Alors que plusieurs joueurs de la LNH sont à New York pour prendre part aux négociations avec la Ligue nationale, d'autres continuent de se préparer en prévision de l'ouverture des camps d'entraînement qui devraient, selon le calendrier, s'amorcer la semaine prochaine. C'est le cas du défenseur des Penguins Kristopher Letang.

Le monde du hockey est en mode attente et la nervosité augmente à chaque heure qui nous approche de la date du 15 septembre, date où le commissaire de la Ligue Gary Bettman pourrait décréter un lock-out.

«Tout le monde est nerveux. C'est plate quand tu t'entraînes tout l'été et que tu passes beaucoup de temps à te mettre en forme et que le début de la saison est compromis, c'est décevant», a admis Letang.

Le Québécois tente, tant bien que mal, de se préparer pour la prochaine saison, comme si de rien n'était. Samedi, le 15, il ira à Pittsburgh rejoindre ses coéquipiers. Le corps y sera, mais est-ce que la tête y sera aussi?

«C'est certain que c'est énervant mentalement. C'est difficile de se préparer mentalement pour jouer, mais je n'ai rien changé pour ma préparation physique. Je suis en bonne forme et je suis prêt à commencer le camp comme si c'était le vrai début», a-t-il souligné.

Le défenseur de 25 ans n'a pas vécu le dernier lock-out en 2004-2005. Il refuse par ailleurs de commenter la position des propriétaires au cours des présentes négociations. Il espère seulement un règlement rapide.

«Je l'espère. Je ne peux pas dire ce qu'il y a dans la tête des dirigeants de la Ligue. C'est sûr qu'il y a des points positifs. Il y a encore des choses à régler, mais c'est une question de temps. Ça ferait mal à tout le monde s'il n'y avait pas de hockey», a jugé le talentueux défenseur.

S'il y a un lock-out, Letang entend se trouver un poste dans une autre ligue et il a déjà commencé à regarder du côté de l'Europe.

D'après un reportage de Jean-Luc Legendre