Tous les partisans du Canadien se posent la question suivante: Vincent Lecavalier va-t-il porter l'uniforme Bleu-Blanc-Rouge la saison prochaine ? On a entendu toute sorte de choses depuis que Bob Gainey s'en est pris directement à la direction du Lightning il y a une semaine, mais de là à dire que le dossier est clos, il y a une marge.

La vérité c'est que l'argent est le nerf de la guerre dans ce dossier. Mais il est aussi évident que si les dirigeants des deux équipes jettent les gants, ce n'est pas un contexte idéal. L'agent de Lecavalier, Kent Hughes est d'accord. «C'est certain que ce n'est jamais positif lorsque deux équipes ne se font pas confiance», de dire Hughes lorsque je l'ai rejoint à son bureau de Boston. «Mais la vraie question est de savoir si le Lightning veut vraiment échanger Lecavalier? On a eu cette crainte il y a un an lorsque Vincent a signé une prolongation de contrat (11ans, 85 millions de dollars). Mais Oren Koules a promis à Vincent et moi qu'il ne sera jamais échangé. Nous avons décidé de le croire. Reste que les problèmes financiers de l'équipe ont amené une certaine incertitude. En janvier, le directeur général du Lightning, Bryan Lawton, nous a clairement dit que si les problèmes s'aggravent et que la décision est prise d'échanger Vincent, nous allons être consultés. C'est la dernière fois que j'ai parlé avec Bryan de ce dossier. Si jamais la situation ne s'améliore pas et bien le Lightning pourrait venir nous voir avant ou après le premier juillet, mais rien ne dit qu'il sera échangé au repêchage.»

Des déclarations qui ne veulent rien dire?

Il faut quand même revenir sur les propos de Bob Gainey qui s'en est pris aux deux propriétaires du Lightning parce que ces derniers auraient décidé de nommer les joueurs qui auraient été impliqués dans cette transaction, soit Christopher Higgins, Josh Gorges et Tomas Plekanec.

Le directeur général du Canadien a même parlé de disgrâce. Mais la version des dirigeants du Lightning est bien différente. Kent Hughes qui es pris entre l'arbre et l'écorce, regarde ce dossier de très près. «Oren Koules m'a dit la semaine dernière (avant la déclaration de Gainey) qu'il n'y a jamais eu de discussions sérieuses avec le Canadien. Il m'a d'ailleurs souligné que c'est George Gillett lui-même qui a fait les premiers pas pour que Bob Gainey contacte Bryan Lawton (directeur général du Lightning). Après plusieurs demandes, Koules m'a dit qu'il a donné la permission à Bob, mais que finalement ils ne se sont parlé qu'une seule fois. Selon Koules, il n'a jamais pensé échanger Vincent.»

Permettez-moi quand même d'avoir des doutes sur le fait que le Lightning n'a jamais considéré échanger Lecavalier. Mais c'est quand même la version de Oren Koules.

Reste que si Lecavalier doit quitter Tampa pour Montréal, le Lightning et le Canadien vont quand même trouver un terrain d'entente. Il ne faut pas oublier non plus que des changements pourraient bien survenir à la direction des deux équipes. Gainey sera-t-il encore le directeur général si George Gillett vend le Canadien ? La question se pose.

Bear montain

Autre point important dans cette affaire c'est la vente d'un projet immobilier à Victoria en Colombie-Britannique. Le complexe Bear Mountain a permis à Len Barrie (l'autre propriétaire du Lightning) de devenir riche. Et s'il est en mesure de vendre ce complexe immobilier à un groupe de Dubai le mois prochain, tout laisse croire que le joueur de l'Île-Bizard va demeurer avec le Lightning. Parce que pour Barrie, l'avenir de son équipe passe par Lecavalier. Cette vente lui permettra de respirer un peu mieux et il a déjà indiqué qu'il souhaite être beaucoup plus présent à Tampa la saison prochaine. Un plus pour les partisans du Lightning qui souhaitent que Lecavalier demeure à Tampa.

Joueurs autonomes à Montréal

Lundi sur les ondes de CKAC j'ai dit tout haut ce que la grande majorité des joueurs de hockey pensent de Montréal. C'est intrigant le Canadien, mais ce n'est pas un endroit idéal pour pratiquer son sport. La réalité c'est que plusieurs membres des médias font mal à la réputation de l'équipe. Pas la majorité (heureusement), mais plutôt une minorité et ça fait très mal paraître le reste du groupe.

C'est la réalité et ça ne changera pas parce que cette façon de travailler représente le pain et le beurre de ceux qui s'amusent à dire n'importe quoi. C'est triste, mais c'est ça. Dans le fond je n'ai fait que dire ce que j'entends partout dans la LNH depuis 10 ans, soit depuis que je suis à Montréal.

Alors, lorsque vous allez entendre qu'un joueur très en vu a décidé de se joindre à une autre équipe, ce ne sera pas juste la faute du froid, des impôts etc… Dites-vous que LA vraie raison, c'est la crainte de vivre une aventure qui tourne au cauchemar. Bref partisans du Canadien, il faut réfléchir deux fois avant de pointer du doigt Gainey pour les problèmes de l'équipe puisqu'il y a aussi d'autres responsables.