L'ancien capitaine du Canadien de Montréal Vincent Damphousse a présenté sa piste de solution pour mettre un terme au lock-out qui paralyse actuellement les activités de la LNH.

Profitant de son passage à l'émission l'Antichambre à RDS, Damphousse suggère de baisser à 54% la part de revenus réservée aux joueurs, une diminution de 3% par rapport à la fin du dernier contrat de travail, ce qui représente une baisse de 100 millions de dollars.

Damphousse estime que tout le monde y trouverait son compte, compte tenu de la santé financière de la ligue. Il suggère ainsi d'instaurer une formule à escalier descendant qui verrait le pourcentage attribué aux joueurs diminuer jusqu'à un plancher de 50% des revenus. Mais en fin de compte, les joueurs n'y perdraient rien au change.

À la fin de la dernière convention collective, les joueurs touchaient 1,88 milliard de dollars, soit 57% des revenus des équipes. Selon le plan Damphousse, les joueurs pourraient toucher à terme 2,5 milliards de dollars tout en diminuant leur part du gâteau à 50% si la croissance des revenus continuait. «La progression serait plus lente parce que le pourcentage diminue, mais la portion des propriétaires augmenterait plus rapidement.»

Damphousse croit que les deux parties devraient signer une paix de dix ans et que les revenus de la LNH pourraient atteindre un niveau record d'ici six ou sept ans. «Avec le temps, si la tendance se maintient et que les revenus continuent d'augmenter à un rythme annuel d'environ 8%, la LNH va se retrouver avec des revenus de près de cinq milliards et les propriétaires vont alors avoir leur partage de 50-50 qu'ils recherchent.»

Selon Damphousse, son plan forcerait la LNH à s'assurer de la santé des équipes qui en arrachent actuellement. «Il y aurait une pression à ne pas laisser s'enliser les franchises qui ne vont pas bien. On va vouloir déménager les clubs en difficulté, car ça va faire augmenter les revenus de la ligue et, par conséquent, réduire le pourcentage qui est versé aux joueurs. »

Avant toutefois de trouver un terrain d'entente, il va devoir se passer quelque chose de concret dans les négociations. «Les propriétaires vont devoir s'engager dans un dialogue parce que ça va faire comme en 2004 et on assistera à une lutte entre deux têtes fortes. Je ne crois pas que ni Gary Bettman ou Don Fehr va plier. Ce sont les joueurs qui vont dire un jour qu'ils en ont assez.»