Comment Roloson peut-il être aussi bon?
Hockey jeudi, 25 mai 2006. 16:41 jeudi, 12 déc. 2024. 22:53
(ESPN.com) - C'est devenu comme un rituel quotidien dans cette finale d'association de l'Ouest dans la Ligue nationale de hockey.
Tous les jours, les journalistes qui suivent les Oilers d'Edmonton encerclent le gardien Dwayne Roloson et se penchent sur son cas comme s'ils étaient des scientifiques qui font des expériences.
À la place des stéthoscopes et des instruments scientifiques, ces journalistes utilisent leurs questions comme principal outil afin d'essayer de comprendre comment Roloson peut être aussi bon.
Le gardien des Oilers a aidé son équipe à signer sept gains de suite avant le match numéro quatre contre les Mighty Ducks d'Anaheim et un peu tout le monde se demande comment Rolonson peut exceller de la sorte. Chose certaine, il est train de conduire les Oilers aux grands honneurs comme si c'était sa destinée.
Si Rolonson avait eu l'épiderme aussi sensible que des gardiens comme Tom Barrasso ou Ed Belfour, il aurait sans doute été agacé par toutes ces questions mais comme il n'est pas Barrasso ou Belfour, il ne se formalise pas trop de la situation.
Ça ne le dérange pas beaucoup, a dit Roloson à ESPN.com cette semaine. "Pas vraiment. Avec le lock-out, tout le monde a oublié plusieurs choses. Il y a quelques années, j'ai participé à un match des étoiles et j'ai remporté le trophée Roger Crozier pour le meilleur pourcentage d'efficacité. On oublie ces petites choses parce que comme athlète, on ne se soucie pas beaucoup des statistiques personnelles, c'est une affaire d'effort d'équipe."
Maintenant, la fierté de Simcoe en Ontario est patiente et refuse de croire à une histoire à l'eau de rose comme l'histoire de Roy Hobbs dans le film "The Natural" avec Robert Redford.
Ça se comprend facilement parce que Roloson a de l'expérience, ayant disputé 250 parties en saison régulière, conservant une respectable moyenne de buts alloués de 2,13 et un pourcentage d'efficacité de 932 en séries. Il est techniquement un gardien confiant, qui se déplace facilement et qui a un grand sens de l'anticipation.
En plus, il possède l'expérience des matchs des séries. Rolonson a aidé le Wild du Minnesota à participer à la finale de conférence en 2003, conservant un dossier de 5-6 alors qu'il partageait le travail avec Manny Fernandez. Avant cela, Rolonson avait été l'adjoint à Dominik Hasek à Buffalo alors que les Sabres avaient atteint la finale de la coupe Stanley en 1999. Il avait maintenu une fiche de 1-1 quand Hasek s'était blessé en finale de conférence contre les Maple Leafs de Toronto.
"J'étais là, a dit Roloson. Cette expérience aide évidemment beaucoup."
Mais soyons francs, les expériences passées de Roloson en séries sont vraiment pâles comparées à ce qu'il vit actuellement. Son dossier est de 11-4 en séries, incluant une séquence de sept victoires. Dans 13 de ses 15 matchs, il a accordé trois buts ou moins. Dans le troisième match lundi, Rolonson a été électrisant face aux Ducks en effectuant 14 arrêts au premier vingt alors que ces derniers étaient dans une situation où ils devaient absolument gagner. Rolonson n'a pas flanché avant la troisième période et les Oilers ont pris les devants 3-0 dans la série avec une victoire de 5-4.
Et pendant qu'il refuse qu'on lui colle des étiquettes, ses coéquipiers et son entraîneur Craig MacTavish ne se gênent pas pour dire que Roloson transporte leur équipe.
"Notre gardien est exceptionnel, a dit MacTavish mercredi alors que les joueurs des Oilers avaient droit à une journée de congé. Le travail des entraîneurs est très facile avec ce genre de gardien. Vous savez, le danger est de trop s'appuyer sur notre gardien et c'est dans ces circonstances que des mauvaises prestations peuvent survenir. Nous devons jouer encore mieux devant Rollie et jouer un match où il n'aura pas besoin d'être la première étoile pour gagner."
Lorsque le directeur général Kevin Lowe s'est mis à la recherche d'un gardien, il y a des rumeurs qui ramenaient Curtis Joseph à Edmonton ou qui amenaient à Edmonton Martin Biron des Sabres. Pendant ce temps, il apparaissait évident que le Wild tenterait de se départir de Roloson, qui deviendra joueur autonome sans compensation, lui qui avait été relégué à un rôle de second violon par l'entraîneur Jacques Lemaire. Inutile d'ajouter que ça été la commotion lorsque Lowe a cédé un choix de première ronde pour ce gardien de 36 ans.
"C'est aussi en raison de sa personnalité, que nous avons cherché à obtenir ses services, a avoué Lowe. Plusieurs personnes nous disaient des bonnes choses à son sujet comme son degré d'intensité et ses qualités de joueur d'équipe. Ce sont donc des facteurs qui peuvent influencer une transaction."
