La lutte pour contrer le plus gros problème dans le hockey reprendra de plus belle, et dans un cadre familier.

Les commotions cérébrales seront à l'agenda lundi, alors que les directeurs généraux de la LNH donneront le coup d'envoi de la première de trois journées de réunions à Boca Raton, en Floride. Les rencontres se tiendront pour une troisième année consécutive au mois de mars, et mettront de l'avant la blessure qui a affecté son lot d'athlètes ces derniers temps.

Le nombre de joueurs souffrant d'une commotion a augmenté cette saison, et inclut plusieurs étoiles de la ligue: le défenseur des Flyers de Philadelphie Chris Pronger, le capitaine des Blackhawks de Chicago Jonathan Toews et le joueur de centre des Capitals de Washington Nicklas Backstrom, pour n'en nommer que quelques-uns.

Le capitaine des Penguins de Pittsburgh Sidney Crosby s'approche quant à lui d'un retour au jeu après avoir été victime de ce qui semble être une blessure au cou, qui a suivi les problèmes de commotion auxquels il a fait face la saison dernière.

Armés d'une multitude de preuves et de statistiques recueillies par les médecins de la ligue, les directeurs généraux se réuniront de nouveau pour discuter de moyens de rendre le sport plus sécuritaire, même si des données récentes suggèrent qu'il n'y a pas de changement de règle unique qui pourrait même garantir une réduction du nombre total de commotions cérébrales.

«Il n'y a rien que nous puissions faire — et qui ne changera pas la nature même du hockey — qui va éliminer les commotions de notre sport, avait mentionné l'adjoint au commissaire de la LNH, Bill Daly, en début de saison. Au bout du compte, c'est la réalité des sports de contact — et pas seulement le nôtre — et ça continuera de l'être.

«En autant que nous comprenions la nature de ces blessures et que nous les abordions de manière responsable — ce que je crois qui est le cas — il n'y a pas beaucoup plus que nous puissions faire.»

Des changements ont déjà été apportés au livre des réglements. Les directeurs généraux avaient présenté la règle 48 qui interdisait les mises en échec dans l'angle mort d'un joueur en 2010, avant de la réviser en rendant illégal tout coup où le principal point de contact se situerait au niveau de la tête. Brendan Shanahan avait également reçu la directive d'être plus sévère lorsqu'il a été nommé préfet de discipline de la LNH.

Une discussion intéressante devrait avoir lieu en Floride entourant la réintroduction possible de la ligne rouge, elle qui avait été retirée par les directeurs généraux à la suite du lock-out de 2004-05 dans le but de rendre le jeu plus rapide.

Aujourd'hui, alors qu'on croit de plus en plus à un lien entre l'augmentation de la vitesse du jeu et le nombre grandissant de blessures, la ligne rouge pourrait être rétablie, ou du moins réintroduite dans le cadre d'un nouveau type de réglement.

Les directeurs généraux discuteront également de réautoriser les gardiens de but à récupérer la rondelle dans les coins de patinoire, ce qu'ils ne peuvent plus faire depuis 2005.

Un autre changement qui devrait être considéré est le dégagement refusé dit hybride, qui est un mélange entre le dégagement refusé utilisé présentement dans la LNH et celui que l'on retrouve dans le hockey mineur ainsi qu'en Europe, où le juge de lignes siffle dès que la rondelle franchit la ligne des buts. Le hybride donnerait au juge de lignes la discrétion d'accepter ou de refuser le dégagement.