de l'année. J'ai toutefois réalisé que ça devenait de plus en plus persistant et j'ai alors demandé : "Est-ce je viens d'être échangé?" Il y a eu un silence dans la pièce. Je venais d'avoir ma réponse.

J'ai par la suite rencontré Bryan Murray qui m'a confirmé la nouvelle. Ça ne m'a pas dérangé d'apprendre le tout par le truchement de la télévision, car je suppose que ce sont des choses qui arrivent fréquemment lors de cette journée.

Je ne souhaitais pas quitter les Sénateurs, mais c'est quand même plaisant de se retrouver avec une formation qui est dans une course aux séries. Avec les Sénateurs, les attentes étaient élevées, mais elles n'ont pas été atteintes. Avec les Blue Jackets, j'ai encore une chance de prolonger ma série d'années consécutives avec une participation aux séries. Je me considère donc chanceux et j'espère être en mesure d'aider l'équipe à se rendre le plus loin possible.

Avec Umberger et Williams

En raison de problèmes administratifs, je n'ai pas été en mesure de jouer contre les Predators de Nashville le lendemain de la date limite des transactions. J'ai rejoint mes coéquipiers à l'hôtel après cette rencontre et j'ai finalement fait mes débuts au sein de ma nouvelle équipe à Detroit, le samedi.

Lors de ma première rencontre avec Ken Hitchcock, ce dernier m'a mentionné qu'il voulait me faire jouer au centre, chose qui faisait bien mon affaire.

Je dois avouer que je n'ai pas à me plaindre de mon temps d'utilisation avec les Jackets jusqu'à présent. Je joue sur un trio en compagnie de Jason Williams et R.J. Umberger et ça a cliqué rapidement. En plus d'être utilisé à profusion à 5 contre 5, j'ai la chance de jouer en désavantage numérique et en avantage numérique.

Chez les Blue Jackets, je retrouve un visage familier, soit celui du défenseur Mike Commodore. Ce dernier a été mon coéquipier la saison dernière avec les Sénateurs d'Ottawa. Il y a aussi l'attaquant Derick Brassard que j'avais eu l'occasion de rencontrer à une reprise. Ces deux joueurs m'ont grandement aidé à me sentir comme chez moi avec les Blue Jackets.

Un jeune phénomène

Dans la victoire contre les Bruins, notre gardien Steve Mason a signé son neuvième jeu blanc de la saison, ce qui représente un sommet dans la LNH. Il est présentement l'un des plus sérieux candidats à la course au trophée Calder. Je sais que je viens juste d'arriver avec les Jackets, mais je perçois Steve comme un gars calme, posé, qui est à son affaire.

C'est toujours prometteur pour une organisation de posséder dans ses rangs un jeune gardien talentueux de la sorte.

Pourquoi le numéro 50?

Vous avez peut-être remarqué que je porte dorénavant le numéro 50. Je n'ai pu choisir le 20 que j'arborais avec les Sénateurs puisque celui-ci appartient à Kristian Huselius.

Pourquoi le 50?

J'ai déjà possédé ce numéro dans les rangs atomes. J'ai aussi songé au numéro 71 que j'ai porté lors de mon séjour avec les Remparts de Québec, mais mon choix final a été le 50 car c'est lui qui ressemblait le plus au numéro 20.

*Propos recueillis par Patrick Roy