Le ministre des finances, Raymond Bachand, a déclaré que son gouvernement se montrait ouvert à octroyer un prêt de 100 millions de dollars pour un investisseur voulant ramener une équipe de la Ligue Nationale à Québec.

Ces déclarations ont eu des répercussions positives dans la vieille capitale.

"La bonne nouvelle est que le gouvernement semble au moins vouloir s'impliquer, a déclaré le journaliste Kevin Johnston du quotidien le Soleil. Ce qui n'était pas le cas en 1995."

Le rêve d'un retour de la LNH à Québec n'a pas rendu le maire Régis Labeaume très bavard. Il laisse toutefois entendre qu'il est impliqué dans le dossier et il se montre rassurant. "Tout ce qui est fait est bien fait avec le bon monde. Les gens de Québec veulent s'assurer que leur maire fait ce qu'il faut et il fait ce qu'il faut."

Le propriétaire des Remparts, Patrick Roy, suit le dossier de près. Il est conscient de la popularité du hockey dans la grande région de Québec et il dit croire au retour du hockey professionnel dans la capitale. "On aimerait tous voir une équipe ici un jour. L'engouement pour les Remparts fait en sorte qu'on commence à y croire. Je pense que c'est réalisable et il y a des gens qui ont des bonnes idées."

Si l'idée en ravit plusieurs, il y a des sceptiques. L'ancien vice-président aux communications des Nordiques, Bernard Brisset, estime que la petitesse du marché de Québec est toujours un désavantage. "C'était difficile de garder une équipe dans un contexte où le bassin de population est assez restreint et où l'économie n'est pas fleurissante. Les sièges sociaux ne sont pas nombreux, ce qui fait en sorte que ce sont les salariés qui vont acheter les billets."

Pour Kevin Johnston, tout passe par un nouvel amphithéâtre. "Il faut vraiment que les gens mettent en place un nouvel aréna et après, on pourra rêver."

Les membres du groupe "J'ai ma place" qui visent à construire un nouveau domicile ne veulent pas s'emballer mais le fait d'en parler ne fait que stimuler la population à leur projet.

D'après un reportage de Louis-Simon Lapointe