"Si je ne trompe pas, nous sommes l'équipe qui accorde le moins de tir au but, ce qui veut dire que certains soirs, nous n'avons besoin que d'un arrêt de plus pour faire la différence. Et Rollie, vous savez, a une excellente moyenne de buts alloués et un excellent pourcentage d'efficacité avec un peu d'expérience. Nous avons simplement essayé de nous améliorer."
C'est facile de prétendre que Roloson a largement dépassé les attentes des dirigeants de l'équipe. Même si Lowe disait qu'il ignorait que son gardien pouvait lui en donner autant, il n'est pas d'accord pour dire que Roloson joue au-dessus de sa tête. Quoiqu'il en soit, les Oilers ne sont qu'à cinq victoires de savourer la coupe Stanley.
"Nous n'étions pas nécessairement à la recherche du joueur que nous avons actuellement devant nous, c'est-à-dire un candidat au Conn Smythe, a avoué Lowe. Avec tout le respect que je dois, nous avons encore un grand chemin à faire. Nous avions vu en lui qu'un gardien qui pouvait nous aider à aller plus loin et qui pouvait nous aider à solidifier notre position devant le filet à ce moment-ci de la saison."
La question demeure entière aujourd'hui, "Comment Roloson peut-il être aussi bon?, la question qui suit est, "Qu'est-ce qui arrivera après?."
"Est-il un Kurt Warner?" a dit un dépisteur. "Un gardien ou un joueur de hockey de 37 ans ne constituent pas un grand joueur d'avenir."
D'un autre côté, Belfour a remporté la coupe Stanley à la mi-trentaine et il a même été en nomination pour le trophée Vézina par la suite. Dominik Hasek lui, a gagné la coupe à 37 ans.
Donc, qu'est-ce qu'il en est de Roloson? Quelle sera sa valeur après la saison? Quel sera son avenir? "Je ne pense pas que l'on puisse répondre à ces questions avant de voir ce qui se passer avec lui d'ici un an ou deux," a dit ce même dépisteur.
Pour le moment, a ajouté le dépisteur, "C'est une belle histoire qui arrive à quelqu'un de très très bien."
Quant à Roloson, il continue de répondre aux médias avec aplomb et avec une grâce peu commune. "Je pense que tout ce que l'on vit est une opportunité d'acquérir de l'expérience. J'étais là pour regarder Dom vivre la sienne. Ce sont des choses qu'on ne peut oublier car on tente d'apprendre des professionnels et on essaie d'apprendre comment survivre avec cet environnement. La meilleure chose pour moi, c'est d'éviter de me laisser bercer par toute cette attention. C'est pourquoi je ne lis pas ce qui s'écrit à mon sujet."
C'est sans doute une sage décision.
Tous les jours, les journalistes qui suivent les Oilers d'Edmonton encerclent le gardien Dwayne Roloson et se penchent sur son cas comme s'ils étaient des scientifiques qui font des expériences.
À la place des stéthoscopes et des instruments scientifiques, ces journalistes utilisent leurs questions comme principal outil afin d'essayer de comprendre comment Roloson peut être aussi bon.
Le gardien des Oilers a aidé son équipe à signer sept gains de suite avant le match numéro quatre contre les Mighty Ducks d'Anaheim et un peu tout le monde se demande comment Rolonson peut exceller de la sorte. Chose certaine, il est train de conduire les Oilers aux grands honneurs comme si c'était sa destinée.
Si Rolonson avait eu l'épiderme aussi sensible que des gardiens comme Tom Barrasso ou Ed Belfour, il aurait sans doute été agacé par toutes ces questions mais comme il n'est pas Barrasso ou Belfour, il ne se formalise pas trop de la situation.
Ça ne le dérange pas beaucoup, a dit Roloson à ESPN.com cette semaine. "Pas vraiment. Avec le lock-out, tout le monde a oublié plusieurs choses. Il y a quelques années, j'ai participé à un match des étoiles et j'ai remporté le trophée Roger Crozier pour le meilleur pourcentage d'efficacité. On oublie ces petites choses parce que comme athlète, on ne se soucie pas beaucoup des statistiques personnelles, c'est une affaire d'effort d'équipe."
Maintenant, la fierté de Simcoe en Ontario est patiente et refuse de croire à une histoire à l'eau de rose comme l'histoire de Roy Hobbs dans le film "The Natural" avec Robert Redford.
Ça se comprend facilement parce que Roloson a de l'expérience, ayant disputé 250 parties en saison régulière, conservant une respectable moyenne de buts alloués de 2,13 et un pourcentage d'efficacité de 932 en séries. Il est techniquement un gardien confiant, qui se déplace facilement et qui a un grand sens de l'anticipation.
En plus, il possède l'expérience des matchs des séries. Rolonson a aidé le Wild du Minnesota à participer à la finale de conférence en 2003, conservant un dossier de 5-6 alors qu'il partageait le travail avec Manny Fernandez. Avant cela, Rolonson avait été l'adjoint à Dominik Hasek à Buffalo alors que les Sabres avaient atteint la finale de la coupe Stanley en 1999. Il avait maintenu une fiche de 1-1 quand Hasek s'était blessé en finale de conférence contre les Maple Leafs de Toronto.
