DETROIT - Après plus de 400 victoire et trois coupes Stanley, Chris Osgood se dit qu'il n'a plus rien à prouver. L'athlète de 38 ans, qui a été l'un des favoris des partisans passionnés de Detroit, a annoncé mardi qu'il mettait un terme à sa carrière.

Osgood ne quitte toutefois pas l'organisation du Michigan, puisqu'il agira à titre de conseiller auprès des jeunes gardiens des Wings, en plus d'aider l'équipe à dénicher de jeunes espoirs à cette position. Il n'a joué que 11 matchs la saison passée en tant que substitut à Jimmy Howard et il a été tenu à l'écart du jeu en raison d'une hernie, pour laquelle il a été opéré en janvier.

«Je sens que je peux passer à autre chose. Je suis excité par mes nouvelles fonctions au sein de l'organisation.»

La retraite d'Osgood force les Wings à se trouver un deuxième gardien. Ils ont récemment copnclu une entente avec Joey MacDonald afin qu'il agisse à titre de troisième gardien. Le directeur général Ken Holland a mentionné qu'il allait trouver ce gardien d'ici la fin de la semaine.

Osgood a remporté sa première coupe Stanley en 1997, sa quatrième saison dans la ligue, en tant que substitut à Mike Vernon. La saison suivante, il était le gardien partant quand les Wings ont raflé les grands honneurs pour une deuxième saison consécutive.

Malgré cela, peu de gens lui ont donné du crédit. Osgood jouait alors derrière de grandes étopiles à Detroit, des joueurs comme Steve Yzerman et Nicklas Lidstrom retenant presque toute l'attention. Mais Osgood n'a jamais été affecté de jouer les seconds violons.

«Je n'ai jamais considéré cela comme un fardeau, a indiqué le gardien. Je me souviens d'un soir à Calgary, j'avais reçu huit tirs au but. Je savais comment faire mon boulot au sein d'une bonne équipe.»

Bien qu'il ait souvent joué dans l'ombre de coéquipiers très talentueux, Osgood a accompli suffisamment pour que des discussions sur son éventuelle admission au Temple de la renommée ne s'amorcent déjà.

«Ça représente beaucoup pur moi, a-t-il dit. Je crois que je mérite de m'y retrouver. Ce n'est jamais facile de garder les buts dans la Ligue nationale de hockey, peu importe l'équipe pour laquelle vous évoluez.»

Les prétentions d'Osgood au Temple de la renommée reposent sur ses 401 victoires — le 10e plus haut total de l'histoire de la LNH — et ses performances en séries, où il a conservé une fiche de 74-49 avec une moyenne de 2,09. Il vient au quatrième rang de l'histoire du circuit avec 15 jeux blancs en séries.

«Il a été un incroyable compétiteur qui a démontré beaucoup de caractère, a dit Holland. Si c'était si facile, tout le monde pourrait le faire. Ce n'est pas facile de remporter 400 matchs.»

Le gardien de Peace River, en Alberta, a joué 14 saisons en deux séjours avec les Wings. Quand les Wings ont fait l'acquisition de Dominik Hasek avant la saison 2001-02, il s'est joint aux Islanders de New York, qui ont alors accédé aux séries pour la première fois en huit ans.

«C'est l'une de mes saisons préférées en carrière, a avoué Osgood. C'était différent. L'équipe était constituée d'une tonne de jeunes joueurs qui n'avaient jamais gagné.»

Osgood a passé trois saisons avec les Islanders et les Blues de St. Louis avant de retourner avec les Wings après le lock-out de 2004-05. Il a joué six autres saisons avec eux, les aidant à remporter la coupe une autre fois, en 2008. Il est venu à une victoire d'un autre titre en 2009.

Il a remporté sa 400e victoire en décembre dernier, effectuant 46 arrêts à Denver. Il n'a joué que deux autres parties après celle-là.

Osgood a dit qu'il ne pouvait garantir qu'il ne serait pas de nouveau blessé s'il revenait au jeu, mais que cette décision fut tout de même difficile à prendre.

«J'y ai pensé à tous les jours. Ça occupait tout l'espace. Ça a même affecté mon golf.»

Osgood a terminé sa carrière avec 401 victoires contre 216 défaites. Il a aussi livré 66 matchs nuls et perdu 29 fois en tirs de barrage, en plus de blanchir l'adversaire 50 fois. Il a conservé un taux d'efficacité de ,905 et une moyenne de buts alloués de 2,49 en carrière.

À ses trois coupes Stanley, il faut ajouter deux trophées William-M.-Jennings. Il a de plus été sélectionné au sein de la première équipe d'étoiles de la LNH deux fois.