MONTRÉAL - Mike Ribeiro en était à son premier match à Montréal, mardi, depuis que le Canadien l'a échangé aux Stars de Dallas en 2006, il y a cinq ans déjà.

Janne Niinimaa, ça vous sonne une cloche? C'est le vétéran défenseur que le directeur général Bob Gainey avait obtenu en retour des services du jeune attaquant prometteur, mais un brin marginal. Le Finlandais n'a «porté le flambeau très haut» que pour 43 matchs, grapillant que trois petites passes. Ribeiro, lui, a garni son dossier de 344 points en cinq saisons depuis son départ.

«La dernière fois que nous avons joué ici, il y a deux ans, j'avais subi une blessure à la gorge, tout juste dans le match précédent», a rappelé Ribeiro, quelques heures avant de sauter sur la glace du Centre Bell.

Il était quelque peu fébrile, mais pas autant que s'il avait effectué ce retour en février à l'occasion de la prochaine visite des Stars.

«J'aurais préféré justement faire mon retour en février, dans un vrai match», a-t-il laissé tomber.

Cela dit, le Portugais d'origine, qui arbore toujours son sourire espiègle, s'est dit prêt à connaître une fructueuse saison. Il sait que les dirigeants vont s'attendre à une plus grande production de sa part, afin de combler la perte de Brad Richards, rendu à New York chez les Rangers. S'il reste en santé, il estime être capable de relever le défi et de surpasser son total de 71 points de la saison dernière.

«Je ne serai pas seul. L'organisation estime que Jamie Benn est prêt à jouer un rôle plus important à l'attaque», a-t-il souligné.

Ce Benn, âgé de 22 ans seulement, est voué à un bel avenir. On fonde en tout cas de grands espoirs sur lui à Dallas. La saison dernière, il a obtenu 56 points, incluant 22 buts, en 69 rencontres.

«C'est tout un joueur, a commenté le défenseur Stéphane Robidas. C'est plate que vous n'ayez pas la chance de le voir à l'oeuvre ce soir (mardi). Il possède tous les atouts pour être un joueur dominant: la taille, le coup de patin et un tir foudroyant. Avec Brad (Richards), il était notre troisième joueur de centre ou il devait jouer à l'aile. Il est plus à l'aise au centre et c'est à cette position qu'on va l'utiliser. Quand on jouait contre les Ducks d'Anaheim la saison dernière, on l'opposait au trio de Ryan Getzlaf et de Corey Perry, et il les mettait dans sa petite poche.»

Ryder et Souray

Ribeiro et Robidas envisagent la prochaine saison avec énormément d'optimisme. Les déboires financiers de la concession, qui a raté les séries éliminatoires au cours des trois dernières années, sont en voie de n'être qu'un mauvais souvenir, avec l'entrée en scène bientôt d'un nouveau propriétaire. L'arrivée en poste de l'entraîneur recrue Glen Gulutzan est comme une bouffée d'air frais pour les joueurs.

Robidas a affirmé que Gulutzan est de la trempe de Guy Boucher, même s'il ne connaît pas le jeune entraîneur du Lightning de Tampa Bay.

«Il n'a pas joué dans la Ligue nationale, mais c'est un gars dynamique, très brillant et organisé, qui a le souci du détail. C'est une bonne tête de hockey et je suis impressionné jusqu'à maintenant. J'ai parlé à des gars qui l'ont côtoyé à Austin (Ligue américaine) l'an dernier, et ils m'ont tous dit que c'est un excellent entraîneur.»

Ribeiro est heureux de retrouver Michael Ryder, avec lequel il a connu du succès au sein du Tricolore.

«Je joue avec Brenden Morrow depuis quelques saisons, mais nous avons souvent changé d'ailier droit. Avec l'arrivée de Michael, que je connais très bien, il devrait y avoir plus de constance à cette position. Michael vient de gagner la Coupe Stanley à Boston et il a connu du succès en séries éliminatoires. C'est une précieuse acquisition pour nous. Il y a quelques années, j'avais suggéré aux dirigeants d'aller le chercher», a-t-il confié.

Robidas, lui, a applaudi à l'acquisition de Sheldon Souray, avec lequel il a également évolué à Montréal.

«Je suis très content de son arrivée. Il apporte un ingrédient qui manquait aux Stars. Je suis convaincu qu'il va connaître une excellente saison. Il n'est pas fini. À sa dernière saison à Edmonton, il y a deux ans, il avait très bien fait. Je ne sais pas ce qui s'est passé entre les Oilers et lui, la saison dernière. Il veut prouver à tout le monde qu'il est encore capable de tenir son bout», a résumé Robidas, rétabli de l'opération à une hanche subie au terme de la dernière saison.