À 24 heures du dévoilement de l’identité des 25 joueurs qui défendront les couleurs du Canada au tournoi de hockey des Jeux de Sotchi, on peut avancer avec certitude que Sidney Crosby sera de la sélection.

On peut ajouter sans trop de risque de se tromper que le Kid qui est devenu grand portera le C sur l’avant de son chandail numéro 87.

Derrière Crosby, d’autres sélections semblent acquises. Du moins à mes yeux et à ceux de tous ceux qui se livrent depuis des semaines, et qui le font encore aujourd’hui dans le dernier droit, à leurs sélections personnelles.

À commencer par Ryan Getzlaf et Corey Perry. Non seulement les piliers offensifs des Ducks seront d’Équipe Canada, mais je suis convaincu qu’ils joueront ensemble.

Jonathan Toews, Martin St-Louis, Patrice Bergeron, John Tavares et Matt Duchene me semblent des choix évidents et essentiels à l’attaque.

P.K. y sera ou n’y sera pas?

À la ligne bleue, le top-5 devrait être composé de Duncan Keith, Shea Weber, Drew Doughty, Alex Pietrangelo et Jay Bouwmeester.

J’ai choisi Marc-Édouard Vlasic et ses grandes qualités en défensive pour compléter le cinq partant.

Et P.K. dans tout ça?

Il est dans mon club. Comme septième défenseur. Un septième défenseur qui en compétition internationale peut être assis au banc et envoyé dans la mêlée en attaque massive ou lorsqu’un but est nécessaire pour revenir dans le match.

Mais attention : bien que le choix de Subban soit une certitude dans la tête et le cœur de tous les partisans du Canadien, son nom ne figure pas sur les listes de tous les hommes de hockey consultés au cours des derniers jours.

Il me semble complètement aberrant que Subban soit écarté. On le saura autour de 11 h mardi lors du dévoilement des 25 membres d’Équipe Canada.

Pour compléter le groupe de huit défenseurs, j’opte pour Brent Seabrook des Blackhawks de Chicago. Le fait qu’il soit droitier pourrait toutefois lui nuire, car en raison de l’abondance de défenseurs de talent droitier au sein d’Équipe Canada, peut-être que le directeur général Steve Yzerman, son entraîneur-chef Mike Babcock et tous les autres membres de l’état-major d’Équipe Canada opteront plutôt pour un gaucher. Dan Hamhuis, des Canucks de Vancouver, serait alors un candidat de premier plan.

On verra!

Ce qui est clair toutefois, c’est qu’à l’exception d’une décision de ne pas inviter P.K. Subban, tous les choix à la ligne bleue seront facilement défendables. Même celui de Vlasic dont l’efficacité et l’intelligence du jeu en défensive compensent très largement pour son manque à gagner en matière de spectaculaire par rapport à ses adversaires qui deviendront ses coéquipiers en Russie.

Les dirigeants d’Équipe Canada pourraient-ils nous réserver une grosse surprise en sortant le nom d’un défenseur dont personne n’a encore écrit ou prononcé le nom du chapeau?

Je ne crois pas.

Et la sélection des défenseurs appelés à se rendre à Sotchi sera difficile à remettre en question. À moins qu’on préfère inviter Josh Gorges plutôt que P.K. Subban.

Mais ça n’arrivera pas!

Contestations difficiles

Ce qui est vrai à la ligne bleue l’est tout autant à l’attaque et devant le filet.

Carey Price et Roberto Luongo – malgré la blessure subie en fin de semaine qui l’a contraint à rater le match des Canucks dimanche à Anaheim – défendront le but canadien.

Qui amorcera le tournoi? Sans doute Luongo en raison de son expérience.

Qui amorcera la dernière partie? Le match de médaille d’or? Je crois que ce sera Price. Mais peu importe, les gardiens des Canucks et du Canadien seront en Russie.

Qui jouera le troisième violon?

J’opte pour Marc-André Fleury devant Mike Smith, des Coyotes de Phoenix, et Josh Harding, du Wild du Minnesota.

Fleury mène la LNH avec 24 victoires. Il est parmi les meilleurs de la Ligue au chapitre des statistiques. Oui! Les Penguins comptent sur un certain Sidney Crosby. Mais en raison de l’avalanche de blessures qui minent les Penguins depuis le début de la saison, une avalanche qui a gardé à l’infirmerie les quatre premiers défenseurs de l’équipe un peu avant les Fêtes, Fleury multiplie les exploits cette année.

Écarté du camp d’évaluation l’été dernier, Fleury devrait devancer les autres candidats au poste de troisième gardien.

À mes yeux.

Remarquez qu’on pourrait décider d’inviter Harding en guise de récompense pour son double combat contre ses adversaires de la LNH et la sclérose en plaques qui l’a frappé en plein front l’an dernier.

Seguin? Giroux? Nash? Stamkos?

Les candidats de premier plan se bousculent pour compléter le groupe de 14 attaquants qui patineront à Sotchi pour le Canada.

Comme on l’a vu le 1er janvier lors de la sélection américaine avec Bobby Ryan entre autres, plusieurs excellents attaquants canadiens seront laissés de côté.

Et il sera difficile de crier à l’injustice.

Principal point de litige : faut-il faire une place à Chris Kunitz parce qu’il est compagnon de jeu de Sidney Crosby avec les Penguins de Pittsburgh?

J’ai répondu non dans ma sélection.

