Il n'est pas facile de critiquer une équipe qui disputera le septième match de la finale de la coupe Stanley mais de la façon dont les Hurricanes de la Caroline ont disputé les deux derniers matchs de cette série est difficile à expliquer.

Les Oilers d'Edmonton ont totalement dominé la sixième rencontre de cette finale. Les Oilers étaient affamés et ça paraissait. Ils ont aussi dominé physiquement.

Compte tenu de la façon dont ils ont été battus, j'ignore si les Hurricanes auront suffisamment de temps pour se regrouper d'ici lundi. Quand on atteint la finale de la coupe Stanley, c'est parce que l'on a du caractère, c'est à eux de le prouver. Cette équipe est-elle plus affectée par les blessures ou la fatigue? C'est une question pour laquelle nous n'avons pas de réponse actuellement.

Les Oilers excellent maintenant là où les Hurricanes étaient imbattables, c'est-à-dire en désavantage numérique. Puis maintenant, ce sont les Oilers qui marquent en avantage numérique. D'ailleurs trois des quatre buts des Oilers ont été comptés en supériorité numérique samedi.

Il est inacceptable de voir une telle prestation d'une équipe qui n'est qu'à une victoire de savourer les joies de gagner la coupe Stanley. Il y a des gars chez les Hurricanes comme Rob Brind'Amour, Glen Wesley et Bret Hedican par exemple dont la carrière achève et qui ont une chance unique de remporter la coupe.

Les Hurricanes doivent saisir cette chance de gagner la coupe Stanley car avec la parité qui s'est installée dans la Ligue nationale, on ne sait jamais quand cette chance de participer à la finale se présentera à nouveau. On sait aussi qu'il s'agit d'une deuxième finale pour les Canes en quatre ans. À eux maintenant de saisir cette opportunité.

Il reste un match à gagner pour les Hurricanes qui joueront à la maison lundi mais ce sera difficile d'arrêter les Oilers, que j'avais choisis en six pour gagner la coupe. Même s'ils joueront à la maison, les Hurricanes auront toute la pression du monde sur leurs épaules.

Les Oilers semblent plus affamés que les Hurricanes et ces derniers ne jouent pas comme ils sont capables de le faire.

Si j'étais Peter Laviolette, je rencontrerais mes joueurs par petits groupes et je leur demanderais qu'ils me donnent un match de 60 minutes intenses lundi pour gagner. Je questionnerais mes joueurs pour savoir ce qui se passe depuis deux matchs et je rappellerais que l'on ne peut pas pointer du doigt le gardien Cam War même s'il a donné quatre buts dans le sixième match. C'est aux joueurs à se relever.

Bon septième match.

*propos recueillis par RDS.ca