Le défenseur Marc-Édouard Vlasic des Sharks de San Jose ne comprend toujours pas la déconfiture de son équipe qui a été balayée par les Blackhawks de Chicago de l'Association Ouest.

Le jeune homme originaire de Montréal ne sait toujours pas ce qui s'est passé, surtout que les Sharks étaient poussés par une grosse dose d'énergie. "Cette série n'aurait jamais dû se terminer en quatre matchs. Trois des quatre premiers matchs auraient pu aller d'un côté comme de l'autre. La différence, c'est que les Blackhawks étaient toujours premiers partout. On avait eu un gros boost après notre victoire contre Detroit, mais contre les Blackhawks, on n'a pas été aussi convaincant. Ça demeure malgré tout mes meilleures séries en carrière. Je me sentais beaucoup plus prêt et beaucoup plus agressif."

Vlasic, qui a été l'invité de L'Antichambre mardi soir, vient de terminer sa quatrième saison dans la LNH. Il a su se tailler une place de choix dans la défensive des Sharks, qui l'ont repêché en deuxième ronde en 2005, 35e au total. Il a profité des nombreux ennuis dans la défensive de l'équipe à l'époque pour obtenir un poste régulier, lui qui a déjà joué 309 parties en saison régulière. "J'ai réussi à disputer beaucoup de matchs dans la LNH parce que les Sharks avaient d'importantes carences à la ligne bleue. Leur grande confiance m'a aussi beaucoup aidé. "

Il est passé directement de la LHJMQ à la LNH. Les Sharks n'ont pas hésité à lui faire confiance, lui qui a été nommé au sein de l'équipe d'étoiles des recrues. "À mes débuts dans la LNH, l'entraîneur Ron Wilson avait une grande confiance en moi. Scott Hannan m'avait aussi beaucoup aidé. Aujourd'hui, mon grand frère, c'est Rob Blake."

Le jeune homme de 23 ans a fait son stage junior avec les Remparts de Québec avec lesquels il a gagné la coupe Memorial en 2006 sous les ordres de Patrick Roy. L'expérience de son entraîneur l'a aidé à faire le pont entre le hockey junior et le circuit Bettman. "Patrick dirige comme il jouait, c'est-à-dire qu'il est très intense. Il a d'excellentes relations avec les jeunes et il m'a beaucoup aidé à faire la transition entre la LHJMQ et la LNH."

Comme plusieurs, Vlasic est d'avis que le pilote des Remparts ferait un très bon entraîneur dans la LNH. Qui sait, Roy pourrait participer à la résurrection des Nordiques, advenant que Québec obtienne une concession. "Quand Québec va avoir une équipe dans la LNH, il va certainement vouloir la diriger."

Vlasic ne s'ennuie pas en Californie mais il ne détesterait pas vivre l'enivrante euphorie de jouer dans sa cour, un jour. "Je suis très heureux à San Jose, mais je sais que je pourrais un jour avoir beaucoup de plaisir à jouer pour le Canadien ou pour une équipe de Québec, si la LNH effectue un retour dans la Vieille Capitale."

Le défenseur croit que les Sharks auront un visage différent l'an prochain. Le directeur général Doug Wilson devrait avoir du mal à retenir Evgeni Nabokov et Patrick Marleau, qui seront joueurs autonomes à la fin du mois. Rob Blake de son côté pourrait profiter de la saison morte pour annoncer qu'il quitte la compétition. "Je souhaite que Blake soit de retour avec nous pour une autre saison. Si j'entends qu'il songe à accrocher ses patins, je vais lui téléphoner pour le forcer à revenir à mes côtés. On a une très bonne chimie ensemble et je ne veux pas briser ça."

Souvent la cible des médias, Joe Thornton a réussi à élever son jeu d'un cran en séries mais il n'est pas parvenu à conduire son équipe à la finale de la coupe Stanley. Vlasic sait que son coéquipier est sous les réflecteurs depuis plusieurs saisons en raison de son incapacité à atteindre les grands honneurs. "Joe fait face à beaucoup de pression et il le sait. Le problème, c'est qu'il ne peut pas tout faire tout seul. C'est difficile pour lui, car il a connu les meilleures séries de sa carrière et ça n'a pas été assez pour amener les Sharks en finale. Joe est sur la bonne voie et je sais qu'il va un jour gagner la coupe Stanley avec les Sharks."

Quelques membres des Sharks ont enfin pu baigner dans une ambiance gagnante lors des Jeux olympiques avec l'équipe du Canada en février dernier. "L'expérience des Jeux olympiques de Vancouver a permis à Joe d'obtenir une première bonne expérience gagnante. L'impact a aussi été très positif sur Patrick Marleau, Dany Heatley et Dan Boyle. Moi-même lorsque j'ai vu les médailles d'or, j'ai eu un boost."