NEW YORK, États-Unis - Le défenseur des Jets de Winnipeg Ron Hainsey commence à avoir des fourmis dans les jambes. Non seulement a-t-il hâte de retourner à la table des négociations, il veut vraiment retourner sur la glace avec ses coéquipiers.

Membre du comité de négociations au sein de l'Association des joueurs, Hainsey est resté occupé pendant le lock-out en participant aux discussions avec la LNH. Des discussions qui sont au point mort depuis que celles-ci ont été rompues encore une fois, la semaine dernière.

«Nous l'avons dit plusieurs fois, mais ça vaut la peine de le répéter: c'est évidemment très difficile de conclure une entente si tu ne te rencontres pas ou tu ne négocies pas, a déclaré Hainsy à l'Associated Press, mardi, au cours d'une entrevue téléphonique. Je n'ai pas encore trouvé une manière de le faire sans qu'il faille s'asseoir à une table l'un en face de l'autre.»

Depuis que les négociations ont achoppé de manière dramatique, aucune autre séance ne se profile à l'horizon.

«Il n'y a rien de prévu à ce stade-ci, a dit Hainsey, mardi après-midi. Nous avons toujours dit que nous sommes disposés à nous asseoir et à rencontrer la LNH à tout moment, et maintenant nous nous trouvons dans une situation où personne ne veut poser le premier geste. Peut-être qu'il y a une façon d'y arriver. Il n'y a pas eu de communication depuis quelques jours. Peut-être qu'il y a moyen de recommencer quelque chose.»

Les négos ont achoppé après que le directeur exécutif de l'AJLNH Donald Fehr eut déclaré publiquement qu'une entente était à portée de main. Cette affirmation a rapidement été démentie par le commissaire de la LNH Gary Bettman après que le syndicat eut refusé d'accepter trois dossiers non-négociables. Quand son offre n'a pas été acceptée sans condition, la ligue a refusé la proposition de l'Association et a retiré les offres qu'elle avait avancées.

«Nous avons eu quelques semaines où nous avons travaillé toute la semaine jusqu'au jeudi ou vendredi, et tout semblait indiquer que nous avions une erre d'aller, et puis ensuite il y a eu des reculs, a noté Hainsey. Ça rend la situation un peu plus difficile. Les deux parties ont l'impression de progresser et de se rapprocher, puis il y a un pas en arrière. Un silence suit pendant quelques jours, puis quelqu'un doit prendre le téléphone, repartir les communications et trouver un cadre pour les discussions.

«J'aimerais croire que ce n'est pas une affaire personnelle, que ce n'est pas attribuable à la colère. Ce sont les affaires. Ce n'est pas facile, comme je l'ai appris en travaillant dans ce domaine.»

Le lock-out en était à son 94e jour, mardi, et tous les matchs sont annulés jusqu'au 30 décembre. Bettman a indiqué qu'il ne veut pas disputer une saison de moins de 48 matchs par équipe, alors il faudra sans doute que le jeu reprenne à la mi-janvier pour que cela soit possible.

«Nous préférerions que ce soit déjà réglé, a dit Hainsey. Il reste encore du temps pour s'entendre et sauver un nombre raisonnable de matchs pour disputer une saison. Nous n'en sommes pas encore à une date-butoir ferme, mais il commence à manquer de temps.»

Hainsey est le premier à reconnaître que si les deux parties vont effectivement en cour, comme elles menacent toutes deux de le faire, il deviendra «beaucoup plus difficile» d'en venir à une entente rapide. Puisque la médiation n'a pas produit de résultats, il s'est dit d'avis qu'une nouvelle rencontre entre joueurs et propriétaires sans intermédiaires — ni Fehr ou Bettman — pourrait permettre de donner un nouvel élan aux négociations, comme ç'avait été le cas la dernière fois qu'un tel format avait été adopté.

«Les deux parties ont alors agi avec beaucoup de respect l'une pour l'autre, a noté Hainsey. Ç'a été de bonnes réunions, très productives, et nous avons fait des progrès. Nous avons hautement apprécié la façon dont nous avons été traités dans ces réunions avec les propriétaires.

«Peut-être que c'est là quelque chose qu'il vaudrait la peine de recommencer, et que ça pourrait nous rapprocher d'une entente.»