Mais plusieurs hommes de hockey croient que le Canada serait bien mal venu de se priver des services du principal complice de Crosby cette saison.

« Sid est le meilleur joueur au monde, mais ce n’est pas aussi facile que les amateurs le croient de jouer avec lui. De le compléter aussi bien que Kunitz le complète », m’assurait l’entraîneur adjoint des Penguins Jacques Martin.

De par sa position, l’ancien coach du Canadien a tout intérêt à favoriser Kunitz. Ça va de soi. Mais il n’est pas seul dans son camp. Il ne faudrait d’ailleurs pas crier au scandale et à la surprise si Kunitz obtient un chandail.

La sélection de Kunitz tient au « bras de fer » opposant les dirigeants d’Équipe Canada et l’entraîneur-chef Babcock.

Mike Babcock a déjà dirigé Kunitz à Anaheim. On indique que ses souvenirs de cette cohabitation ne sont pas tous heureux. Et comme la concurrence est plus que féroce, Babcock opterait pour des solutions alternatives.

On verra qui gagnera.

Personnellement, j’écarterais Kunitz pour plutôt lui confier Rick Nash et John Tavares à titre d’ailiers.

Je sais! Nash ne connaît pas une grosse saison. Les commotions qu’il a subies au cours des dernières saisons semblent l’avoir ralenti.

Mais Nash demeure – c’est ma prétention – une extraordinaire machine à marquer des buts. En plus, sur une patinoire olympique, sa vitesse, son équilibre, la puissance de son coup de patin devrait l’aider à reprendre sa place tout en haut de l’élite mondiale des marqueurs.

C’est ma prétention.

Quant à Tavares, mon admiration à l’endroit du capitaine des Islanders de New York est sans borne. C’est connu.

Pour épauler Getzlaf et Perry, j’opte pour Jamie Benn. Pourquoi? Parce qu’il est gros, fort, talentueux et pour avoir le plaisir de voir un trio si puissant trôner sur la patinoire.

Mon troisième trio est piloté par Jonathan Toews. Patrice Bergeron et Martin St-Louis sont ses ailiers. C’est un trio qui serait à la fois capable d’étouffer les meilleurs trios russes, suédois, américains, finlandais, tout en étant plus qu’en mesure de contribuer offensivement.

Mon quatrième trio met en vedette Matt Duchesne, Logan Couture et Patrick Sharp. Des joueurs qui peuvent aider dans tous les aspects du jeu.

Mes deux réservistes? Des réservistes qui n’en sont pas vraiment, c’est vrai.

Steven Stamkos vient en premier. Le meilleur franc-tireur potentiel d’Équipe Canada occupe la liste des réservistes pour la simple et bonne raison qu’on ne sait pas encore s’il sera complètement remis des fractures du tibia et du péroné de sa jambe droite à temps pour les Jeux.

S’il l’est, il jouera sans doute avec Sidney Crosby.

Mais pour l’instant, je place son nom sur la liste des 25 appelés, car je tiens mordicus à pouvoir compter sur lui s’il est en mesure de jouer.

L’autre réserviste : Claude Giroux.

Le capitaine des Flyers a connu un début de saison à l’image de son équipe : exécrable!

Mais comme son équipe, il s’est remis à jouer comme il en est capable. Et quand Giroux joue comme il en est capable, il a sa place parmi les meilleurs hockeyeurs au monde. Mais je me garde une petite gêne.

Giroux avant Joe Thornton?

Je sais, il est difficile d’écarter l’extraordinaire Joe. Une machine à distribuer les belles passes et les occasions de marquer. Un gros centre qui est aussi capable d’exceller en défensive.

De fait, Big Joe Thornton serait sélectionné que je ne tomberais pas pour autant sur le dos.

Mais l’âge et la vitesse, ou le manque de, m’incite à le garder hors de ma sélection. Tout comme son complice Patrick Marleau, à San Jose, et les Shane Doan, Jarome Iginla, Ryan Smith et autres Brenden Morrow qui ont si souvent défendu fièrement et avec panache les couleurs canadiennes.

Où sont les frères Eric et Jordan Staal? En Caroline! Et j’espère qu’ils y resteront.

Pour le reste, j’ai hâte de voir quels seront les 25 joueurs invités à défendre les couleurs du Canada. Car depuis le temps qu’on s’obstine sur ceux qui devraient être de la formation, il sera intéressant de s’obstiner maintenant sur ceux qui auraient dû être du club.

Une chose est certaine toutefois, tous les joueurs qui seront sélectionnés mériteront de l’être.

Les discussions tourneront alors autour du fait qu’ils le méritent plus ou moins que les joueurs qui seront écartés.

Vous avez jusqu’à 11 h demain pour jongler avec vos choix.

Mon équipe olympique :

Attaquants (14) :

 

Sidney Crosby
Jonathan Toews
Patrice Bergeron
Ryan Getzlaf

Corey Perry

Jamie Benn
John Tavares
Martin St-Louis
Matt Duchene

Logan Couture

Patrick Sharp
Claude Giroux

Steven Stamkos

Rick Nash

 

Défenseurs (8) :

 

Jay Bouwmeester
Shea Weber
Duncan Keith
Alex Pietrangelo
Marc-Édouard Vlasic
Drew Doughty
Brent Seabrook

P.K. Subban

 

Gardiens (3) :

 

Roberto Luongo

Carey Price
Marc-André Fleury