Les Penguins sont les champions de la coupe Stanley. Ils ont remporté le septième match de la finale au compte de 2-1 sur les Red Wings de Detroit, vendredi.

Il s'agit d'une douce revanche pour les Penguins qui avaient baissé pavillon l'an dernier en finale en six matchs contre ces mêmes Red Wings.

"C'est le plus beau jour de ma vie!, a lancé Maxime Talbot sur la patinoire peu après la victoire des siens. C'est le plus beau jour de ma vie, hé que je ne me lasse jamais de le dire!

"Ma famille est à côté de moi et j'ai gagné la coupe. C'est spécial!"

Evgeni Malkin a hérité du titre de meilleur joueur des séries, méritant le trophée Conn Smythe. Le Russe termine les séries avec une production de 14 buts et 22 passes.

Quand Sidney Crosby a pris possession de la coupe, il devenait le plus jeune capitaine de l'histoire de la LNH à le faire.

Les hommes de Dan Bylsma ont gagné le calice d'argent après avoir laissé filer les deux premiers matchs de cette série et en allant remporter la coupe sur la patinoire adverse dans un match ultime. Les Penguins ont imité le Canadien de Montréal de l'édition de 1971 qui avait perdu les deux premières rencontres de la série finale avant de revenir de l'arrière pour l'emporter en sept sur Chicago.

Bylsma est devenu le 14e entraîneur recrue à gagner la coupe. Il est toutefois la deuxième recrue à le faire après avoir pris les guides d'une équipe à mi-chemin dans la campagne. Il a succédé à Michel Therrien durant la saison.

Mario Lemieux avait conduit les Penguins à leurs deux premières conquêtes de la coupe Stanley en 1991 et 1992. C'est maintenant en tant que propriétaire qu'il a regardé une nouvelle génération de Penguins imiter ce qu'il a déjà réalisé.

Le gardien Marc-André Fleury a été d'un calme déconcertant devant son filet. Il a réussi un arrêt spectaculaire avec moins de trois secondes à jouer aux dépens de Nicklas Lidstrom, qui a sauté sur une rondelle libre à la droite du filet. Fleury a fait face à 23 tirs.

Et dire que les Penguins ont réussi l'exploit en étant privé en partie de Sidney Crosby, qui a été blessé par une mise en échec de Johan Franzen en deuxième période. Blessé à la jambe gauche, Sid the Kid a quitté le match et il a fallu attendre que la moitié de la troisième période soit écoulée avant de le revoir sur la patinoire.

Talbot a été le héros des Penguins dans ce match ultime. Le Québécois a trouvé le fond du filet de belle façon et ce, à deux reprises au deuxième tiers.

"Je ne saurais expliquer les raisons pour laquelle il répond de cette façon dans les situations corsées, a dit l'entraîneur des Penguins Dan Bylsma de Talbot. Mais c'est quelque chose qu'il fait bien. Il est toujours prêt à répondre à l'appel dans un tel contexte, il n'a pas peur d'y aller le tout pour le tout."

"C'est sûr que tu veux connaître un match du genre, mais tu sais jamais comment ça va se passer, a ajouté Talbot. On a gagné et c'est ce qui importe."

Talbot a d'abord battu Chris Osgood à 1:13 de la période en lui passant la rondelle entre les jambières à la suite d'un revirement provoqué dans le coin par Evgeni Malkin.

Puis, lors d'une montée à deux contre un, Talbot a compté son deuxième du match avec un tir précis dans le haut du filet. Pas mal pour un joueur qui n'a pas des bonnes mains comme l'a dit plus tôt dans les séries le gagnant du Conn Smythe! Talbot a terminé cette série finale avec une production de quatre buts et deux aides.

Talbot a bien failli ne pas jouer les héros pour son équipe, lui qui a été victime d'une sévère mise en échec de Niklas Kronwall en première période. Le Suédois est passé bien près de l'assommer avec un coude. Crosby aussi a goûté à la médecine de Kronwall en première lors d'un avantage numérique.

Jonathan Ericsson, qui avait bloqué un tir à bout portant de Jordan Staal en première, a inscrit les Wings au pointage avec six minutes à jouer.

Cette première finale en 25 ans mettant aux prises les mêmes rivaux que l'année précédente s'est donc terminée à l'avantage de l'autre équipe. Après les Wings l'an dernier, ç'a été au tour des Penguins cette année. Il faut dire que cette jeune équipe en pleine ascension a joué avec beaucoup plus d'assurance qu'il y a 12 mois.

"J'aurais aimé mieux me retrouver du côté des gagnants encore cette année, a dit Henrik Zetterberg, l'un des meilleurs joueurs des Wings au cours des séries. Mais je suis fier de notre équipe. On a un bon groupe de joueurs, qui va être excellent pour encore plusieurs années."

Quant à Hossa, il s'est retrouvé du côté des perdants pour la deuxième année d'affilée.

"On a plusieurs occasions de buts, mais (Fleury) a été excellent, a dit le vétéran des Wings Kirk Maltby. On a ensuite manqué de temps."

"Je ne sais pas si on a manqué de temps. Je crois plutôt qu'on a semblé manquer d'énergie durant pas mal toute la série, a avancé le pilote des Wings Mike Babcock. Nous avons rivalisé, mais nous n'avons jamais atteint notre niveau optimal."