"J'étais là, a dit Roloson. Cette expérience aide évidemment beaucoup."
Mais soyons francs, les expériences passées de Roloson en séries sont vraiment pâles comparées à ce qu'il vit actuellement. Son dossier est de 11-4 en séries, incluant une séquence de sept victoires. Dans 13 de ses 15 matchs, il a accordé trois buts ou moins. Dans le troisième match lundi, Rolonson a été électrisant face aux Ducks en effectuant 14 arrêts au premier vingt alors que ces derniers étaient dans une situation où ils devaient absolument gagner. Rolonson n'a pas flanché avant la troisième période et les Oilers ont pris les devants 3-0 dans la série avec une victoire de 5-4.
Et pendant qu'il refuse qu'on lui colle des étiquettes, ses coéquipiers et son entraîneur Craig MacTavish ne se gênent pas pour dire que Roloson transporte leur équipe.
"Notre gardien est exceptionnel, a dit MacTavish mercredi alors que les joueurs des Oilers avaient droit à une journée de congé. Le travail des entraîneurs est très facile avec ce genre de gardien. Vous savez, le danger est de trop s'appuyer sur notre gardien et c'est dans ces circonstances que des mauvaises prestations peuvent survenir. Nous devons jouer encore mieux devant Rollie et jouer un match où il n'aura pas besoin d'être la première étoile pour gagner."
Lorsque le directeur général Kevin Lowe s'est mis à la recherche d'un gardien, il y a des rumeurs qui ramenaient Curtis Joseph à Edmonton ou qui amenaient à Edmonton Martin Biron des Sabres. Pendant ce temps, il apparaissait évident que le Wild tenterait de se départir de Roloson, qui deviendra joueur autonome sans compensation, lui qui avait été relégué à un rôle de second violon par l'entraîneur Jacques Lemaire. Inutile d'ajouter que ça été la commotion lorsque Lowe a cédé un choix de première ronde pour ce gardien de 36 ans.
"C'est aussi en raison de sa personnalité, que nous avons cherché à obtenir ses services, a avoué Lowe. Plusieurs personnes nous disaient des bonnes choses à son sujet comme son degré d'intensité et ses qualités de joueur d'équipe. Ce sont donc des facteurs qui peuvent influencer une transaction."
"Si je ne trompe pas, nous sommes l'équipe qui accorde le moins de tir au but, ce qui veut dire que certains soirs, nous n'avons besoin que d'un arrêt de plus pour faire la différence. Et Rollie, vous savez, a une excellente moyenne de buts alloués et un excellent pourcentage d'efficacité avec un peu d'expérience. Nous avons simplement essayé de nous améliorer."
C'est facile de prétendre que Roloson a largement dépassé les attentes des dirigeants de l'équipe. Même si Lowe disait qu'il ignorait que son gardien pouvait lui en donner autant, il n'est pas d'accord pour dire que Roloson joue au-dessus de sa tête. Quoiqu'il en soit, les Oilers ne sont qu'à cinq victoires de savourer la coupe Stanley.
"Nous n'étions pas nécessairement à la recherche du joueur que nous avons actuellement devant nous, c'est-à-dire un candidat au Conn Smythe, a avoué Lowe. Avec tout le respect que je dois, nous avons encore un grand chemin à faire. Nous avions vu en lui qu'un gardien qui pouvait nous aider à aller plus loin et qui pouvait nous aider à solidifier notre position devant le filet à ce moment-ci de la saison."
La question demeure entière aujourd'hui, "Comment Roloson peut-il être aussi bon?, la question qui suit est, "Qu'est-ce qui arrivera après?."
"Est-il un Kurt Warner?" a dit un dépisteur. "Un gardien ou un joueur de hockey de 37 ans ne constituent pas un grand joueur d'avenir."
D'un autre côté, Belfour a remporté la coupe Stanley à la mi-trentaine et il a même été en nomination pour le trophée Vézina par la suite. Dominik Hasek lui, a gagné la coupe à 37 ans.
Donc, qu'est-ce qu'il en est de Roloson? Quelle sera sa valeur après la saison? Quel sera son avenir? "Je ne pense pas que l'on puisse répondre à ces questions avant de voir ce qui se passer avec lui d'ici un an ou deux," a dit ce même dépisteur.
Pour le moment, a ajouté le dépisteur, "C'est une belle histoire qui arrive à quelqu'un de très très bien."
Quant à Roloson, il continue de répondre aux médias avec aplomb et avec une grâce peu commune. "Je pense que tout ce que l'on vit est une opportunité d'acquérir de l'expérience. J'étais là pour regarder Dom vivre la sienne. Ce sont des choses qu'on ne peut oublier car on tente d'apprendre des professionnels et on essaie d'apprendre comment survivre avec cet environnement. La meilleure chose pour moi, c'est d'éviter de me laisser bercer par toute cette attention. C'est pourquoi je ne lis pas ce qui s'écrit à mon sujet."
C'est sans doute une sage décision.