Les choses changent drôlement rapidement dans le monde du hockey. L'ambiance tendue et lourde qui régnait chez le Canadien il y a deux semaines s'est dissipée avec les victoires.

Plus encore, les joueurs ont retrouvé le sourire et même les réservistes, ou ceux qui jouent moins souvent, ont recommencé à s'amuser.

Mais personne, bien entendu, ne s'amuse autant que les joueurs qui composent le premier trio. Depuis qu'ils ont été réunis, Alex Kovalev, Saku Koivu et Alex Tanguay transportent littéralement l'équipe.

"Avant le match, on se sent bien, on a confiance en nos moyens, explique Tanguay. On croit qu'on est capable de trouver une façon d'aider l'équipe en mettant la rondelle dans le fond du filet."

"Quand un trio fonctionne de la sorte, les autres équipes sont conscientes du danger. C'est pourquoi il deviendra important d'obtenir la contribution d'autres joueurs", a prévenu Bob Gainey.

Tanguay a eu la chance de côtoyer d'excellents joueurs à ses débuts dans la Ligue nationale avec l'Avalanche du Colorado. Le trio qu'il complète présentement lui rappelle un peu celui qu'il a déjà composé avec Peter Forsberg et Milan Hejduk.

"Peter avait remporté le championnat des marqueurs en jouant environ 65 matchs tandis que Milan avait défoncé le plateau des 50 buts. Il y avait donc eu des séquences assez productives", se souvient Tanguay.

Koivu, par contre, ne se rappelle pas d'avoir joué avec deux partenaires aussi talentueux.

"De tous les trios dont j'ai fait partie, c'est celui qui a le plus de potentiel. Et je crois que ce n'est pas qu'une question de talent. Ça a surtout à voir avec la façon dont nous travaillons ensemble, particulièrement sans la rondelle", a raconté le capitaine.

Si l'équipe débloque et que les joueurs retrouvent leur confiance, c'est la même chose avec Gainey. Diriger une équipe de la LNH, ce n'est pas nécessairement comme faire du vélo. Le grand patron a eu besoin de quelques matchs pour retrouver ses repères derrière le banc

"Je suis plus à l'aise maintenant, avoue Gainey. Avec les autres entraîneurs, on a trouvé une façon de travailler. Tout le monde a sa place. Après quatre semaines, on peut dire qu'on a trouvé notre rythme."

*D'après un reportage de Luc Gélinas.